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Economie, de la récession à la dépression


Economie, de la récession à la dépression
A l’occasion du renouvellement du bureau de la Fédération Générale du Commerce, son nouveau président Gilles Yau a tenu à faire un point sur la situation des commerces et entreprises locales qui souffrent de la crise économique depuis trop longtemps."Si depuis 2009, le pays était en récession économique, et bien depuis 2011, il est passé en dépression", estime-t-il. "Ce qui inquiète d’autant plus les professionnels, c’est qu’ils ne voient aucune mesure de la part du gouvernement pour relancer ce secteur, bien au contraire".

« Tous les indicateurs sont au rouge vif », s’alarme Gilles Yau. En effet, la situation dégradée de l’emploi et les 9000 personnes qui ont perdu leur travail ont un impact direct sur les commerces, une façon de consommer différente. « Le gouvernement est plus préoccupé a boucler ses fins de mois que par une vision à moyen terme pour sortir l’économie de la situation actuelle » Toutes les recettes que le Pays touche actuellement sont produite par l’aggravation de la fiscalité, selon Gilles Yau.

Taxer les ménages, taxer les entreprises, augmenter le rendement fiscal, est ce que le gouvernement fait, au lieu de chercher comment créer des emplois, créer des entreprises. Pour la FGC, il faudrait créer un cadre fiscal, administratif et législatif qui permette de développer le secteur privé et l’esprit d’entreprise. Et pour tenter d’y parvenir, la FGC a décidé de maintenir le dialogue avec le gouvernement, un dialogue qui tient plutôt du monologue.

En effet, si les professionnels sont consultés sur différents textes comme la loi pour l’ouverture à la concurrence, le gouvernement n’a pas pris en compte leurs préconisations demandant notamment la mise en place de seuils. Pour Gilles Yau, le texte qui sera présenté prochainement à l’Assemblée, est tronqué et permet aux enseignes dominantes de continuer à s’étendre. Autre point soulevé les secteurs de l’électricité, des transports et des télécommunications qui ne sont pas concernés par le projet de loi. Des secteurs dont les entreprises, rappelons-le, ont pour actionnaire le Pays.

Il faudrait donc redonner gout aux polynésiens d’entreprendre et pour se faire, assouplir les règlementations sur le droit du travail serait une solution que propose la FGC. La situation est alarmante, et malgré les efforts des professionnels du privé pour garder espoir, sans une prise de conscience et surtout une volonté d’agir du gouvernement, de nombreuses entreprises risquent dans un futur proche de déposer le bilan.

le Vendredi 20 Avril 2012 à 13:09 | Lu 1701 fois