Tarascon-sur-Ariège, France | AFP | dimanche 14/03/2021 - Un an après le premier confinement, 15 femmes et hommes de 27 à 50 ans vont vivre à partir de dimanche et pendant 40 jours dans une grotte en Ariège sans notion du temps, une expérience à visée scientifique.
L'objectif ? Etudier les capacités d'adaptation de l'être humain à la perte de repères spatio-temporels, une question soulevée notamment avec la crise sanitaire, explique Christian Clot, le chef de mission.
"Dans un contexte extrême, avec un nouveau mode de vie, nous ne savions visiblement pas bien, en tant que groupe, comment répondre aux impacts provoqués par ces changements", fait le constat, en septembre 2020, cet explorateur et fondateur du Human Adaptation Institute.
C'est ainsi que va naître le projet Deep Time, qui débute dimanche à 20h00.
Sans montre, téléphone ni lumière naturelle, ces sept hommes, sept femmes et M. Clot lui-même, devront aussi s'habituer aux 12 degrés et 95 % d'humidité de la grotte de Lombrives, générer leur électricité par un système de pédalo, et puiser l'eau dont ils ont besoin à 45 mètres de profondeur.
Ils seront munis de capteurs permettant à une dizaine de scientifiques de les suivre depuis la surface.
"Cette expérience est une première mondiale", estime le professeur Etienne Koechlin, directeur du laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelle à l'ENS.
"Jusqu'à maintenant, toutes les missions de ce type avaient pour objectif l'étude des rythmes physiologiques du corps, mais jamais l'impact de ce type de rupture temporelle sur fonctions cognitives et émotionnelles de l'être humain", dit-il.
Les 14 volontaires --joaillière, médecin anesthésiste, agent de sécurité ou cordiste-- originaires des quatre coins de la France, participent au projet bénévolement, sans aucune indemnisation.
Arnaud Burel, un biologiste de 29 ans, a accepté de participer à la mission "pour goûter à cette vie hors du temps, impossible à l'extérieur avec nos ordinateurs et téléphones portables qui nous rappellent sans cesses nos rendez-vous et obligations", dit-il.
Il appréhende toutefois la vie de groupe. "Ce n'est pas évident de vivre avec 14 personnes qu'on ne connait pas, dans un endroit clos, la communication va être une clé", selon lui.
Les conditions d'isolement total du monde extérieur ne lui font pas peur: "40 jours dans une vie, ce n'est pas une goutte d'eau?", ajoute-il en riant, se rassurant de la possibilité de "sortir à tout moment" si ça devient insupportable.
Dans la grotte, l'une des plus grandes d'Europe, "trois espaces de vie séparés ont été aménagés: un pour dormir, un pour vivre et un pour réaliser des études sur la topographie du lieu, la faune et la flore notamment", explique à la presse l'explorateur franco-suisse Christian Clot.
Quatre tonnes de matériel ont été acheminés pour que les 15 volontaires puissent vivre en toute autonomie, précise-t-il.
Au total, Deep Time a nécessité 1,2 million d'euros de financement: des partenaires privés, publics mais surtout du Human Adaptation Institute.
L'explorateur franco-suisse qui revendique son statut de chercheur même "sans avoir de formation scientifique" reconnait "quelques erreurs" dans les premiers dossiers de presse de Deep Time, où apparaissaient notamment les logos du ministère de l'Enseignement supérieur (MESRI) et du CNRS. Le centre de recherche avait indiqué à l'AFP "n'avoir pas participé à l'élaboration de ce projet, et ne pas en être partenaire". Son logo a par la suite été retiré, mais pas celui du MESRI qui dit avoir accordé son patronage à une autre mission de M. Clot, mais "pas à Deep Time".
L'objectif ? Etudier les capacités d'adaptation de l'être humain à la perte de repères spatio-temporels, une question soulevée notamment avec la crise sanitaire, explique Christian Clot, le chef de mission.
"Dans un contexte extrême, avec un nouveau mode de vie, nous ne savions visiblement pas bien, en tant que groupe, comment répondre aux impacts provoqués par ces changements", fait le constat, en septembre 2020, cet explorateur et fondateur du Human Adaptation Institute.
C'est ainsi que va naître le projet Deep Time, qui débute dimanche à 20h00.
Sans montre, téléphone ni lumière naturelle, ces sept hommes, sept femmes et M. Clot lui-même, devront aussi s'habituer aux 12 degrés et 95 % d'humidité de la grotte de Lombrives, générer leur électricité par un système de pédalo, et puiser l'eau dont ils ont besoin à 45 mètres de profondeur.
Ils seront munis de capteurs permettant à une dizaine de scientifiques de les suivre depuis la surface.
"Cette expérience est une première mondiale", estime le professeur Etienne Koechlin, directeur du laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelle à l'ENS.
"Jusqu'à maintenant, toutes les missions de ce type avaient pour objectif l'étude des rythmes physiologiques du corps, mais jamais l'impact de ce type de rupture temporelle sur fonctions cognitives et émotionnelles de l'être humain", dit-il.
Les 14 volontaires --joaillière, médecin anesthésiste, agent de sécurité ou cordiste-- originaires des quatre coins de la France, participent au projet bénévolement, sans aucune indemnisation.
Arnaud Burel, un biologiste de 29 ans, a accepté de participer à la mission "pour goûter à cette vie hors du temps, impossible à l'extérieur avec nos ordinateurs et téléphones portables qui nous rappellent sans cesses nos rendez-vous et obligations", dit-il.
Il appréhende toutefois la vie de groupe. "Ce n'est pas évident de vivre avec 14 personnes qu'on ne connait pas, dans un endroit clos, la communication va être une clé", selon lui.
Les conditions d'isolement total du monde extérieur ne lui font pas peur: "40 jours dans une vie, ce n'est pas une goutte d'eau?", ajoute-il en riant, se rassurant de la possibilité de "sortir à tout moment" si ça devient insupportable.
Dans la grotte, l'une des plus grandes d'Europe, "trois espaces de vie séparés ont été aménagés: un pour dormir, un pour vivre et un pour réaliser des études sur la topographie du lieu, la faune et la flore notamment", explique à la presse l'explorateur franco-suisse Christian Clot.
Quatre tonnes de matériel ont été acheminés pour que les 15 volontaires puissent vivre en toute autonomie, précise-t-il.
Au total, Deep Time a nécessité 1,2 million d'euros de financement: des partenaires privés, publics mais surtout du Human Adaptation Institute.
L'explorateur franco-suisse qui revendique son statut de chercheur même "sans avoir de formation scientifique" reconnait "quelques erreurs" dans les premiers dossiers de presse de Deep Time, où apparaissaient notamment les logos du ministère de l'Enseignement supérieur (MESRI) et du CNRS. Le centre de recherche avait indiqué à l'AFP "n'avoir pas participé à l'élaboration de ce projet, et ne pas en être partenaire". Son logo a par la suite été retiré, mais pas celui du MESRI qui dit avoir accordé son patronage à une autre mission de M. Clot, mais "pas à Deep Time".