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Fritch ne "peux pas tout lâcher" aux syndicats


Tahiti, le 6 octobre 2022 – Le président du Pays a réagi jeudi matin à la réception du courrier des 15 “doléances” formulées mardi par les confédérations syndicales polynésienne. “Je ne peux pas tout lâcher parce que c'est vous qui allez payer, préviens d'ores et déjà Édouard Fritch, qui assure pour autant avoir déjà chargé ses ministres de plancher sur les problématiques soulevées.
 
En marge d'une visite au Port autonome jeudi matin, le président du Pays, Édouard Fritch, a réagi au courrier de 15 “doléances” qui lui a été adressé mardi par les confédérations syndicales CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi. Le président affirme avoir déjà donné instruction à ses différents ministres de travailler sur les demandes de l'intersyndicale, chacun dans son domaine. Il a assuré qu'il fera tout pour que “la paix sociale persiste dans ce Pays”. “Nous n'avons pas besoin aujourd'hui ni d'instabilité politique, ni d'instabilité sociale.”
 
Mais pour autant, le chef du gouvernement Édouard Fritch se dit surtout sensible aujourd'hui à “ceux qui ne touchent aucun salaire et qui sont “dans la souffrance : “Si ceux qui sont rémunérés hurlent à la mort, qu'est-ce que cela devrait être pour ceux qui n'ont rien du tout. Pour les salariés, il réplique que le gouvernement a mis en place des "boucliers anti-inflation" tels que le renflouement de FRPH, l'élargissement de la liste des produits de première nécéssité (PPN) ou encore l'augmentation des minima sociaux. "Je ne peux pas tout lâcher parce que c'est vous qui allez payer", rétorque Édouard Fritch à propos des 15 demandes des syndicats.
 
Sur le sujet spécifique de l'assurance chômage, le président du Pays se dit "favorable" mais joue encore la montre avec le même motif que celui évoqué ces dernières années : "Il faut se mettre d'accord". "Personne ne veut payer", dit constater Édouard Fritch. "Tout le monde veut aller au paradis mais personne ne veut mourir." Or, pour le président du Pays, les charges doivent être partagées entre les patrons et les syndicats. "Nous allons les accompagner (…). Je vous assure que cela va se faire", conclut-il.
 
"Moins d'argent"
 
Pas sûr que le président reçoive les syndicalistes. "Ils le savent bien", assure-t-il. Édouard Fritch interviendra dans les négociations, si et seulement si certains dossiers doivent être arbitrés. Quant à un possible mouvement de grève si les syndicats n'obtenaient rien, le président met en garde et rappelle le contexte économique. "Il faut que les syndicats, comme nous tous, reconnaissions qu'il y a de moins en moins d'argent", affirme Édouard Fritch
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Jeudi 6 Octobre 2022 à 22:06 | Lu 3014 fois