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Edouard Fritch : “C'est une belle page qui se tourne”


Avec l'élection de Moetai Brotherson, c'est une page qui se tourne aujourd'hui pour vous ?
“Oui, bien sûr, et c'est une belle page qui se tourne. Je rappelais tout à l'heure que le pays est dans une bonne situation actuellement. Alors forcément que cela pourrait être mieux : je ne suis pas aussi prétentieux que cela. Mais les feux sont au vert, l'économie a repris, la croissance est là, on a fait de nombreuses actions sociales pour accompagner les familles... Ce n'est peut-être pas suffisant, c'est vrai, mais on laisse le pays dans des bonnes conditions. Avec de l'argent en caisse pour pouvoir assurer les investissements, les fonctionnements et les potentielles crises. Alors voilà, bien sûr que je tourne la page, il faut savoir à un moment donné arrêter. Il faut aussi savoir respecter la démocratie, parce que là, même si le Tavini ne représente qu'un peu plus de 40% des électeurs de ce pays, c'est eux qui ont gagné. Mais j'espère qu'on va pouvoir travailler ensemble pour accompagner ce gouvernement. Nous voterons pour ce qui est bon pour le Pays et nous nous opposerons à ce qui ne l'est pas.”
 
Vous avez également tenu à rappeler l'importance de l'État en Polynésie française ?
 
“Effectivement. Nous avons à faire – car il ne faut pas se leurrer – à un groupe qui prône aujourd'hui l'indépendance. On a beau tourner autour du pot, l'objectif du parti c'est d'obtenir l'indépendance de ce pays, même si c'est parfois dit à mots cachés. Nous, nous sommes là pour protéger cette autonomie et protéger ce partenariat. Car quoi que l'on dise, l'État investi beaucoup en Polynésie et nous soutient dans nos propres compétences. Car avant de penser à l'indépendance, il faut regarder comment on pourra faire face à ce départ. Regardez le Vanuatu par exemple, depuis le retrait des Britanniques, ils sont dans la misère.
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Samedi 13 Mai 2023 à 20:12 | Lu 3494 fois