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Épidémies: 1000 cas de dengue à Fidji, 1er cas de Zika en Nle Calédonie


SUVA, mardi 21 janvier 2014 (Flash d’Océanie) – L’épidémie de fièvre hémorragique dengue, transmise par les moustiques, à Fidji, continue de progresser sans signe apparent de ralentissement, malgré la poursuite d’une campagne de lutte contre les vecteurs de la maladie : les moustiques.
Désormais, selon les dernières statistiques émanant du ministère fidjien de la santé, la barre des mille cas dépistés a été franchie, avec 1.039 personnes infectées, en chiffres cumulés sur une période allant du 30 octobre 2013 au 16 janvier 2014.
La grande majorité de ces cas se trouve toujours dans la capitale Suva et sa grande banlieue, où les autorités, y compris la municipalité, poursuivent des campagnes de sensibilisation des populations et de pulvérisations d’insecticides à la tombée de la nuit, période de prédilection pour le moustique vecteur, l’Aedes Aegypti.
Le sérotype prévalent pour cette épidémie est celui de type 3, rarement observé depuis longtemps.
L’épidémie n’a jusqu’ici pas fait de victime.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et son siège pour la région Pacifique Sud-ouest, l’émergence de ce sérotype 3 (il en existe quatre) est d’autant plus inquiétante que cette variété du virus n’a pas été observée à cette échelle depuis plus de vingt ans dans la région.
Les pays les plus directement concernés sont, outre Fidji, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, mais aussi Kiribati.
Aux îles Salomon, l’épidémie (avec un total recensé de plus de 7.600 cas en fin d’année 2013) est en voie de ralentissement.
Plus récemment, l’archipel voisin de Vanuatu a aussi lancé une campagne de prévention et de lutte contre la dengue, à la suite de l’apparition d’un nombre de cas (une vingtaine) jugé inquiétant.

En l’absence de vaccin et malgré des recherches toujours en cours et prometteuses, les mesures préconisées sont toujours celles liées à la prévention : un nettoyage des zones extérieures pouvant contenir des gîtes larvaires potentiels (vieux pots, vieux pneus, soucoupes dans les jardins pouvant contenir des eaux dormantes), l’utilisation de produits répulsifs à application cutanée, les répulsifs incandescents (tortillons fumigènes), le port de vêtements couvrant les membres ou encore l’utilisation de moustiquaires (y compris leur version imprégnée d’insecticide).
Les campagnes d’épandages réguliers d’insecticides se poursuivent dans les zones cibles, alors que Fidji, tout comme une bonne partie des pays de sa région proche, connait une vague de chaleur particulièrement intense, au plus fort de la saison humide de cet été austral.
En Polynésie française, les derniers bilans concernant là aussi une épidémie de dengue (à laquelle viennent s’ajouter des épidémies de zika) font état de plus de quinze cents cas connus.
Un appui technique a été envoyé sous forme d’un épidémiologiste envoyé de Suva (où se trouve le siège régional de l’Organisation Mondiale de la Santé) et d’un entomologiste de la Communauté du Pacifique (CPS, basée à Nouméa, Nouvelle-Calédonie).
L’épidémie de zika, qui toucherait une vingtaine de milliers de personnes en Polynésie française depuis octobre 2013, a aussi gagné ces dernières semaines la Nouvelle-Calédonie.
Mardi, à Nouméa, les autorités sanitaires annonçaient le dépistage du premier cas classé dans la catégorie « non importé ».
Cette collectivité française d’Océanie doit actuellement, elle aussi, faire face à trois épidémies combinées de dengue, de zika et de chikungunya.
Là aussi, un effort particulier est porté sur la sensibilisation et l’information du public, en particulier pour la lutte contre le vecteur de ces trois maladies : le moustique.
Le zika, maladie elle aussi transmise par les moustiques, était auparavant apparue en 2007 en Micronésie, dans l’État de Yap, où elle avait touché plus de soixante dix pour cent de la population.


pad

Rédigé par PAD le Mardi 21 Janvier 2014 à 05:27 | Lu 927 fois