Béatrice Chansin, la ministre de la santé reste ferme face aux revendications des grévistes qui demandent une intégration sans concours.
PAPEETE, jeudi 10 octobre 2013. La situation ne s'améliore pas du côté du Centre hospitalier du Taaone. Depuis quatre jours, les entrées de l'hôpital sont barrées par les piquets de grève d'agents hospitaliers qui demandent l'intégration en CDI de plusieurs dizaines de personnel en situation précaire, ayant enchaîné des CDD certains depuis de nombreuses années. En face d'eux, la ministre de la santé Béatrice Chansin estime avoir aménagé des dispositions spéciales pour cette intégration dans la fonction publique qui passent néanmoins par la case concours. Interview :
Pourquoi le conflit social démarré lundi au CHPF parait-il bloqué ?
Béatrice Chansin : Sur les 300 agents en situation précaire vous en avez 40 qui ne veulent pas passer les concours. Or pour rentrer dans la fonction publique territoriale pour être fonctionnaire il faut passer des concours, c’est la seule voie qui permet de devenir fonctionnaire. Pourquoi on ferait une dérogation pour ces 40 personnes alors que les 1700 personnes employées à l’hôpital ont toutes passé un concours pour devenir fonctionnaire. C’est un principe d’égalité, c’est un principe constitutionnel. On ne veut pas y déroger.
On n’aurait pas dû les embaucher en CDD successifs pendant 10 ans ?
Ce sont des CDD effectivement. Ils peuvent rester CDD s’ils le souhaitent, puisque nous sommes en régime de droit public. Dans ce cas vous êtes en CDD tant que vous n’avez pas passé le concours pour être titularisé. Ils se sont retrouvés dans cette situation là, je n’en porte pas la responsabilité. Je dis simplement que depuis ce nouveau gouvernement s’est installé, nous avons mis en place l’organisation des concours. Ce qui répondait à la dernière grève où l’on nous disait : on veut des concours. Maintenant que ces concours sont planifiés on me rétorque qu’on ne veut plus passer de concours mais qu’on veut être titularisé comme ça. Et bien, non, ce n’est pas comme ça que ça marche.
Vous aviez parlé de dispositif particulier avec un aménagement pour que l’ancienneté soit prise en compte dans ce concours ?
Il y a un dispositif qui a été présenté par le vice-président, ministre de la fonction publique, au Conseil supérieur de la fonction publique, qui a émis un avis favorable. C’est un dispositif qui s’appelle le Contrat d’intégration. Il répond à certains critères : pour le passer il faut avoir occupé un poste pendant au moins trois ans. C’est un concours qui est adapté, par exemple aux secrétaires médicales. Si pendant plus de dix ans j’ai occupé des fonctions de secrétaire médicale, je pense que j’ai tout à fait les compétences et les qualifications, comme eux-mêmes le disent, pour passer le concours. En plus, ils sont préparés par l’hôpital. Donc, je ne comprends pas bien cette réticence.
Il s’agit donc d’un concours adapté et selon vous ils devraient tous être capables de l’obtenir ?
Ça me paraît évident. Si pendant toutes ces années ils ont occupé ces postes très spécifiques, je ne vois pas pourquoi ils ne l’obtiendraient pas. Il est vrai que j’ai reproché certaines choses au syndicat. Il était prévu dans de précédents protocoles qu’en attendant l’organisation de ces concours, la direction s’engageait à mettre en place des formations pour les aider à préparer ces concours. Et j’apprends dernièrement que personne n’est venu aux formations qui avaient été mises en place. Il y a des règles : on les aide à intégrer cette fonction publique, on les accompagne, à eux aussi de vouloir obtenir cette titularisation. Je ne vois pas pourquoi partout dans la fonction publique il y a des concours à passer et pourquoi à l’hôpital on ferait une exception pour 40 personnes.
Pourquoi le conflit social démarré lundi au CHPF parait-il bloqué ?
Béatrice Chansin : Sur les 300 agents en situation précaire vous en avez 40 qui ne veulent pas passer les concours. Or pour rentrer dans la fonction publique territoriale pour être fonctionnaire il faut passer des concours, c’est la seule voie qui permet de devenir fonctionnaire. Pourquoi on ferait une dérogation pour ces 40 personnes alors que les 1700 personnes employées à l’hôpital ont toutes passé un concours pour devenir fonctionnaire. C’est un principe d’égalité, c’est un principe constitutionnel. On ne veut pas y déroger.
On n’aurait pas dû les embaucher en CDD successifs pendant 10 ans ?
Ce sont des CDD effectivement. Ils peuvent rester CDD s’ils le souhaitent, puisque nous sommes en régime de droit public. Dans ce cas vous êtes en CDD tant que vous n’avez pas passé le concours pour être titularisé. Ils se sont retrouvés dans cette situation là, je n’en porte pas la responsabilité. Je dis simplement que depuis ce nouveau gouvernement s’est installé, nous avons mis en place l’organisation des concours. Ce qui répondait à la dernière grève où l’on nous disait : on veut des concours. Maintenant que ces concours sont planifiés on me rétorque qu’on ne veut plus passer de concours mais qu’on veut être titularisé comme ça. Et bien, non, ce n’est pas comme ça que ça marche.
Vous aviez parlé de dispositif particulier avec un aménagement pour que l’ancienneté soit prise en compte dans ce concours ?
Il y a un dispositif qui a été présenté par le vice-président, ministre de la fonction publique, au Conseil supérieur de la fonction publique, qui a émis un avis favorable. C’est un dispositif qui s’appelle le Contrat d’intégration. Il répond à certains critères : pour le passer il faut avoir occupé un poste pendant au moins trois ans. C’est un concours qui est adapté, par exemple aux secrétaires médicales. Si pendant plus de dix ans j’ai occupé des fonctions de secrétaire médicale, je pense que j’ai tout à fait les compétences et les qualifications, comme eux-mêmes le disent, pour passer le concours. En plus, ils sont préparés par l’hôpital. Donc, je ne comprends pas bien cette réticence.
Il s’agit donc d’un concours adapté et selon vous ils devraient tous être capables de l’obtenir ?
Ça me paraît évident. Si pendant toutes ces années ils ont occupé ces postes très spécifiques, je ne vois pas pourquoi ils ne l’obtiendraient pas. Il est vrai que j’ai reproché certaines choses au syndicat. Il était prévu dans de précédents protocoles qu’en attendant l’organisation de ces concours, la direction s’engageait à mettre en place des formations pour les aider à préparer ces concours. Et j’apprends dernièrement que personne n’est venu aux formations qui avaient été mises en place. Il y a des règles : on les aide à intégrer cette fonction publique, on les accompagne, à eux aussi de vouloir obtenir cette titularisation. Je ne vois pas pourquoi partout dans la fonction publique il y a des concours à passer et pourquoi à l’hôpital on ferait une exception pour 40 personnes.
