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Encore un mois de préparation intensive avant le Tour de France à la voile


Teva Plichart et Isabelle Barbeau.
Teva Plichart et Isabelle Barbeau.
PAPEETE, le 6 juin 2016. A un mois du départ du Tour de France à la voile, les Tahitiens se préparent. Au programme : musculation, cardio, diététique, préparation mentale….

Le top départ pour le Tour de France à la voile sera donné dans un mois. La compétition se déroulera du 8 au 31 juillet. Tahiti sera bien représenté cette année lors de la compétition puisque Isabelle Barbeau sera arbitre internationale au Tour de France et le bateau Trésors de Tahiti sera de la partie. Cet équipage sera composé de Pierre Pennec, Teva Plichart, Manutea Mahai, Romain Bellet et Manuarii Poulain. " Teva Plichart, le skipper de Trésors de Tahiti, et moi profitons du dernier mois qu'il nous reste pour nous entrainer physiquement et techniquement", explique Isabelle Bardeau. "Au programme, nous avons de la musculation, de la cardio, de la diététique et de la préparation mentale."
En juillet, les navigateurs partiront de Dunkerque, au nord de la France, pour aller jusqu'à Nice, au sud-est. "Les 25 jours non-stop du tour seront éprouvants physiquement et mentalement aussi bien dans la durée que dans le rythme pour les coureurs et les arbitres", confie notre multiple championne à la voile. "Pour tenir ces 25 jours intenses, nous devrons être prêts physiquement et travailler tous en équipe. Quotidiennement ou presque, nous devrons passer par le montage et le démontage de tous les bateaux, le transport, les mises à l'eau, les briefings et débriefings…"
"Pendant toutes les étapes de l'Atlantique, les équipes sont au taquet techniquement, tactiquement et stratégiquement, on sent que l'énergie est au maximum", analyse Isabelle Barbeau. "Dès qu'on arrive à la moitié du tour, en Méditerranée, il y a une baisse de régime. Les résultats commencent à se modifier, la mer Méditerranée est différente à régater. Mais la fatigue s'est accumulée pour tous et les erreurs tactiques sont plus fréquentes, les contacts aussi. Les équipes sont fatiguées. Le matériel et Les voiles cassent aussi plus facilement. C'est la capacité à gérer son endurance qui fera toute la différence par rapport à un niveau égal de compétence. Le niveau du Tour est très relevé et l'expérience des équipes est homogène pour au moins les 10 premiers."
Être arbitre sur le Tour de France ne sera pas de tout repos non plus pour Isabelle : "Il faut tenir sur un speed boat dans de la houle ou du clapot toute la journée à 20 nœuds de vitesse si le vent est à 20 nœuds pour savoir se placer dans le bon angle de vue, avant les Diam 24, pour anticiper sur les placements tactiques que les coureurs vont décider d'avoir pour être prioritaires sur d'autres concurrents. "En tant que conducteur, il faut être réactif, ne pas gêner dans les manœuvres mais être bien placé pour décider dans les trois secondes qui a tort ou a raison et aller se replacer au prochain croisement de deux ou plusieurs trimarans. Cela va être intense et terriblement excitant, pour eux comme pour nous. A terre, il faudra gérer les réclamations qui n'ont pas pu être jugées sur l'eau."
D'ici le départ pour la France, les Tahitiens ne relâchent pas l'entraînement.

"Un avantage mental"

En finissant troisième au Grand Prix Atlantique en avril, Trésors de Tahiti n'est pas passé inaperçu. "Nos tahitiens ont déjà pris un avantage mental sur les autres et partent comme favori au podium", met en avant Isabelle Barbeau. "Ils ne devront rien lâcher, surtout mentalement, c'est ce qui fera la différence.
Teva (Plichart) a conscience que la gestion de l'équipe entière reposera sur sa capacité à organiser le temps de chacun, à conseiller, à ne rien lâcher, ni oublier. C'est la tâche du skipper qui est la plus lourde, mais il a de l'expérience et de la facilité à gérer une équipe."



Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 6 Juin 2016 à 14:08 | Lu 1362 fois