Tahiti Infos

Feux rouges: 6 mois de travaux à Mahina


Les équipes sont sur le terrain depuis trois semaines
Les équipes sont sur le terrain depuis trois semaines
Mahina, le 27/10/2015 - Les travaux d'aménagements des carrefours à feux tricolores entre le pont de la Tuauru et la servitude de Supermahina, ont démarré, il y a trois semaines. Plusieurs chantiers sont d'ailleurs visibles et devraient durer six mois. Le coût total pour ces travaux est fixé à plus de 212 millions Fcfp, financé à 80 % par l'Etat et 20 % par le Pays.

Des panneaux annonçant des travaux en cours longent la route de ceinture de Mahina, après le pont de la Tuauru, direction Papenoo. Six carrefours sortiront de terre dans six mois, l'objectif est de réguler la circulation, très dense, aux heures de pointe.

Face à cela, les habitants de la commune restent tout de même perplexes. "Ça va être pire", lance Isabelle, habitante du quartier de la Socredo. "Avec ces futurs carrefours, on va encore plus s'arrêter et perdre du temps. Ils auraient dû prévoir un rond-point au niveau du collège", assure Ioane, résidant de la vallée de la Tuauru. 90 % de la population rencontrée et interrogée partage le même avis, alors que les habitants dans les hauteurs voient l'arrivée de ces carrefours, d'un bon œil : "c'est bien pour nous. Quand on arrive au niveau de la route de ceinture, on a du mal à s'insérer sur la voie. On ne nous laisse pas souvent passer".

Depuis trois semaines, ils sont près de 30 hommes à travailler sur ces différents chantiers.


SIX CARREFOURS A DES POINTS STRATÉGIQUES

Le premier chantier démarre après le pont de la Tuauru, vers Papenoo. Là, on retrouve Beneto Harehoe et son équipe. Ils doivent élargir la route tout en s'adaptant à la configuration du pont, qui sera rénové. "Nous allons refaire les bordures de route, le trottoir sera rehaussé et nous allons mettre des évacuations pour les eaux pluviales".

Du côté de la descente de Atima, un autre carrefour est en préparation. L'équipe est dirigée par Heimanu Tematafaarere et leur mission n'est pas de tout repos. "Nous allons mettre un passage pour piétons juste à la descente de cette servitude, avant le feu tricolore. Nous devons réaliser également un trottoir avec une piste cyclable, d'une largeur de 2 mètres. Les caniveaux côté montagne et côté mer seront recouverts avec une dalle pour la réalisation du trottoir". La circulation alternera à cet endroit, "il y aura trois voies. Deux feront 3,50 mètres de largeur et celle du milieu mesurera 3 mètres".

Autre secteur ciblé, celui de Mahinarama qui accueillera également un carrefour à feux tricolores avec des trottoirs de chaque côté. Un endroit très fréquenté où se situe la caserne des pompiers, le poste de police municipale ainsi que le dispensaire et le parc à matériel de la commune.

Direction, cette fois-ci, la descente de Supermahina où l'on retrouve Marunui Le Caill et son équipe. Le schéma est identique avec la mise en place d'un carrefour, de quatre passages piétons et des trottoirs. "Il y aura aussi un arrêt de bus avec des feux pour les piétons", précise Marunui.

Une fois ces chantiers terminés, les équipes se retrouveront au collège de Mahina, où seront installés deux carrefours à feux tricolores, le premier se situera à la descente du collège, côté Arue et le second se trouvera en face de la descente de la Casa Mahina. "Pour ce second carrefour, nous allons couper la montagne car ce sera par-là que les véhicules sortiront du collège", explique Heimanu Tematafaarere.

Ce gros chantier sur Mahina devra être terminé au mois de mars, mais les équipes déplorent néanmoins l'attitude des personnes au volant. "Ce serait bien qu'ils pensent un peu à nous et qu'ils respectent la limite de vitesse, surtout qu'il y a des panneaux. Nous nous déplaçons beaucoup et ce n'est pas évident car les voitures filent. Nous travaillons pour eux, donc un peu de bon sens, ça ne fait de mal à personne", lâche l'un d'eux.

Pour l'aménagement de ces carrefours à feux tricolores sur la commune de Mahina, le coût global est fixé à plus de 212 millions Fcfp, financé à hauteur de 80 % par l'Etat et 20 % par le Pays.


le Mardi 27 Octobre 2015 à 16:08 | Lu 1398 fois