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Faa'a se prépare au cyclone


Faa'a, le 22/10/15 - Pour parer au mieux à la situation en cas de cyclone, la mairie de Faa'a a organisé une cellule de crise fictive hier matin. La priorité principale reste de sécuriser les quartiers et les populations.

Il est 8h. Branle-bas de combat à la mairie de Faa'a, l'alerte cyclonique rouge est déclenchée sur les îles de la société. Le Haut-Commissaire reçoit l'information de Météo France confirmant la trajectoire du cyclone. Le maire de Faa'a décide alors d'activer la cellule de crise. Cette situation n'est que fiction mais les agents et les élus travaillent comme en condition réelle d'alerte cyclonique.
Dans les locaux de la mairie de Faa'a sont installés un "poste de commandement" avec le tavana aux commandes; une cellule de communication qui relaie l'information aux médias ; la cellule travaux prête à agir si un toit s'envole ou s'il faut élaguer des arbres par exemple ; la cellule police mobilisée si des "rodeurs" sont près des maisons ; la cellule secours et sauvetages pour venir en aide aux populations et enfin la cellule relogement et recensement.

Cette cellule de crise réceptionne tous les appels au même endroit et les dispatche par la suite. "C'est la première fois qu'une cellule d'une telle ampleur est mise en place", précise Charles Vanaa, commandant des opérations de secours et de sauvetages. Ce premier test permet de tester la réactivité des équipes et de la cellule de crise. Un deuxième bâtiment de crise est prévu à St Hilaire. En cas de coupure d'électricité, la mairie dispose d'un groupe électrogène. Sans téléphone ou Internet, les communications pourront se faire par radio VHF.

REUNIONS DE CRISE

Faa'a a tenu toute la semaine des réunions d'information publiques pour ses 30 000 habitants. L'objectif était de présenter le plan communal de sauvegarde, la liste des lieux d'abris ou encore recenser les personnes qui souhaiteraient intégrer le programme d'évacuation. " Nous ne voulons pas développer de psychose. A la mairie, nous sommes prêts, nous voulons que la population soit prête aussi", indique Robert Maker, le premier adjoint au maire de Faa'a.

Les structures scolaires, les salles paroissiales, les salles omnisports sont prévues pour abriter les sinistrés du cyclone. Les habitants seront évacués à leur demande. En cas de cyclone, il est demandé à la population de conserver les originaux des pièces d'identité, des permis de conduire, des certificats de propriété, etc. dans des pochettes plastiques fermées.

3 questions à André Ceran-Jerusalemy, cinquième adjoint au maire chargé de l'aménagement et de l'urbanisme

Quelle est votre principale mission en cas de cyclone ?


Comme je supervise le service technique, ma mission sera d'être le premier sur les lieux car il y aura certainement des arbres qui vont tomber sur les routes, les fils électriques, les habitations …

Vous avez déjà vécu un cyclone en 1983 où vous étiez chef de travaux à la mairie. Comment cela s'était-il passé ?

En 1983, c'était imprévu, nous n'étions pas préparés pour ça, le cyclone venait des Tuamotu, a frôlé Tahiti, est parti puis revenu. A deux heures du matin, on a eu des rafales, du vent. Heureusement, les gens n'étaient pas dans la rue. Des toitures se sont envolées. A l'aube, on a vu les grands dégâts sur la commune.

Qu'est-ce qui est important à mettre en œuvre en premier lieu ?

Ce qui est important c'est la cellule de relogement. Il va falloir reloger les sinistrés, s'occuper des personnes handicapés et malades. Si le cyclone arrive on sait quoi faire avec les personnes fragiles, c'est la priorité. Ensuite, on peut reloger les sinistrés dans les salles de sport, les paroisses. On laissera les écoles ouvertes pour les enfants.

Propos recueillis par Noémie Debot-Ducloyer

Rédigé par Noémie Debot-Ducloyer le Jeudi 22 Octobre 2015 à 11:28 | Lu 1359 fois