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Drollet à l'APF:"Que vive le peuple maohi, que vive Maohi nui !"


Image d'archives( avril 2011)
Image d'archives( avril 2011)
C’est ainsi que le président de l’assemblée a achevé son discours inaugural, lors de l’ouverture de la session budgétaire, ce jeudi 15 septembre. Tout comme le président Oscar Temaru l’avait fait lors du Forum des Iles du Pacifique, Jacqui Drollet a pris la liberté de rebaptiser la Polynésie française.

La séance de jeudi matin marquait l’ouverture de l’examen du budget 2012, placé par le président de l’APF sous le signe de la « discipline budgétaire . Son élaboration nécessitera « des choix, des renoncements, des arbitrages parfois douloureux mais surtout du courage et de l’intégrité » a souligné J. Drollet. Plus surprenant, le président de l’assemblée annonce la mise en place de « formation à la procédure parlementaire et aux principes budgétaires » pour les élus, manière indirecte de reconnaître les lacunes de certains en la matière.

Plutôt que d’indépendance, le président de l’assemblée a mis l’accent sur la « dépendance » : « Dépendance économique, dépendance budgétaire voulues, orchestrées et savamment entretenues par l’économie de la bombe et ses transferts financiers ». Jacqui Drollet souhaite que « Maohi Nui » y mette un terme.

Le président de l’APF a beaucoup parlé d’économies : critiqué pour l’augmentation de 10 000F qu’il s’est lui-même accordé sur son budget essence, J. Drollet annonce pourtant « la fin des privilèges, vestiges d’un temps révolu ». Le président en veut pour exemple la réduction des rémunérations des représentants et de leurs collaborateurs de 10%, imposée par Paris dans la loi organique de 2011. Il annonce aussi la suspension prochaine des congés administratifs, et la diminution de 10 % de l’indemnité de législature des 134 agents administratifs de l’assemblée.

Le résultat de cette politique de réduction des charges sera rendu public dans un rapport d’activité annuel de l’assemblée, qui n’existait pas jusqu’alors, et qui sera disponible sur le site internet de l’institution.

Malgré ce désir d’économie, J. Drollet annonce tout de même la restauration des locaux de la place Tarahoì, et des jardins de l’assemblée, « au moindre coût » affirme-t-il.

Le président a enfin appelé à la « généralisation de l’emploi du tahitien lors des séances ». Un système de traduction simultané des débats est désormais accessible sur internet. La langue française reste bien pourtant la seule langue officielle de l’APF. Jacqui Drollet, puis président Oscar Temaru, ont d’ailleurs pris le soin de prononcer leurs discours dans les deux langues.

« Que vive le Peuple maohi , que vive Maohi nui » a conclu Jacqui Drollet, dans la « langue de Molière ».



le Jeudi 15 Septembre 2011 à 11:02 | Lu 4968 fois