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Gay pride à Séoul, entre fiertés et prières


Gay pride à Séoul, entre fiertés et prières
Séoul, Corée du Sud | AFP | samedi 15/07/2017 - Environ 10.000 personnes ont célébré samedi à Séoul les droits homosexuels lors de la gay pride, malgré la pluie et une protestation de chrétiens conservateurs qui ont essayé de bloquer le défilé.

Environ 2.000 policiers ont surveillé l'événement qui a débuté autour d'une place à l'extérieur de l'hôtel de ville, où les manifestants parfois peu vêtus ont agité des drapeaux aux couleurs de l'arc-en-ciel et dansé sur une scène.

En face, des centaines de Chrétiens lançaient des slogans pour inviter les homosexuels à "revenir vers Jésus Christ".

L'homosexualité n'est pas illégale en Corée du Sud. Mais beaucoup de gays, lesbiennes et transsexuels sud-coréens se gardent de s'afficher en public, par crainte de discriminations dans ce pays profondément conservateur.

Les chars de la gay pride ont ensuite quitté la place pour gagner le centre de Séoul.

"Je suis content que la police soit là, comme ça on se sent protégé. Tous les pays ne feraient pas ça. Donc je suis très heureux que cela se déroule dans un environnement sûr", a fait remarquer Meghan Lefevre, originaire de Californie.

Selon certains sondages, l'acceptation des homosexuels est plus élevée en Corée du Sud depuis quelques années, notamment chez les jeunes.

L'essor de la gay pride en est la manifestation. Le premier défilé organisé en 2000 avait rassemblé tout juste 50 personnes.

Et cette année, la Commission nationale des droits de l'homme de Corée et l'Ordre Jogye du bouddhime coréen, le plus important du pays, ont pris part au défilé.

"Bouddha nous a appris que tout le monde peut atteindre l'illumination suprême, quelque soit son orientation sexuelle. Les minorités sexuelles ne doivent pas être discriminées", a déclaré Hyo Rok, professeur à l'Université du bouddhisme de Séoul.

Mais l'événement a aussi radicalisé les groupes protestants conservateurs, qui comptent des millions d'adeptes, ont un poids politique fort, et présentent l'homosexualité comme une maladie psychiatrique qui doit être soignée.

Rédigé par AFP le Samedi 15 Juillet 2017 à 07:35 | Lu 771 fois