Marseille, France | AFP | mardi 14/06/2016 -C'est le moment de se lâcher: paralysée par la pression lors du match d'ouverture de l'Euro-2016, l'équipe de France doit afficher un visage beaucoup plus conquérant face à l'Albanie, mercredi à Marseille (21h00), et enchaîner avec un 2e succès, indispensable pour espérer boucler le groupe A en tête.
Le pays-hôte n'a sauvé les apparences contre la Roumanie (2-1), vendredi au Stade de France, que sur un exploit de Dimitri Payet en toute fin de rencontre, mais il ne pourra pas toujours miser sur un miracle. Pour prouver qu'il possède l'étoffe pour aller loin dans "son" tournoi, il n'a pas le choix et doit briller au Vélodrome.
Depuis vendredi, les Bleus le martèlent sur tous les tons: leur prestation insipide et par instants inquiétante face aux Roumains s'explique par la peur de l'enjeu après deux ans de matches amicaux. "On avait les bouches pâteuses", a ainsi avoué l'attaquant Olivier Giroud. Mais cet argument ne tiendra plus contre les Albanais, battus d'entrée par la Suisse (1-0) et considérés comme les adversaires les plus faibles de la poule, qui plus est sans leur capitaine et guide Lorik Cana, suspendu après son exclusion samedi.
La méfiance reste de mise, l'Albanie ayant particulièrement malmené la France ces deux dernières années. Après un nul arraché à Rennes en novembre 2014 (1-1), elle avait réussi le tour de force de dominer les Bleus à domicile (1-0) en juin 2015.
Mais il y a un an, les joueurs de Didier Deschamps avaient la tête à leurs vacances, bâclant l'ultime rendez-vous de leur saison. Cette fois, il s'agit d'une phase finale et l'objectif est de marquer les esprits pour la suite, tout en restant en course pour le gain de la première place du groupe avant le choc face aux Helvètes, dimanche à Lille.
- Petits ajustements? -
Ce qui est loin d'être anodin: en terminant le premier tour en tête, les Tricolores se faciliteraient grandement la tâche jusqu'à l'objectif minimum assigné par le président de la Fédération Noël Le Graët, à savoir les demi-finales. En 8e de finale, ils affronteraient ainsi un 3e de poule et en quart de finale, ce serait le 2e du groupe B ou F qui leur serait proposé.
Une partie de la réflexion du sélectionneur est d'ailleurs tournée vers la préparation du duel contre les Suisses, qui s'annonce décisif. A seulement quatre jours de ces retrouvailles, Deschamps ne compte pas bouleverser son onze de départ mais des petits ajustements ne sont pas à exclure, histoire de faire souffler un ou deux cadres fatigués ou sous tension.
Incapable de gérer une pression personnelle et collective et à côté de son sujet face aux Roumains, Paul Pogba pourrait momentanément retourner sur le banc avant de revenir pour des matches à plus forte intensité. La même question se pose aussi pour Antoine Griezmann, apparu émoussé après une saison au long cours avec l'Atletico Madrid. Des modifications qui pourraient s'accompagner d'un changement de système et d'un passage du 4-3-3 au 4-2-3-1.
- Payet pour une revanche -
Deschamps avait agi exactement de la sorte entre les deux premières rencontres du Mondial-2014 en se passant des services de Pogba et Griezmann pour défier la Suisse (5-2) après avoir facilement disposé du Honduras (3-0).
Engager la partie sans ses deux stars serait un signal fort envoyé par le technicien français, qui n'avait déjà pas hésité à les sortir en seconde période vendredi pour lancer les deux flèches Antony Martial et Kingsley Coman. Pour Deschamps, ce serait une manière de signifier à ses vedettes que les passe-droits n'existent pas en bleu.
La remarque vaut surtout pour Pogba, qui, comme au Brésil en 2014, agace par sa propension à multiplier les gestes techniques superflus. Mais c'est également une façon pour Deschamps de protéger l'un des joueurs les plus attendus et surveillés de cet Euro et de le mettre "au frigo" avant les échéances autrement plus importantes.
Sans Pogba ni Griezmann, tous les regards convergeront naturellement vers Payet. Après son but fabuleux et ses larmes d'émotion, le Réunionnais, auteur d'un match exceptionnel contre la Roumanie, devra confirmer. Principale victime du revers en Albanie en 2015, Payet n'a sans doute pas oublié qu'il a mis près d'un an pour effectuer un retour sensationnel en sélection. Lui aussi a une revanche à prendre.
Le pays-hôte n'a sauvé les apparences contre la Roumanie (2-1), vendredi au Stade de France, que sur un exploit de Dimitri Payet en toute fin de rencontre, mais il ne pourra pas toujours miser sur un miracle. Pour prouver qu'il possède l'étoffe pour aller loin dans "son" tournoi, il n'a pas le choix et doit briller au Vélodrome.
Depuis vendredi, les Bleus le martèlent sur tous les tons: leur prestation insipide et par instants inquiétante face aux Roumains s'explique par la peur de l'enjeu après deux ans de matches amicaux. "On avait les bouches pâteuses", a ainsi avoué l'attaquant Olivier Giroud. Mais cet argument ne tiendra plus contre les Albanais, battus d'entrée par la Suisse (1-0) et considérés comme les adversaires les plus faibles de la poule, qui plus est sans leur capitaine et guide Lorik Cana, suspendu après son exclusion samedi.
La méfiance reste de mise, l'Albanie ayant particulièrement malmené la France ces deux dernières années. Après un nul arraché à Rennes en novembre 2014 (1-1), elle avait réussi le tour de force de dominer les Bleus à domicile (1-0) en juin 2015.
Mais il y a un an, les joueurs de Didier Deschamps avaient la tête à leurs vacances, bâclant l'ultime rendez-vous de leur saison. Cette fois, il s'agit d'une phase finale et l'objectif est de marquer les esprits pour la suite, tout en restant en course pour le gain de la première place du groupe avant le choc face aux Helvètes, dimanche à Lille.
- Petits ajustements? -
Ce qui est loin d'être anodin: en terminant le premier tour en tête, les Tricolores se faciliteraient grandement la tâche jusqu'à l'objectif minimum assigné par le président de la Fédération Noël Le Graët, à savoir les demi-finales. En 8e de finale, ils affronteraient ainsi un 3e de poule et en quart de finale, ce serait le 2e du groupe B ou F qui leur serait proposé.
Une partie de la réflexion du sélectionneur est d'ailleurs tournée vers la préparation du duel contre les Suisses, qui s'annonce décisif. A seulement quatre jours de ces retrouvailles, Deschamps ne compte pas bouleverser son onze de départ mais des petits ajustements ne sont pas à exclure, histoire de faire souffler un ou deux cadres fatigués ou sous tension.
Incapable de gérer une pression personnelle et collective et à côté de son sujet face aux Roumains, Paul Pogba pourrait momentanément retourner sur le banc avant de revenir pour des matches à plus forte intensité. La même question se pose aussi pour Antoine Griezmann, apparu émoussé après une saison au long cours avec l'Atletico Madrid. Des modifications qui pourraient s'accompagner d'un changement de système et d'un passage du 4-3-3 au 4-2-3-1.
- Payet pour une revanche -
Deschamps avait agi exactement de la sorte entre les deux premières rencontres du Mondial-2014 en se passant des services de Pogba et Griezmann pour défier la Suisse (5-2) après avoir facilement disposé du Honduras (3-0).
Engager la partie sans ses deux stars serait un signal fort envoyé par le technicien français, qui n'avait déjà pas hésité à les sortir en seconde période vendredi pour lancer les deux flèches Antony Martial et Kingsley Coman. Pour Deschamps, ce serait une manière de signifier à ses vedettes que les passe-droits n'existent pas en bleu.
La remarque vaut surtout pour Pogba, qui, comme au Brésil en 2014, agace par sa propension à multiplier les gestes techniques superflus. Mais c'est également une façon pour Deschamps de protéger l'un des joueurs les plus attendus et surveillés de cet Euro et de le mettre "au frigo" avant les échéances autrement plus importantes.
Sans Pogba ni Griezmann, tous les regards convergeront naturellement vers Payet. Après son but fabuleux et ses larmes d'émotion, le Réunionnais, auteur d'un match exceptionnel contre la Roumanie, devra confirmer. Principale victime du revers en Albanie en 2015, Payet n'a sans doute pas oublié qu'il a mis près d'un an pour effectuer un retour sensationnel en sélection. Lui aussi a une revanche à prendre.