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Gendarme, un métier de femme


Gendarme, un métier de femme
Comme chaque année, la gendarmerie célèbre ses femmes gendarmes. Lors d’un petit déjeuner, le colonel Valentini et quelques femmes gendarmes ont pris le temps de discuter et faire le point sur divers dossier. En Polynésie, elles sont 62 femmes pour un effectif de 401 gendarmes. Ce n’est que depuis 1983, que les femmes gendarmes peuvent faire du terrain et être ainsi les égales des hommes. Pourtant, presque 30 ans après, elles doivent toujours s’imposer face à certains collègues qu'elles jugent parfois "misogynes", pour faire leur preuve.

« Le combat est à l’intérieur de la gendarmerie », explique un membre de la section d’intervention. Et de souligner que la population n’a jamais eu de regard critique à son égard mais que c’est bien auprès de certains collègues qu’elle a rencontré des difficultés. Propos confirmé par le colonel qui déplore cette attitude machiste. « Certains hommes nous voient comme des rivales », explique Randa de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ).

Pourtant elles ont bien leur place au sein de ce corps de l’armée comme le prouve M.L (NDLR pour des raisons de confidentialité son nom ne peut être divulgué) qui est la première femme en France métropolitaine et en outre-mer, a avoir intégré le Groupe de Peloton d’Intervention. Cette jeune polynésienne a toujours eu la vocation et dès son bac en poche, elle a passé son concours et intégré la gendarmerie. « C’est pas évident, surtout au niveau physique et puis psychologiquement. Mais je pense que les femmes y ont leur place », a-t-elle déclaré.

Métier de vocation, c’est à l’unanimité que ces gendarmes ont affirmé leur amour de leur métier. En plus de la diversité des missions, ce métier permet d’être en contact direct avec la population. « il faut faire très attention à ne pas considérer que ce ne sont que leurs qualités présumées de femme qui font leur valeur au sein de la gendarmerie. Elles sont tout à fait capables de faire toutes les missions des hommes. » a tenu à souligner le Colonel Valentini. Son objectif, d’ici deux ans: avoir plus de femmes chefs de sections. Et d’inviter les polynésiens et surtout les polynésiennes à s’engager.

le Jeudi 8 Mars 2012 à 11:15 | Lu 4082 fois