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Fonds Pacifique 2013 : deux millions d’euros pour la région


Hadelin de la Tour du Pin
Hadelin de la Tour du Pin
PARIS, mardi 19 février 2013 (Flash d’Océanie) – Le Fonds de coopération économique, sociale et culturelle pour le Pacifique (Fonds Pacifique) du gouvernement français devrait soutenir, pour l’année 2013, un ensemble de projets à vocation régionale, pour un montant d’environ deux millions d’euros
Lors de la réunion de son comité directeur, composé de représentants du gouvernement français et des exécutifs des trois collectivités territoriales françaises d’Océanie (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna), jeudi 14 Février 2013, à Papeete (Polynésie française), sous la Présidence d’Anthony GEROS vice-président du gouvernement de la Polynésie française, plus d’une centaine de projets candidats à soutien, présentés par les ambassades de France postés en Océanie et les administrations des collectivités françaises de cette zone, ont été examinés.

Cette cuvée 2013 comporte « pas mal de culturel, pas mal d’universitaire et de recherche, beaucoup d’environnement, notamment en matière d’énergies renouvelables », a confié mardi l'ambassadeur Hadelin de la Tour du Pin, Secrétaire Permanent pour le Pacifique (qui assure le secrétariat de ce Fonds) au cours d’un entretien téléphonique avec Flash d’Océanie.
« Par exemple, en Polynésie, il y a ce projet de colloque sur les énergies renouvelables, qui est monté par le pays en association avec le Haut-commissariat, mais aussi tout ce qui est à la limite de la recherche et de l’environnement, sur les espèces marines, les coraux, et puis aussi à la limite de la recherche et de la santé, avec en particulier des projets initiés par l’Institut Pasteur de Nouméa sur un certain nombre de maladies graves qui sont des plaies pour les populations du Pacifique », a développé le Secrétaire Permanent pour le Pacifique.
« La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ont été les initiateurs d’un très grand nombre de projets, elles n’en sont pas les bénéficiaires directs, mais elles ont été les inspiratrices.
Wallis-et-Futuna a été très bien doté, car 2013 est l’année des mini-Jeux du Pacifique, qui se tiennent à Wallis-et-Futuna. Donc le comité directeur a fait un geste en augmentant assez sensiblement la dotation à des projets intéressant la jeunesse et les sports, la formation des athlètes, la préparation matérielle, l’organisation des Jeux.
On a aussi reconduit une enveloppe assez importante pour la commission mixte (paritaire) France/Nouvelle-Calédonie/Vanuatu (…)
Et puis il y a aussi le Festival International du Film Océanien, le FIFO, et ce qui est nouveau cette année, c’est que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie va entrer dans le tour de table de ce FIFO, qui va bien sûr rester à Papeete, mais avec une contribution du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, à côté de celle du Fonds Pacifique et bien sûr du gouvernement de Polynésie française », a-t-il expliqué.

Dans ce processus, les collectivités territoriales du Pacifique ont, progressivement, elles aussi engagé des fonds en mode participatif.
« Depuis 2006, la Nouvelle-Calédonie consacre 50 millions de Francs Pacifique (environ 420.000 euros) au cofinancement de projets candidats au fonds Pacifique », précise le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans un communiqué.
Depuis 2006, la France et le gouvernement local de Nouvelle-Calédonie sont signataires d’une convention de coopération dire « décentralisée », qui permet la mise en place d’actions cofinancées, euro pour euro, en particulier dans la région proche, avec un accent fort sur l’archipel voisin de Vanuatu, seul État océanien indépendant et partiellement francophone.

« La contribution apportée par la Nouvelle-Calédonie s’élève à 391.260 € (…) et a permis non seulement de venir apporter un complément de financement à certaines opérations retenues par le comité directeur, mais également de ‘repêcher’ des opérations n’ayant pu être financées faute de crédits suffisants. Les cofinancements apportés soutiennent à la fois des projets portés en Nouvelle-Calédonie mais aussi des projets portés par d’autres territoires et États insulaires du Pacifique et qui impliquent la Nouvelle-Calédonie », souligne le gouvernement de Nouméa, qui était représenté à cette réunion du Comité Directeur par Gilbert Tyuienon (Vice-président).

Parmi les projets auxquels participe la Nouvelle-Calédonie (18 pour 2013), l’un concerne la création d’une chambre d’agriculture à Vanuatu, en collaboration avec la chambre d’agriculture de la Nouvelle-Calédonie, pour un montant de 10 millions de Francs Pacifique (environ 84.000 euros), une contribution de 4 millions de Francs Pacifique (environ 33.500 euros) à un programme d’aide à la mobilité des étudiants dans le Pacifique (et en particuliers ni-Vanuatu), menée conjointement avec l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), ou encore une participation de 3,8 millions de Francs Pacifique (environ 31.800 euros) pour un programme, déjà lancé, de « formation des formateurs » en matière de mécanique automobile à Fidji.

Après deux années de Présidence polynésienne, la Nouvelle-Calédonie repend par ailleurs, pour 2013 et 2014, la Présidence tournante de ce fonds, instrument conçu pour favoriser les actions d’intégration régionale dans la région, entre collectivités française limitrophes et États océaniens.

Formation en mécanique auto pour les Fidjiens, les ni-Vanuatu et les Papous

À Fidji, ce programme de formation, hébergé par la Fiji National University (FNU, collège technique), cofinancé par le Fonds Pacifique, l’ambassade de France à Suva et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a tout récemment (fin décembre 2012) achevé un nouveau cycle de trois semaines de stage en maintenance auto.
Pour ses étapes ultérieures, ce projet, qui a bénéficié d’un appui de l’ordre de 150.000 euros, devrait pouvoir compter sur environ 100.000 euros en 2013 (y compris la participation de la Nouvelle-Calédonie, via son gouvernement et sa province Sud), indiquait fin 2012 Christian Dumant, Directeur du GNFA Pacifique (Groupement National de Formation Automobile, http://www.gnfa-pacific.com/), lors de son passage à Suva.
En décembre 2013, il est prévu que les formateurs fidjiens effectuent un stage supplémentaire, sous forme de séjour en Nouvelle-Calédonie, où ils devraient se familiariser avec les dernières techniques de réparations et de diagnostic assisté par ordinateur.

Un autre volet de ces actions régionales de formation est déjà entamé à Vanuatu, un autre est prévu pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a par ailleurs indiqué Christian Dumant.

DOCUMENT SONORE : Entretien avec l\'ambassadeur Hadelin de la Tour du Pin, Secrétaire Permanent pour le Pacifique.

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Rédigé par PAD le Mardi 19 Février 2013 à 05:33 | Lu 1286 fois