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Fourniret: des fouilles dans l'Yonne dans l'enquête sur la disparue Marie-Angèle Domece


Paris, France | AFP | mercredi 07/03/2018 - Des fouilles ont débuté mercredi matin dans l'Yonne dans l'enquête sur la disparition en 1988 de Marie-Angèle Domece, dont le tueur en série Michel Fourniret a récemment avoué le meurtre, a-t-on appris de sources proches de l'enquête, confirmant une information de M6.

"Les fouilles ont commencé ce matin sur une parcelle de quelques mètres carrés qui aurait été retournée il y a 20 ans de cela" sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons, près d'Auxerre, selon l'une de ces sources. 
Les opérations sont menées par des gendarmes de la section de recherches de Dijon, et la police judiciaire de Versailles, en charge de l'enquête sur la disparition en 2003 d'Estelle Mouzin, a été conviée en observateur.
Marie-Angèle Domece, handicapée mentale, avait disparu le 8 juillet 1988 dans l'Yonne à l'âge de 19 ans et son corps n'a jamais été retrouvé. Une disparition sur laquelle Michel Fourniret avait été interrogé dès juin 2007 et qui lui a valu une mise en examen pour enlèvement et assassinat le 11 mars 2008.
Entendu à nouveau en février par une juge d'instruction parisienne, Michel Fourniret, 75 ans, a "clairement" reconnu l'avoir assassinée, ainsi que Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans retrouvée morte et violée le 17 mai 1990 dans l'Yonne, avait assuré à l'AFP l'avocat de la famille Parrish, Didier Seban.
Depuis, Michel Fourniret a été de nouveau auditionné vendredi par la juge et n'est pas revenu sur ses aveux, selon des sources proches du dossier.
L'annonce de ces aveux avait suscité une certaine circonspection au vu de la personnalité complexe du tueur en série, qui avait jusque-là toujours nié son implication et a déjà dérouté la justice par le passé. 
"L'ogre des Ardennes" a par ailleurs été condamné à la perpétuité incompressible en mai 2008 pour les meurtres, précédés de viols ou de tentatives, de sept autres jeunes filles, commis entre 1987 et 2001 en France et en Belgique.
Jugée à ses côtés, son ex-femme, Monique Olivier, avait elle aussi été condamnée à la perpétuité, pour complicité dans quatre meurtres et un viol en réunion. Elle lui avait un temps attribué les meurtres des deux jeunes femmes de l'Yonne avant de se rétracter.
En 2006, le nom du tueur en série était aussi apparu dans l'enquête non élucidée sur Estelle Mouzin, une fillette de 9 ans disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).

le Mercredi 7 Mars 2018 à 03:45 | Lu 155 fois