Tahiti Infos

Exécutions en sorcellerie : l’ONU tape du poing sur la table


Exécutions en sorcellerie : l’ONU tape du poing sur la table
GENÈVE, lundi 11 février 2013 (Flash d’Océanie) – L’exécution publique d’une jeune mère de vingt ans, accusée de sorcellerie, mercredi 6 février 2013, dans la ville de Mount Hagen (province des Hauts-Plateaux de l’Ouest, Papouasie-Nouvelle-Guinée) continue de susciter de vives réactions au plan international.
Dernier émoi en date : celui exprimé, sous forme de condamnation, par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme(HCDH), depuis son siège de Genève.
Dans un communiqué vendredi dernier, le HCDH parle de « sa consternation face à la torture et au meurtre d'une jeune femme de 20 ans accusée de sorcellerie à Mount Hagen en Papouasie nouvelle Guinée ».
La jeune femme, Kepari Leniata, mère d’un nourrisson de huit mois et âgée d’une vingtaine d’années, a été torturée avant que d’être brûlée en public.
Le groupe l’accusait d’être responsable de la mort d’un garçonnet de six ans, décédé la veille à l’hôpital de cette ville.
« Nous sommes très préoccupés par cette affaire qui confirme la tendance d'une augmentation du nombre d'attaques et d'assassinats de personnes accusées de sorcellerie en Papouasie nouvelle Guinée », a déclaré la porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d'une conférence de presse à Genève.
« Nous exhortons le gouvernement de mettre fin à ces crimes et de traduire les auteurs de ces attaques et de ces meurtres devant la justice grâce à des promptes enquêtes approfondies et impartiales en accord avec le droit international », a-t-elle ajouté.
Le HCDH a aussi appelé les autorités papoues à « donner des signes de leur volonté politique de s'attaquer réellement à ce problème par une approche multidimensionnelle. Le gouvernement doit agir urgemment pour empêcher de nouveaux cas, par le biais de campagnes de sensibilisation, mais aussi en protégeant les personnes accusées de sorcellerie et les témoins des crimes commis contre ces personnes et en apportant une aide médicale et psychologique aux victimes. La Commission de réforme constitutionnelle a recommandé l'abrogation de la loi qui reconnait la sorcellerie et à la lumière de ce crime odieux, le HCDH encourage le gouvernement à accélérer la cadence du processus légal », précise le HCDH.

Rédigé par PAD le Lundi 11 Février 2013 à 06:14 | Lu 1279 fois