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Gaz de schiste: le problème est l'émission de gaz à effet de serre


Gaz de schiste: le problème est l'émission de gaz à effet de serre
PARIS, 31 jan 2013 (AFP) - Greenpeace et FNE ont critiqué jeudi le lancement d'une évaluation des alternatives à la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste, soulignant qu'il s'agit "d'une nouvelle ressource émettrice de gaz à effet de serre".

"Au-delà de la très nocive technique d'extraction existante, le problème central posé par les gaz de schiste est bien l'utilisation d'une nouvelle ressource émettrice de gaz à effet de serre", écrit Greenpeace dans un communiqué.

"Quelque soit la technique utilisée, il est aberrant de se lancer aujourd'hui dans l'exploitation d'une nouvelle ressource fossile (...) la réduction des gaz à effet de serre étant le défi principal que le monde doit relever", écrit l'ONG.

Pour Greenpeace, "il faut aller chercher le vrai trésor inexploité de la France qu'est l'efficacité énergétique et donner enfin sa chance aux énergies renouvelables qui font déjà merveille dans d'autres pays".

France Nature Environnement (FNE) affirme, également dans un communiqué, que "quelque soit la technique, il s'agit de rendre poreux un milieu, la roche mère, qui ne l'est pas, ce qui présente des risques avéré de pollution des milieux et des nappes phréatiques et de l'atmosphère". "Au-delà du débat sur la technique d'extraction, il s'agit encore d'extraire des énergies fossiles qui contribueraient au réchauffement climatique déjà hors de contrôle", ajoute FNE.

L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), regroupant des élus de tous bords, a donné jeudi le coup d'envoi à un rapport visant à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique. Le rapport est prévu pour cet automne.

L'Opecst est chargé "d'informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin d'éclairer ses décisions".

François Hollande et le gouvernement Ayrault avaient fermé la porte à l'exploitation du gaz de schiste lors de la conférence environnementale en septembre, en réaffirmant l'interdiction de la fracturation hydraulique, seule technologie existante permettant de l'extraire du sous-sol, au nom des risques environnementaux.

"On voit aujourd’hui qu'il s'agissait juste de calmer les esprits", estime Greenpeace.

Le président de la République a récemment dit qu'il "prendr(ait) ses responsabilités" si une nouvelle technique respectueuse de l'environnement apparaissait.

Rédigé par AFP le Jeudi 31 Janvier 2013 à 05:39 | Lu 378 fois