Raiatea, le 3 janvier 2021 - Depuis le 31 décembre, il n'y a plus d'essence ni de gaz dans les quatre stations de la commune de Uturoa. Et probablement plus de gas-oil non plus à partir d'aujourd'hui ; tout au moins dans les deux stations restées ouvertes ce dernier week-end. Cette pénurie s'expliquerait par une fausse information sur un réseau social, concernant un retard d'approvisionnement, qui a semé la panique.
Depuis le 31 décembre, il n'y a plus d'essence ni de gaz dans les quatre stations de la commune de Uturoa. Ce phénomène, qui ne s'était pas jusqu'à présent propagé aux Raromata'i, serait dû à une fausse information sur les réseaux sociaux, annonçant un retour des goélettes qu'à partir du 15 janvier ! Il n'en fallait pas plus aux internautes qui prennent pour argent comptant les "fake news", pour qu'ils se ruent dans les stations-services. Il leur aurait été pourtant très simple de vérifier que l'arrêt des deux navires commerciaux –qui pour une fois ont pris leurs congés simultanément- n'est que momentané et que les rotations allaient reprendre le 8 janvier. Il est vrai également que le régime des rotations des bateaux a changé par rapport au passé, ce qui, selon les commerçants de la place, a bien bouleversé l'approvisionnement des marchandises.
Cette fausse information qui s'est répandue comme une trainée de poudre a conduit à de véritables actes d'incivisme qui se sont traduits par un réflexe de stockage. Jerricans et même fûts de 200 L ont été présentés aux pompistes ainsi que les bonbonnes de gaz, si bien qu'en deux jours a été vendu ce qui s'écoule d'habitude en dix jours.
Cet afflux de consommateurs peut s'expliquer aussi par le fait que bon nombre d'habitants de Tahaa, tout au moins la moitié sud de l'île, a plus de facilité à venir se ravitailler en carburants à Uturoa, plutôt qu'à la station du nord de l'île, à Tapuamu. Et en ce début de week-end si particulier, ces résidents viennent aussi faire leurs courses dans les grandes surfaces de Uturoa, ceci expliquant en partie cela.
Depuis le 31 décembre, il n'y a plus d'essence ni de gaz dans les quatre stations de la commune de Uturoa. Ce phénomène, qui ne s'était pas jusqu'à présent propagé aux Raromata'i, serait dû à une fausse information sur les réseaux sociaux, annonçant un retour des goélettes qu'à partir du 15 janvier ! Il n'en fallait pas plus aux internautes qui prennent pour argent comptant les "fake news", pour qu'ils se ruent dans les stations-services. Il leur aurait été pourtant très simple de vérifier que l'arrêt des deux navires commerciaux –qui pour une fois ont pris leurs congés simultanément- n'est que momentané et que les rotations allaient reprendre le 8 janvier. Il est vrai également que le régime des rotations des bateaux a changé par rapport au passé, ce qui, selon les commerçants de la place, a bien bouleversé l'approvisionnement des marchandises.
Cette fausse information qui s'est répandue comme une trainée de poudre a conduit à de véritables actes d'incivisme qui se sont traduits par un réflexe de stockage. Jerricans et même fûts de 200 L ont été présentés aux pompistes ainsi que les bonbonnes de gaz, si bien qu'en deux jours a été vendu ce qui s'écoule d'habitude en dix jours.
Cet afflux de consommateurs peut s'expliquer aussi par le fait que bon nombre d'habitants de Tahaa, tout au moins la moitié sud de l'île, a plus de facilité à venir se ravitailler en carburants à Uturoa, plutôt qu'à la station du nord de l'île, à Tapuamu. Et en ce début de week-end si particulier, ces résidents viennent aussi faire leurs courses dans les grandes surfaces de Uturoa, ceci expliquant en partie cela.
25% du stock de gaz manquant
Par ailleurs, la société Gaz de Tahiti ne délivre plus à ses revendeurs, depuis la crise du confinement du 1er trimestre 2020, de bouteilles neuves. En effet, toujours en raison de la panique du moment qui avait entrainé un stockage excessif, il manque toujours 25% du stock à Gaz de Tahiti. Le gérant d'une station-service a confirmé que pour vendre une bouteille sans consigne, il faut faire une demande de justification auprès du fournisseur.
Outre le danger que représente le stockage d'hydrocarbures dans les fare, ceux qui ont sur-stocké n'ont probablement pas pensé aux ambulanciers, docteurs, infirmiers et autres forces de l'ordre, qui risquent cette semaine de ne pas pouvoir se rendre à leur travail faute d'essence. Les navettes également, qui fonctionnent au gas-oil, risquent peut-être aussi de rester à quai faute de carburant. Les navettes touristiques pourraient également souffrir de ce manque d'essence, voire les sociétés de location de voitures. Le pire dans cet incivisme, c'est que lors du prochain ravitaillement de l'île le 8 janvier, les "sur-stockeurs" auront très probablement encore des dizaines de litres chez eux (sans parler du gaz) alors que d'autres personnes seront en panne depuis le lundi 4 !
