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Fin des manœuvres régionales « Croix du Sud » 2012 en Nouvelle-Calédonie


Opération d’évacuation sanitaire au cours des exercices Croix du Sud (Source photo : Ministère français de la défense)
Opération d’évacuation sanitaire au cours des exercices Croix du Sud (Source photo : Ministère français de la défense)
NOUMÉA, mercredi 31 octobre 2012 (Flash d’Océanie) – L’édition 2012 des manœuvres militaires biennales « Croix du Sud » s’est achevée en fin de semaine dernière, avec une nouvelle fois comme temps forts des exercices destinés à améliorer l’interopérabilité entre forces armées régionales, mais aussi la coordination des moyens de secours et d’intervention en cas de catastrophes naturelles, voire de situations de crise nécessitant une exfiltration de ressortissants.
Au cours de ces deux semaines de manœuvres, lancées le 12 octobre 2012 et accueillies par les forces armées françaises en Nouvelle-Calédonie, le théâtre des opérations s’est principalement situé dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, avec toutefois des incursions en milieu urbain (Nouméa, la capitale) et sur le tarmac de l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta.
Dans un premier temps, du 12 au 21 octobre 2012, les forces alliées en présence ont suivi une phase initiale d’intégration de la force (Force Integration Training, FIT), précise le Ministère français de la Défense dans un communiqué.
La langue officielle pour ces exercices a été l’Anglais.
Cette première séquence de Croix du Sud a consisté a permis de « donner une cohérence initial à la force : tir, exercice amphibie, actions héliportées et aéroportées, mise en pratique des procédures d’évacuation sanitaire (EVASAN), reconnaissances d’itinéraire ».

Du 21 au 26 octobre 2012, les exercices se sont déplacés sur le terrain pour un exercice qualifié « de niveau opératif, interarmées et multinational » et ayant pour but « d'entraîner les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC) et leurs partenaires de la région à conduire une opération d'assistance humanitaire, suivie d'une évacuation de ressortissants ».
« Le 21 octobre, le déploiement des forces a été précédé par la mise en place de deux équipes de reconnaissance et de recueil du renseignement, de 20 militaires chacune. La première était composée d’une section de la compagnie parachutiste du Régiment d’infanterie de marine - Pacifique (RIMa-P), renforcée par des marines américains et des militaires néo-zélandais. La deuxième était armée par une section de Gurkhas britanniques. Ces équipes ont été héliportées dans la nuit du 19 au 20 octobre aux abords des points d’accès envisagés : l’aéroport de Koumac et la plage de Poum, au Nord de la Grande Terre.
Elles ont reçu le soutien d’un détachement néo-zélandais de reconnaissance hydrographique, qui a procédé à des missions de préparation au profit de la force amphibie, depuis le patrouilleur P400 La Glorieuse », expliquent les organisateurs.

« L’opération d’aérolargage sur Koumac a débuté le 21 octobre au matin, sur la base des éléments recueillis lors des missions de reconnaissance et de recueil de renseignement.
Simultanément, a débuté l’opération de débarquement de 200 militaires sur la plage de Poum, depuis le bâtiment amphibie australien Tobruk et le bâtiment de transport léger Jacques Cartier. Une dizaine de rotations d’avions CASA CN 235 a suivi pour assurer la mise en place de la logistique et du reste du personnel de la force ».
Pour cette opération, plus d’un millier de soldats et une centaine de véhicules ont été déployés sur la zone de Koumac et de Poum, à environ 500 kilomètres de la zone de rassemblement initial.
Les deux semaines de manœuvres ont enchaîné des modules théoriques, sous forme de briefings conjoints et de sessions de formation à l’intégration et, pour la partie sur le terrain (20-26 octobre 2012) une simulation, dans des conditions les plus réelles possibles, d’opérations humanitaires et d’évacuation de ressortissants.
Généralement, ce dernier module répond à un scénario prédéterminé impliquant un facteur catastrophe naturel, voire un autre paramètre, parfois combiné, d’insurrection civile.
Cette année, les manœuvres étaient placées sous le haut commandement du Général de Brigade Jean-François Parlanti, Commandant Supérieur des FANC.
« Cet exercice international, auquel participent les FANC et des renforts des forces armées en Polynésie française (FAPF), conforte la position de la France comme contributeur de premier plan au maintien de la sécurité en zone Pacifique et comme partenaire important à la coopération régionale. Dans le cadre de la transformation des armées, les FANC et les FAPF agissent de manière complémentaire et forment le « théâtre » Pacifique. Les FANC constituent le point d’appui central du « théâtre » avec un dispositif interarmées centré sur un GTIA avec les moyens de projection associés. Les FAPF quant à elles constituent un dispositif interarmées à dominante maritime », explique le ministère de la défense.

Au cours du déroulement de ces exercices, le Sénateur David Feeney, Secrétaire d’État australien à la défense, a effectué fin octobre 2012 une visite officielle en Nouvelle-Calédonie.
Au cours de son séjour, outre une visite sur le théâtre des opérations Croix du Sud, M. Feeney a aussi rencontré, entre autres, le Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que le Président du gouvernement local, Harold Martin.
Le Sénateur Feeney a ensuite poursuivi sa visite dans la région, à Tonga, Samoa, et Tuvalu, pour discuter de questions de stabilité régionale, ainsi que la poursuite du programme d’aide australienne et de dons de patrouilleurs aux petits États insulaires de la zone.

Les principales composantes, au plan des forces participantes, outre la France (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française), venaient d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
La France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sont par ailleurs signataires, depuis 1992, d’un accord dit « FRANZ » dont la principale vocation est d’harmoniser et de coordonner des réponses humanitaires au bénéfice de pays océaniens riverains frappés par des catastrophes naturelles.
D’autres forces participent aussi à ces manœuvres : Vanuatu (forces mobiles paramilitaires -VMF- de l’archipel), Tonga (Tonga Defence Service-TDS), Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG Defence Force, PNGDF) et, pour la première fois cette année, des délégations venues des États-Unis (US Marines basés à Hawaii, police militaire), du Canada (section d’infanterie) et de la Grande-Bretagne (section des Royal Gurkhas).
Les moyens mobilisés concernent à la fois l’armée de terre (bataillons d’infanterie, la marine (barges, frégates, patrouilleurs) et l’armée de l’air (avion de transport CASA, hélicoptères Puma).

pad

Rédigé par PAD le Mardi 30 Octobre 2012 à 22:20 | Lu 901 fois