Ambiance de fête sous le « tumu ora » de la maison de la culture, au son des ukulele et de la musique « kaina ». Une belle affluence pour ce deuxième jour du festival haut en couleurs. Joie, bonne humeur, spécialités culinaires, conférences, artisanat, danses et bien d’autres choses au menu de ce sixième festival des langues et de la culture des Tuamotus.
Comment ne pas avoir dans la tête ces étendues de bleu turquoise, ces centaines de motus déserts, ces poissons crus succulents, ces sourires, ces oiseaux magnifiques…mais non, nous étions bien ce matin à Tahiti pour un moment de partage culturel.
Jean KAPE juste avant son interview à Tahiti Infos, nous a présenté trois cartes de visite ! En 1976 il crée une première association culturelle qui met en avant l’identité pa’umotu mais qui agit sur un rayon restreint, celui de Napuka et Tepoto.
Puis en 2000 l’association « Te reo o te Tuamotu » voit le jour, cette fois-ci elle représente l’ensemble des Tuamotus. Après avoir agi dans la discrétion, l’association comprend que la communication à travers les médias est primordiale.
Comment ne pas avoir dans la tête ces étendues de bleu turquoise, ces centaines de motus déserts, ces poissons crus succulents, ces sourires, ces oiseaux magnifiques…mais non, nous étions bien ce matin à Tahiti pour un moment de partage culturel.
Jean KAPE juste avant son interview à Tahiti Infos, nous a présenté trois cartes de visite ! En 1976 il crée une première association culturelle qui met en avant l’identité pa’umotu mais qui agit sur un rayon restreint, celui de Napuka et Tepoto.
Puis en 2000 l’association « Te reo o te Tuamotu » voit le jour, cette fois-ci elle représente l’ensemble des Tuamotus. Après avoir agi dans la discrétion, l’association comprend que la communication à travers les médias est primordiale.
Jean KAPE succède à Simone GRAND et Robert KOENIG à la présidence de l’illustre Société des Etudes Océaniennes :
« On ne peut pas parler de culture sans parler d’environnement et vice-versa. Il n’y a pas de cloisonnement entre ces deux concepts dans la culture polynésienne. Au travers des chants, les danses on décline la nature. Les poissons, les oiseaux, les endroits, les outils de pêche etc…Le mot « nature » n’existe pas à l’origine dans la langue polynésienne, car l’homme et son environnement forment un tout. »
« Oui, il y a le réchauffement climatique mais ne dramatisons pas, le pa’umotu est habitué à vivre avec la pression des éléments. Ceci dit, on fait face aujourd’hui à des comportements nouveaux, à des prélèvement à but mercantile qui sont une catastrophe pour la gestion de l’avenir. De nos jours, la loi bien qu’elle soit écrite, n’est pas respectée. »
« Après s’être intéressés l’année dernière aux plantes, cette année nous avons fait venir des spécialistes qui apportent avec eux la connaissance des oiseaux pour savoir ce qu’il faut faire pour protéger nos ressources et aussi ce qu’il ne faut pas faire. »
Antoine ARAKINO s’est également adressé à Tahiti Infos :
« Je suis le président du jury du concours de chant pour la troisième année consécutive. Nous avons donné ce thème des oiseaux, ce qui nous a permis d’entendre des chansons inédites. Je vois ce festival comme panier qui se remplira toujours plus d’œuvres artistiques, une ébullition de créativité. »
« Le « Tairi Paumotu » est une spécificité musicale que nous avons, cette façon de jouer du ukulele. Ce patrimoine est à protéger pour les futures générations. La musique, la nourriture, c’est ça. La fête est aussi un ciment social. »
Tahiti Infos a également assisté à une des conférences scientifiques, celle de Lucie FAULQUIER visant à sensibiliser l’auditoire sur l’importance des oiseaux marins, ce qui leur nuit notamment, comme l’introduction par l’homme de rats, chats, chiens ou espèces végétales envahissantes comme le « aito » qui bouleversent leur habitat.
Ces oiseaux sont des indicateurs de la santé de l’océan qui nous entoure. Il peuvent également représenter un potentiel au niveau de l’écotourisme. Aux Seychelles, nous dit Lucie, c’est 200 000 écotouristes qui viennent chaque année, ce qui représente la première ressource économique du pays.
L’association Ornithologique « Manu » présente également dans la salle nous a donné quelques détails intéressants sur les ravages des essais nucléaires aux Tuamotus selon le point de vue de la faune ornithologique, citant l’anéantissement de certaines espèces endémiques mais également des exemples de retour progressif, d’expérimentations visant à dératiser certains atolls et à réintroduire certaines espèces.
Articles, photos, vidéo SB
« Oui, il y a le réchauffement climatique mais ne dramatisons pas, le pa’umotu est habitué à vivre avec la pression des éléments. Ceci dit, on fait face aujourd’hui à des comportements nouveaux, à des prélèvement à but mercantile qui sont une catastrophe pour la gestion de l’avenir. De nos jours, la loi bien qu’elle soit écrite, n’est pas respectée. »
« Après s’être intéressés l’année dernière aux plantes, cette année nous avons fait venir des spécialistes qui apportent avec eux la connaissance des oiseaux pour savoir ce qu’il faut faire pour protéger nos ressources et aussi ce qu’il ne faut pas faire. »
Antoine ARAKINO s’est également adressé à Tahiti Infos :
« Je suis le président du jury du concours de chant pour la troisième année consécutive. Nous avons donné ce thème des oiseaux, ce qui nous a permis d’entendre des chansons inédites. Je vois ce festival comme panier qui se remplira toujours plus d’œuvres artistiques, une ébullition de créativité. »
« Le « Tairi Paumotu » est une spécificité musicale que nous avons, cette façon de jouer du ukulele. Ce patrimoine est à protéger pour les futures générations. La musique, la nourriture, c’est ça. La fête est aussi un ciment social. »
Tahiti Infos a également assisté à une des conférences scientifiques, celle de Lucie FAULQUIER visant à sensibiliser l’auditoire sur l’importance des oiseaux marins, ce qui leur nuit notamment, comme l’introduction par l’homme de rats, chats, chiens ou espèces végétales envahissantes comme le « aito » qui bouleversent leur habitat.
Ces oiseaux sont des indicateurs de la santé de l’océan qui nous entoure. Il peuvent également représenter un potentiel au niveau de l’écotourisme. Aux Seychelles, nous dit Lucie, c’est 200 000 écotouristes qui viennent chaque année, ce qui représente la première ressource économique du pays.
L’association Ornithologique « Manu » présente également dans la salle nous a donné quelques détails intéressants sur les ravages des essais nucléaires aux Tuamotus selon le point de vue de la faune ornithologique, citant l’anéantissement de certaines espèces endémiques mais également des exemples de retour progressif, d’expérimentations visant à dératiser certains atolls et à réintroduire certaines espèces.
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