Tahiti Infos

François Hollande en Nouvelle-Zélande fin 2014 ?


John Key et François Hollande lors de leur rencontre à Paris lundi 23 septembre 2014. (Source photos : Présidence de la République française)
John Key et François Hollande lors de leur rencontre à Paris lundi 23 septembre 2014. (Source photos : Présidence de la République française)
PARIS, jeudi 26 septembre 2013 (Flash d’Océanie) – Le principe d’un déplacement du Président français François Hollande en Australie, mais aussi en Nouvelle-Zélande, semble se confirmer avec comme fenêtre annoncée le mois de novembre 2014.
Lors de sa rencontre en début de semaine à Paris avec le gouvernement français et le Président François Hollande, le Premier ministre néo-zélandais John Key semble aussi avoir évoqué, entre autres sujets, une visite du chef de l’État français, qui pourrait intervenir à l’occasion d’une participation au sommet du G20, à Brisbane (Australie), en novembre 2014.
Les préparatifs pour cette visite auraient d’ores et déjà commencé, rapporte jeudi le quotidien néo-zélandais New Zealand Herald, citant des sources diplomatiques françaises qui parlent, en substance, de la nécessité pour la France d’être plus visible dans le Pacifique.
Objectif de ce déplacement : marquer une nouvelle fois, par un signe fort, le renforcement significatif des relations entre Paris et Wellington et leurs intérêts communs dans la zone Pacifique.
Cette visite présidentielle serait historique, rappelle le quotidien tout en rappelant les heures sombres de l’affaire du Rainbow Warrior (en juillet 1985) et les fortes divergences qui opposaient en outre Paris et Wellington sur le dossier du nucléaire.
Pour ce qui devrait être une visite relativement brève en Nouvelle-Zélande, le Président français pourrait aussi participer aux cérémonies commémorant le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, à laquelle des milliers de soldats néo-zélandais ont participé (dans le cadre du corps expéditionnaire ANZAC [Australie/Nouvelle-Zélande]) et sont morts sur des champs de bataille français et belges.

Ces cérémonies de commémoration, aussi bien en Nouvelle-Zélande qu’en France, ont aussi été évoquées lundi.
À ce sujet, le Président français a notamment estimé que la France est « attachée (à) la mémoire du sacrifice des soldats néo-zélandais tombés sur notre sol. Nos deux pays travailleront ensemble à l’organisation de cette commémoration ».

Le 18 septembre 2013, Christopher Finlayson, ministre néo-zélandais des arts, de la culture et du patrimoine, annonçait les dates officielles des principales cérémonies de commémoration du centenaire de la participation de la Nouvelle-Zélande à la Première Guerre Mondiale, sur des théâtres de combats français, dans le cadre du corps expéditionnaires colonial ANZAC.
Ces cérémonies concernent plusieurs sites français, parmi lesquels ceux de la bataille de la Somme (Longueval, cérémonie prévue le 15 septembre 2016 sur site) et la libération de la ville du Quesnoy (cérémonie prévue sur place le 4 novembre 2018).


Lors d’une entrevue lundi 3 juin 2013 avec Mme Quentin Bryce, Gouverneure générale australienne,

http://www.elysee.fr/entretien-avec-mme-quentin-bryce-gouverneur-general-du-commonwealth-d-australie/view

, avait invité M. Hollande à se rendre en visite officielle en Australie, à l’occasion du sommet du G20 qui devrait s’y dérouler en novembre 2014.
« La Gouverneure Générale a lancé une invitation au Président pour qu’il entreprenne une visite d’État avant ou après le sommet du G20 à Brisbane (…) Le Président en a été ravi et m’a indiqué qu’il serait en mesure d’effectuer ce déplacement en novembre 2014 (…) Ce serait la première visite d’État de la part d’un Président français », avait alors rappelé la Gouverneure Générale dans un communiqué après son entrevue à Paris.

À l’issue de ces entretiens à l’Élysée, la Présidence française avait aussi souligné « la convergence de vues (franco-australienne) sur les grands enjeux internationaux, nos coopérations étroites dans le cadre du conseil de sécurité des Nations unies, dans le Pacifique sud et de la future présidence australienne du G20 en 2014 ».
En matière économique, le Président avait aussi formulé le souhait que la France soit « une terre d’accueil des investissements australiens et nos projets communs dans les domaines de la coopération de défense, des infrastructures et de la culture ».
Par ailleurs, à l’approche des cérémonies commémorant, en 2014, le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, M. Hollande avait insisté sur « l’importance qu’il attache à l’association de l’Australie aux commémorations ».

Les relations franco-australienne ont connu ces dernières année une embellie actée, début 2012, par la signature d’un accord de « partenariat stratégique » entre Paris et Canberra, portant sur de nombreux domaines de coopération, dont l’enseignement supérieur, la recherche ou encore la défense.
« Notre relation est nourrie par un dialogue politique substantiel qui ne cesse de se renforcer », note le ministère français des affaires étrangères.
L’un des volets de cette relation concerne notamment, dans le Pacifique, une communauté d’idées sur de nombreux dossiers touchant au Pacifique Sud, avec, côté français, le souhait de mieux intégrer ses trois collectivités ultramarines (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) dans leur environnement régional.
L’Australie soutient, par exemple, la demande du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de passer d’un statut de membre associé (obtenu en 2005 au sein du Forum des Îles du Pacifique, FIP) à un statut de membre plein.
Lors de son passage en France, Mme Bryce a aussi salué les relations commerciales et d’affaires franco-australiennes, qu’elle a qualifié de « dynamiques » et « en très bonne forme ».

Outre son entrevue lundi 23 septembre 2013 avec le Président français, le chef de l’exécutif néo-zélandais John Key, s’est aussi entretenu avec son homologue français Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici.

Figuraient aussi au menu des discussions une demande de soutien à la candidature de la Nouvelle-Zélande à un siège non-permanent de membre au Conseil de Sécurité de l’ONU pour la période 2015-2016.
Deux sièges sont à pourvoir, pour lesquels d’autres pays tels que l’Espagne, mais aussi la Turquie, sont candidats.
« L’Europe demeure un partenaire vital pour la prospérité et la sécurité à venir de la Nouvelle-Zélande. Cette visite est une occasion de parleur de sujets européens avec deux États membres clés de l’UE. Ces deux États sont aussi membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Leur point de vue sur les questions régionales et mondiales intéressent fortement la Nouvelle-Zélande », estimait début septembre 2013 le gouvernement néo-zélandais.

« dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines »

À l’issue de la rencontre entre MM. Key et Hollande, le Président français, dans un communiqué,

http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/entretien-avec-m-john-key-premier-ministre-de-nouvelle-zelande-3/

a « salué le caractère exceptionnel et le dynamisme des relations bilatérales dans tous les domaines politique, économique, universitaire et culturel ».
Les entretiens franco-néo-zélandais ont aussi porté sur « les principaux sujets de l’actualité internationale, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée Générale des Nations Unies », selon l’Élysée.
Selon les mêmes sources, le Président français « a insisté sur la gravité de la situation en Syrie pour la paix et la sécurité internationale et la nécessité pour la communauté internationale d’y apporter une réponse ferme et déterminée ».
À New York, pour l’ouverture de l’Assemblée Générale de l’ONU et en compagnie de son ministre des affaires étrangères Murray McCully, M. Key entend aussi aborder et consulter d’autres dirigeants au sujet de la situation en Syrie.

Coopération régionale dans le Pacifique

Au plan commercial, Wellington cherche aussi à persuader le bloc européen de lever ses barrières aux produits néo-zélandais, en se rapprochant, via le lancement de négociations formelles, d’un concept d’accord de libre-échange.
Wellington rappelle aussi « l’engagement commun » avec ces deux pays dans la région Asie-Pacifique.
Sur ces deux sujets, évoqué lors des entretiens avec M. Hollande, ce dernier, à l’issue de la rencontre, a « souligné la volonté de la France d’intensifier le dialogue politique dans les organisations régionales et internationales ainsi que les échanges économiques en les étendant à de nouveaux secteurs. La France soutient l’établissement de relations plus étroites entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande dans la perspective d’un accord de partenariat et de coopération en cours de négociation. Le président de la République a rappelé le rôle joué par la France dans le Pacifique et le soutien apporté au développement de la coopération entre les collectivités françaises et les États riverains. »



pad

Rédigé par PAD le Jeudi 26 Septembre 2013 à 01:26 | Lu 854 fois