“À cause de leur comportement, tout le monde est pénalisé”, déplore une référente de Hitia’a (Crédit : Archive/Maison du patrimoine).
Tahiti, le 31 juillet 2025 – La soirée des finales du heiva de Hitia’a o te Ra a été annulée par mesure de sécurité, ce mercredi, au lendemain de l’intrusion d’une “centaine de jeunes” venus pour se battre contre des joueurs. La décision a été prise à contre-cœur par la commune en concertation avec les référents des quartiers. Ces derniers regrettent la tournure de l’événement, organisé “pour que les jeunes se rencontrent, pas pour qu’ils se battent”.
La fête a tourné à la bagarre entre lundi et mardi soir, au complexe sportif de Papeno’o qui accueille les festivités annuelles du heiva de Hitia’a o te Ra. En cause : une “centaine de jeunes”, dont des mineurs, venus pour se battre contre des joueurs, au point de devoir escorter ces derniers jusque dans les bus pour rentrer chez eux. Malgré des tentatives de dialogue et la mise en œuvre de restrictions d’accès, la soirée des finales de football, volley-ball et basket-ball, qui devait se tenir ce mercredi, a été annulée par mesure de sécurité. Une décision prise par la commune en concertation avec les représentants des 13 quartiers engagés.
Privés de finales au terme de quatre semaines de tournoi, les quartiers seront tout de même récompensés par les lots prévus. Cette issue inhabituelle pèse néanmoins sur le moral des référents, comme Mama Tutu, du côté de Peretei, à Hitia’a : “C’est vraiment navrant et choquant. Ça fait trente ans que j’œuvre dans ce domaine et c’est la première fois que je vois des jeunes agir comme ça ! À cause de leur comportement, tout le monde est pénalisé.”
La fête a tourné à la bagarre entre lundi et mardi soir, au complexe sportif de Papeno’o qui accueille les festivités annuelles du heiva de Hitia’a o te Ra. En cause : une “centaine de jeunes”, dont des mineurs, venus pour se battre contre des joueurs, au point de devoir escorter ces derniers jusque dans les bus pour rentrer chez eux. Malgré des tentatives de dialogue et la mise en œuvre de restrictions d’accès, la soirée des finales de football, volley-ball et basket-ball, qui devait se tenir ce mercredi, a été annulée par mesure de sécurité. Une décision prise par la commune en concertation avec les représentants des 13 quartiers engagés.
Privés de finales au terme de quatre semaines de tournoi, les quartiers seront tout de même récompensés par les lots prévus. Cette issue inhabituelle pèse néanmoins sur le moral des référents, comme Mama Tutu, du côté de Peretei, à Hitia’a : “C’est vraiment navrant et choquant. Ça fait trente ans que j’œuvre dans ce domaine et c’est la première fois que je vois des jeunes agir comme ça ! À cause de leur comportement, tout le monde est pénalisé.”
Un appel au respect
Ce n’est pourtant pas faute de partager des messages de prévention vis-à-vis des actes de violence et de la consommation de drogues ou d’alcool, comme l’illustre l’affiche de l’événement. “Je n’ai plus envie d’emmener mes jeunes par rapport à ce qui s’est passé”, confie Éliane Temanupaioura, référente de Onohea, à Tiarei, également conseillère municipale. “C’est dommage, parce que toutes ces activités, ça occupe nos jeunes. Certains se font de nouveaux amis. Être responsable de quartier, ce n’est pas facile. On se doit d’être là tous les soirs, alors quand on voit que ça tourne mal, c’est décevant ! Il faut être humble et avoir du respect les uns envers les autres.”
Nini, référente de Faarahi, à Mahaena, est “mécontente” de cet arrêt brutal de la compétition. “C’est triste d’en arriver là. On aurait peut-être pu discuter avec les jeunes concernés pour essayer d’apaiser la situation ? Le risque, c’est que ça continue”, s’inquiète-t-elle.
Ancienne participante, aujourd’hui responsable du quartier Faaripo, à Papeno’o, Makea Taupua est déçue, mais elle considère que c’était “la décision à prendre”. “On essaie de sortir les jeunes et d’unir Hitia’a o te Ra, et pourquoi pas d’aboutir à la création de clubs pour représenter la commune. On fait tout ça pour qu’ils se rencontrent, pas pour qu’ils se battent”, déplore la jeune femme. Face à ces débordements, elle s’interroge quant à l’avenir de ce type d’événement : “Étant donné que ce heiva a été fermé prématurément, on n’envisage pas pour l’instant de faire celui de décembre, à moins d’avoir davantage de moyens de sécurité”.
Selon nos informations, les 17 baraques foraines associées à cet événement populaire restent ouvertes jusqu’à samedi, comme prévu, mais sans transport en commun.




































