“En ce 1er octobre, j’ai créé une paire de boucles dorées aux coquillages roses”, “Offrez-vous un gommage à la rose, douceur et bien-être garantis”, “Découvrez notre collection Octobre Rose : des bracelets uniques”.
Vous aussi, vous avez l’impression d’être noyés sous une avalanche de rose bonbon ? Les boulangeries se mettent à inventer une tarte “spéciale cancer du sein”, les vitrines se couvrent de ballons roses et les grandes enseignes rivalisent de créativité pour nous vendre leur bonne conscience emballée dans du ruban satiné. C’est officiel : nous voilà entrés dans Octobre Rose, le mois où l’on promeut – du moins en théorie – le dépistage du cancer du sein.
Alors oui, dans le meilleur des cas, un pourcentage de ces ventes est reversé à la Ligue contre le cancer. Mais soyons honnêtes : qui croit vraiment que chaque tee-shirt ou chaque bijou “édition limitée Octobre Rose” sert à financer la recherche ?
Le problème, ce n’est pas le rose en soi. C’est qu’à force d’en faire des tonnes, le message initial se dilue. Cette indigestion de marketing s’accompagne trop souvent d’une absence criante d’information. Lors du lancement d’Octobre Rose, plusieurs jeunes femmes me confiaient n’avoir jamais pratiqué l’autopalpation. Autrement dit : elles connaissent le ruban rose, mais pas forcément le geste qui peut sauver leur vie.
Rappelons que le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme, avec un taux de mortalité encore trop élevé en raison du dépistage insuffisant. Et c’est là que le bât blesse : à quoi sert de repeindre la ville en rose si, derrière, on oublie de rappeler que non, la radio tītī ne donne pas de cancer ?
Ajoutons à cela une absurdité : le rose est associé aux petites filles, à la douceur, à la féminité. Mais environ 1 % des malades sont… des hommes.
Et c’est bien là le drame de ce mois “rose” : à force de communication lissée, on oublie la brutalité du quotidien des malades et de leurs proches. Alors, avant de craquer pour un nouveau tee-shirt rose (fabriqué en Chine à 2 euros pièce, mais vendu 5 000 francs), peut-être serait-il plus utile de prendre rendez-vous pour une mammographie. Ou d’encourager nos mères, sœurs et amies à le faire. Le geste est moins photogénique qu’un selfie en rose, mais il sauve des vies.
Bien sûr, si vous insistez, vous pouvez toujours y aller tout de rose vêtues.
Vous aussi, vous avez l’impression d’être noyés sous une avalanche de rose bonbon ? Les boulangeries se mettent à inventer une tarte “spéciale cancer du sein”, les vitrines se couvrent de ballons roses et les grandes enseignes rivalisent de créativité pour nous vendre leur bonne conscience emballée dans du ruban satiné. C’est officiel : nous voilà entrés dans Octobre Rose, le mois où l’on promeut – du moins en théorie – le dépistage du cancer du sein.
Alors oui, dans le meilleur des cas, un pourcentage de ces ventes est reversé à la Ligue contre le cancer. Mais soyons honnêtes : qui croit vraiment que chaque tee-shirt ou chaque bijou “édition limitée Octobre Rose” sert à financer la recherche ?
Le problème, ce n’est pas le rose en soi. C’est qu’à force d’en faire des tonnes, le message initial se dilue. Cette indigestion de marketing s’accompagne trop souvent d’une absence criante d’information. Lors du lancement d’Octobre Rose, plusieurs jeunes femmes me confiaient n’avoir jamais pratiqué l’autopalpation. Autrement dit : elles connaissent le ruban rose, mais pas forcément le geste qui peut sauver leur vie.
Rappelons que le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme, avec un taux de mortalité encore trop élevé en raison du dépistage insuffisant. Et c’est là que le bât blesse : à quoi sert de repeindre la ville en rose si, derrière, on oublie de rappeler que non, la radio tītī ne donne pas de cancer ?
Ajoutons à cela une absurdité : le rose est associé aux petites filles, à la douceur, à la féminité. Mais environ 1 % des malades sont… des hommes.
Et c’est bien là le drame de ce mois “rose” : à force de communication lissée, on oublie la brutalité du quotidien des malades et de leurs proches. Alors, avant de craquer pour un nouveau tee-shirt rose (fabriqué en Chine à 2 euros pièce, mais vendu 5 000 francs), peut-être serait-il plus utile de prendre rendez-vous pour une mammographie. Ou d’encourager nos mères, sœurs et amies à le faire. Le geste est moins photogénique qu’un selfie en rose, mais il sauve des vies.
Bien sûr, si vous insistez, vous pouvez toujours y aller tout de rose vêtues.





































