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Fidji reçoit un premier lot de passeports made in France


Fidji reçoit un premier lot de passeports made in France
SUVA, lundi 25 juin 2012 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement fidjien a accusé réception en fin de semaine dernière d’un premier lot de passeports de fabrication française, dans le cadre d’un nouveau marché conclu en juillet 2011.

Au total, ce sont quarante mille passeports qui devraient être livrés dans les semaines à venir, la première livraison ne représentant qu’une infime partie de cette quantité.
Le Major Nemani Vuniwaqa, directeur des services fidjiens de l’immigration, a évoqué un « immense soulagement », après plusieurs mois d’attente et de reports de livraison pour des raisons « techniques ».

Les nouvelles spécificités techniques et sécuritaires de ces documents devraient aussi être très prochainement assorties d’une hausse du prix des passeports à Fidji, a par ailleurs annoncé le responsable fidjien.

Mi-mai 2012, le gouvernement des îles Fidji avait dû une nouvelle fois annoncer que le calendrier annoncé pour la fourniture de ces nouveaux passeports était encore reporté.
Début 2012, les autorités locales assuraient que la livraison d’un premier lot de quarante mille exemplaires de ces précieux documents (actuellement en rupture de stock), interviendrait courant mars 2012.

Les services de l’immigration espéraient alors que ce premier lot permettrait de normaliser une situation qui dure depuis plus d’un an et qui a forcé les autorités à émettre des titres de transport provisoires.

Ces passeports devraient être fournis par la société française Oberthur, spécialisée dans la production de documents sécurisés.
Une autre date, aux alentours de mi-mai 2012, avait ensuite été avancée.

Désormais, le gouvernement fidjien évoque le 20 juin 2012 comme date de livraison de ces documents.
Près d’une quinzaine de milliers de demande de nouveaux passeports n’ont toujours pas été traitées.
Le stock de passeports vierges aurait été épuisé depuis fin novembre 2011.

Cette pénurie avait depuis forcé les autorités fidjiennes à parer au plus pressé en émettant des titres d’urgence comparables à des sauf-conduits ou à des certificats d’identité.
« Nous n’avions pas prévu ce qui s’est passé (…) Malheureusement, le fournisseur, Oberthur Technologies, nous a informés de ce nouveau délai en citant des raisons techniques », déclarait mi-mai 2012 le gouvernement fidjien en ajoutant que conseil avait été demandé auprès des services juridiques du gouvernement, pour étudier de quelle manière ce retard constituait, ou pas, une rupture du contrat conclu avec la société en juillet 2011.
« En ce qui nous concerne, nous avons recommandé qu’il ne soit pas mis fin immédiatement au contrat pour permettre à cette société de réparer ce problème dans les deux mois. (En cas de rupture), nous serions obligés de recommencer tout le processus (d’appel d’offres). Passés ces deux mois, si aucune solution n’est trouvé pour remédier à ce problème, le gouvernement fidjien mettra fin au contrat », a précisé le major.
Selon lui, la société aurait présenté ses excuses au gouvernement fidjien.
Sur le site de la société, dans la section communiqués de presse,
http://www.oberthur.com/pressreleases.aspx

référence est faite, sous forme de titres, en français et en anglais, au fait qu’ « Oberthur Technologies fournira les passeports des Iles Fidji » (6 mars 2012).
Par contre, ces liens mènent à un message d’erreur (Exception of type 'System.Web.HttpUnhandledException' was thrown).

Mi-janvier 2012, le gouvernement fidjien parlait de cent mille passeports devant être livrés.
Ce chiffre était ensuite sérieusement revu à la baisse, à quarante mille exemplaires.

Il était alors question de maquette finale en cours d’approbation, après présentation de spécimens échantillons aux autorités fidjiennes.
Ces nouveaux exemplaires devraient aussi comporter des nouveautés au plan de la sécurisation, a ajouté le gouvernement fidjien.
L’annonce initiale de l’octroi de ce marché à Oberthur avait eu lieu mi-juillet 2011.
Cette décision intervenait après que les autorités locales aient enclenché un processus d’appel d’offres pour ce marché, jusqu’ici détenu par la société britannique De La Rue, et ceci depuis l’indépendance de cet archipel (ancienne colonie britannique) en 1970.
Oberthur Technologies (http://www.oberthur.com/), société dont le siège se trouve à Levallois-Perret (banlieue parisienne), se présente comme « l'un des tout premiers fournisseurs mondiaux de technologies de sécurité ».
Cette société concentre son activité sur quatre secteurs-clé : systèmes de sécurité et d'identification [basés sur des cartes à puce et couvrant des marchés dans les secteurs de la téléphonie mobile -cartes SIM-, du paiement, du transport, de la télévision à péage], fiduciaire [fabrication de billets de banques, de chèques], documents d’identité sécurisés [passeports, carte d’identité, permis de conduite ou carte de santé] et systèmes de protection des billets de banque [lors de leur transport et dans les distributeurs automatiques de billets].
En 2010, le groupe Oberthur Technologies avait tenté, sans succès, de racheter De La Rue.

Rédigé par PAD le Lundi 25 Juin 2012 à 06:14 | Lu 968 fois