Paris, France | AFP | mardi 26/03/2019 - L'humoriste Yassine Belattar était en garde à vue mardi à Paris dans une enquête pour menaces de mort déclenchée par une plainte du comédien Bruno Gaccio et appuyée par des témoignages du monde du spectacle qui dénoncent la violence et le harcèlement du polémiste en vogue.
L'animateur de Radio Nova, devenu aussi chroniqueur télévisé, a été placé en garde à vue après s'être rendu mardi matin vers 10H00 à la convocation des enquêteurs du commissariat des 5e et 6e arrondissements de la capitale, a appris l'AFP de sources concordantes. Les policiers sont chargés de cette enquête ouverte par le parquet de Paris depuis un dépôt de plainte, le 24 janvier, du comédien Bruno Gaccio, ex-auteur des Guignols de l'info.
Les deux hommes avaient collaboré étroitement en 2015 lorsque Yassine Belattar avait repris les rênes de "La Grosse Emission", un programme produit par Bruno Gaccio et diffusé sur Comédie+.
Mais les relations se sont depuis envenimées entre ces deux comédiens très engagés politiquement et qui se prennent régulièrement à partie sur Twitter.
Selon Mediapart, "trois autres hommes issus du monde du spectacle, dont l’humoriste Kevin Razy, ont témoigné de menaces de violences physiques de divers ordres devant les policiers". "L’un d’eux a fait écouter aux enquêteurs l’enregistrement de menaces de mort explicites proférées par Yassine Belattar en juin dernier", affirme le site d'informations.
"Quatre personnes ont décrit sur procès-verbal des menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors qu’elles étaient à la recherche de travail", écrit encore Mediapart, qui dit enquêter depuis fin 2017 sur ces accusations.
Interrogé par Mediapart mi-mars, Yassine Belattar, 36 ans, a contesté les accusations de harcèlement au travail mais assumé certains propos reprochés.
"Que je menace des gens, c’est un fait", a-t-il déclaré au site d'informations. "Il y a plein de gens qui en menacent d’autres. Mais moi, je ne suis jamais passé à l’acte", s'est-il défendu, assurant que, dans son tempérament, "ça monte aussi vite que ça redescend".
Avant de devenir un polémiste habitué des plateaux de télévision, Yassine Belattar s'est fait connaître comme humoriste, sur scène et à la radio. Il a également animé des talk-shows satiriques à la télévision ("le Belattar Show", "On achève bien l'info").
Né de parents marocains, le trentenaire qui a grandi dans les Yvelines et se définit comme "artiste, bi-national, bi-polaire" (sur Twitter) s'est imposé au fur et à mesure dans les médias comme un représentant des banlieues et de la communauté musulmane.
Derrière la défense de ces causes, certains l'accusent de complaisance avec l'islamisme, comme l'hebdomadaire Marianne qui avait assisté à un de ses spectacles en 2017 et en avait tiré un article le qualifiant de "faux clown et vrai danger". Une polémique s'en était suivie avec des annulations de spectacles à la clé, selon les affirmations de M. Belattar.
Soutien de François Hollande, puis d'Emmanuel Macron, il a été nommé en 2018 par ce dernier au Conseil présidentiel des Villes. Cette structure, destinée à alimenter la réflexion de l'exécutif sur les quartiers prioritaires, avait été montée après la remise d'un rapport sur ce sujet de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, finalement peu suivi par le président.
En parallèle de sa matinale radio et de ses spectacles, M. Belattar reste un invité régulier des chaînes d'info en continu, où ses interventions virent souvent au clash. Le dernier en date était face à l'écrivain et polémiste Eric Zemmour sur CNews.
Yassine Belattar a été récemment sollicité pour donner son avis sur la crise des "gilets jaunes", la théorie du grand remplacement après l'attentat antimusulman de Christchurch et sur les injures antisémites proférées contre le philosophe Alain Finkielkraut.
L'animateur de Radio Nova, devenu aussi chroniqueur télévisé, a été placé en garde à vue après s'être rendu mardi matin vers 10H00 à la convocation des enquêteurs du commissariat des 5e et 6e arrondissements de la capitale, a appris l'AFP de sources concordantes. Les policiers sont chargés de cette enquête ouverte par le parquet de Paris depuis un dépôt de plainte, le 24 janvier, du comédien Bruno Gaccio, ex-auteur des Guignols de l'info.
Les deux hommes avaient collaboré étroitement en 2015 lorsque Yassine Belattar avait repris les rênes de "La Grosse Emission", un programme produit par Bruno Gaccio et diffusé sur Comédie+.
Mais les relations se sont depuis envenimées entre ces deux comédiens très engagés politiquement et qui se prennent régulièrement à partie sur Twitter.
Selon Mediapart, "trois autres hommes issus du monde du spectacle, dont l’humoriste Kevin Razy, ont témoigné de menaces de violences physiques de divers ordres devant les policiers". "L’un d’eux a fait écouter aux enquêteurs l’enregistrement de menaces de mort explicites proférées par Yassine Belattar en juin dernier", affirme le site d'informations.
"Quatre personnes ont décrit sur procès-verbal des menaces directes, une demi-douzaine de personnes au bas mot ont évoqué des relations professionnelles difficiles et deux jeunes femmes ont raconté des conversations dérivant vers des sous-entendus ou des allusions sexuelles alors qu’elles étaient à la recherche de travail", écrit encore Mediapart, qui dit enquêter depuis fin 2017 sur ces accusations.
- "Jamais passé à l'acte" -
Interrogé par Mediapart mi-mars, Yassine Belattar, 36 ans, a contesté les accusations de harcèlement au travail mais assumé certains propos reprochés.
"Que je menace des gens, c’est un fait", a-t-il déclaré au site d'informations. "Il y a plein de gens qui en menacent d’autres. Mais moi, je ne suis jamais passé à l’acte", s'est-il défendu, assurant que, dans son tempérament, "ça monte aussi vite que ça redescend".
Avant de devenir un polémiste habitué des plateaux de télévision, Yassine Belattar s'est fait connaître comme humoriste, sur scène et à la radio. Il a également animé des talk-shows satiriques à la télévision ("le Belattar Show", "On achève bien l'info").
Né de parents marocains, le trentenaire qui a grandi dans les Yvelines et se définit comme "artiste, bi-national, bi-polaire" (sur Twitter) s'est imposé au fur et à mesure dans les médias comme un représentant des banlieues et de la communauté musulmane.
Derrière la défense de ces causes, certains l'accusent de complaisance avec l'islamisme, comme l'hebdomadaire Marianne qui avait assisté à un de ses spectacles en 2017 et en avait tiré un article le qualifiant de "faux clown et vrai danger". Une polémique s'en était suivie avec des annulations de spectacles à la clé, selon les affirmations de M. Belattar.
Soutien de François Hollande, puis d'Emmanuel Macron, il a été nommé en 2018 par ce dernier au Conseil présidentiel des Villes. Cette structure, destinée à alimenter la réflexion de l'exécutif sur les quartiers prioritaires, avait été montée après la remise d'un rapport sur ce sujet de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, finalement peu suivi par le président.
En parallèle de sa matinale radio et de ses spectacles, M. Belattar reste un invité régulier des chaînes d'info en continu, où ses interventions virent souvent au clash. Le dernier en date était face à l'écrivain et polémiste Eric Zemmour sur CNews.
Yassine Belattar a été récemment sollicité pour donner son avis sur la crise des "gilets jaunes", la théorie du grand remplacement après l'attentat antimusulman de Christchurch et sur les injures antisémites proférées contre le philosophe Alain Finkielkraut.