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France dans le Pacifique : Canberra renouvelle un soutien appuyé


France dans le Pacifique : Canberra renouvelle un soutien appuyé
PARIS, mardi 11 septembre 2012 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement australien, lors d’entretiens récents à Paris, a réaffirmé son soutien à la présence et à l’action de la France dans le Pacifique, en soulignant une nouvelle fois le rôle « positif » de cette présence en Océanie.
Ces déclarations sont intervenues à l’issue d’une rencontre à Paris entre Richard Marles, secrétaire d’État australien pour les affaires étrangères et le Pacifique, et le ministre des Outre-mers, Victorin Lurel, le 4 septembre 2011.

S’exprimant quelques jours après sur les ondes de la radio publique ABC au sujet de cette rencontre avec le nouveau ministre des Outre-mers à Paris, M. Marles a notamment insisté sur le fait que du point de vue de l’Australie, la France « projette les valeurs de la démocratie », via ses collectivités du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) dans une région où la démocratie « est encore jeune ».

Il a par ailleurs rappelé les actions en coopération entre les forces françaises et australiennes, en premier lieu en matière de surveillance maritime des zones exclusives économiques de ce vaste océan, ou encore dans le cadre de manœuvres régulières.
Concernant la Nouvelle-Calédonie et son processus d’autonomisation et d’émancipation, en vertu de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa, M. Marles a qualifié cette feuille de route de « modèle » et applaudi le fait que de part et d’autre de l’échiquier politique, on puisse constater un « engagement admirable pour faire en sorte que les conflits des années 1980 ne se reproduisent pas ».
« Cette démarche est louable et l’Australie soutient ce processus », a-t-il commenté.

M. Marles participait tout récemment au 43ème sommet des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique, à Rarotonga (îles Cook).
Le communiqué final issu de ce sommet annuel, cette année encore, ne donne pas suite à la demande réitérée par la Nouvelle-Calédonie (et soutenue par la France) de voir son statut actuel de membre associé augmenté en un statut plein.
Concernant une autre demande, formulée par le Président indépendantiste de Polynésie française, Oscar Temaru, de voir sa collectivité réinscrite sur la liste de l’ONU des ays à décoloniser, les dirigeants océaniens avaient renvoyé dos à dos Paris et Papeete, en encourageant les deux parties à poursuivre et à intensifier le dialogue à ce sujet.


France dans le Pacifique : Canberra renouvelle un soutien appuyé
Le 29 août 2012, en marge de la conférence annuelle des ambassadeurs de France, Victorin Lurel avait aussi organisé une série de rencontres avec les ambassadeurs de France en poste dans les pays voisins des collectivités françaises ultramarines, y compris celles situées dans le Pacifique.
Ces rencontres, augmentées d’un « dîner des Trois Océans », se sont déroulées en présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et du ministre délégué au développement, Pascal Canfin.
L’ancien Premier ministre, Michel Rocard, était aussi présent en tant qu’ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
Lors de ces rencontres, le gouvernement français a insisté sur « la dimension internationale des Outre-mer ».
« Ce sont eux qui font de la France un pays-monde, oui un pays poreux au souffle du monde, un archipel si proche de l’Afrique, de l’Inde, du Levant et qui sont autant d’atouts pour construire des ponts entre notre pays et le reste du monde », a déclaré Victorin Lurel.


Le discours de Victorin Lurel
http://www.outre-mer.gouv.fr/?discours-pour-le-diner-des-trois-oceans.html

Les photos de la réception
http://www.outre-mer.gouv.fr/?reception-des-ambassadeurs.html

Concernant le Pacifique, le ministre a entre autre points souligné le fait qu’une « grande partie de la soixantaine de projets cofinancés annuellement par le Fonds Pacifique entre plusieurs États de la région et la Nouvelle Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna a trait à la conservation de la biodiversité marine. »
« Je suis convaincu du potentiel énorme de nos outre-mer qui doivent être considérés comme des relais indispensables à la grandeur de la France. Les partenaires étrangers de la France en sont conscients et le montrent par des gestes diplomatiques forts : une récente tournée du ministre des affaires étrangères néo-zélandais à la tête d’une importante délégation d’entrepreneurs à Nouméa, des demandes d’audiences d’ambassadeurs étrangers au ministre des outre-mer, des invitations à visiter leurs pays… Reconnus comme des sources de stabilité politique dans leur environnement géographique, les Outre-mer doivent occuper pleinement leur place sur les trois océans », a poursuivi le ministre, qui a aussi annoncé, pour le Pacifique toujours, qu’une « conférence de coopération régionale du Pacifique pourrait être prévue pour le printemps 2013 ».

pad

Rédigé par PAD le Lundi 10 Septembre 2012 à 22:40 | Lu 1096 fois