
Le binôme de la Presqu’île a présenté ses résultats à la mairie de Vairao (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 11 juin 2025 – Une étude sur la pêche lagonaire à Tahiti (zone urbaine et Presqu’île), Raiatea et Rangiroa a été menée par dix étudiants-ingénieurs de l’Istom, en partenariat avec la DRM. L’occasion de dresser un état des lieux des pratiques économiques, mais aussi de recueillir les avis des pêcheurs.
Dix étudiants en quatrième année à l’École supérieure d’agro-développement international (Istom) basée à Angers sont actuellement au Fenua pour réaliser une étude sur la filière de la pêche lagonaire. Cette démarche intégrée à leur cursus est effectuée en partenariat avec la Direction des ressources marines (DRM). Axée sur la biodiversité marine, l’équipe Mission d’expertise junior (MJE) Abyss a mené ce projet avec grand intérêt sur quatre sites : la zone urbaine de Tahiti, la Presqu’île, Raiatea et Rangiroa.
Sur le terrain depuis le 12 mai, les étudiants-ingénieurs s’étaient préparés en amont depuis janvier. Ils ont sillonné les marinas et les coopératives, et sont entrés en contact avec les pêcheurs, qu’ils soient détenteurs d’une carte professionnelle ou non. Les échanges, réalisés par téléphone ou en présentiel, ont permis de dresser un état des lieux “économique et humain”.
Dix étudiants en quatrième année à l’École supérieure d’agro-développement international (Istom) basée à Angers sont actuellement au Fenua pour réaliser une étude sur la filière de la pêche lagonaire. Cette démarche intégrée à leur cursus est effectuée en partenariat avec la Direction des ressources marines (DRM). Axée sur la biodiversité marine, l’équipe Mission d’expertise junior (MJE) Abyss a mené ce projet avec grand intérêt sur quatre sites : la zone urbaine de Tahiti, la Presqu’île, Raiatea et Rangiroa.
Sur le terrain depuis le 12 mai, les étudiants-ingénieurs s’étaient préparés en amont depuis janvier. Ils ont sillonné les marinas et les coopératives, et sont entrés en contact avec les pêcheurs, qu’ils soient détenteurs d’une carte professionnelle ou non. Les échanges, réalisés par téléphone ou en présentiel, ont permis de dresser un état des lieux “économique et humain”.
Des chiffres et des mots
Mardi soir, Maïlé Okoue Metogo et Yoan Rigaux, en charge des recherches à Taiarapu-Est et Taiarapu-Ouest, ont présenté leurs conclusions à la mairie de Vairao. Le matin, ils avaient fait de même à la mairie de Tautira. Grâce à la cinquantaine de pêcheurs lagonaires ayant accepté de répondre à leurs questions, ils ont pu dresser un aperçu des pratiques. Concernant la structuration des prix, par exemple, les pêcheurs interrogés vendent en moyenne 98 paquets de poissons par mois, soit 24,5 paquets par semaine, pour un prix de vente unitaire moyen de 1 906 francs. Leurs charges s’élèvent autour de 42 %, le carburant en tête à plus de 25 %.
Au-delà “des chiffres”, le duo s’est également intéressé “aux mots”. “On leur a demandé combien de paquets ils arrivent à vendre, les prix et leurs dépenses, mais aussi leur ressenti sur plusieurs sujets, comme les rāhui, les aides, etc.”, explique l’étudiant. “La petite taille des poissons, c’est revenu souvent dans les échanges, et aussi le fait qu’il y a de plus en plus de pêcheurs”, confirme sa collègue. Dans ces observations, on retrouve aussi les difficultés de compréhension par rapport à la réglementation, les enjeux autour des critères d’éligibilité aux aides ou encore les déplacements coûteux vers le marché de Papeete.
Certains points ont retenu l’attention de Thierry Tamata, conseiller municipal à Taiarapu-Ouest impliqué dans un projet de rāhui à Vairao, qui peine à voir le jour : “Il y a des éléments, comme la diminution de la taille des poissons et leur raréfaction, qui soutiennent la nécessité de préserver la ressource. Je suis confiant à ce sujet : si certains sont contre, il y a aussi des jeunes qui m’interpellent régulièrement pour me soutenir. Un rāhui n’a jamais fait de mal à la population, au contraire”.
Les restitutions se poursuivent dans les différentes localités concernées. La semaine prochaine, une présentation globale, qui permettra de mettre en commun les spécificités de chaque secteur étudié, sera effectuée par les dix étudiants. Des données qui ne manqueront pas d’être utiles, l’équilibre entre préservation et développement étant au cœur des politiques publiques, à l’image de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC-3) en cours à Nice.