Tahiti Infos

Douze Polynésiens ont réussi le concours de sous-officiers de la gendarmerie


PAPEETE, le 16 janvier 2015. Douze candidats ont réussi le concours externe de recrutement des sous-officiers de la gendarmerie, à la session d'octobre. Ce vendredi matin, ils ont été reçus par le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie en Polynésie française.

Dans son discours, devant les nouvelles recrues, le colonel a précisé que le fenua est un « gros pourvoyeur » d'éléments pour la gendarmerie. « Il y a plusieurs explications à cela », explique-t-il. « La gendarmerie fait une vraie promotion des carrières. L'appel aux recrutés potentiels marche bien. Ensuite, il y a la situation de l'emploi, qui n'est pas vraiment florissante en Polynésie, même si elle n'est florissante nulle part. Généralement, le nombre de candidatures est proportionnel à la situation de l'emploi dans une région. Quand on a beaucoup de candidatures, on a aussi proportionnellement beaucoup de reçus. »

Ces douze Polynésiens vont maintenant devoir attendre environ douze mois avant d'intégrer dans une école en métropole pour une durée d'un an. Selon leur réussite aux examens, ils pourront choisir leur affectation. « Nous ouvrirons des postes ici, les meilleurs et les plus qualifiés pourront revenir ici », précise le colonel Pierre Caudrelier.
Plusieurs qualités sont recherchées chez les futurs sous-officiers. « Il faut savoir rédiger, avoir un profil assez sportif et une certaine sociabilité et une capacité à respecter l'autorité et à imposer son autorité », énumère le commandant de la gendarmerie en Polynésie française.


Teriitehau Maihere a réussi le concours de sous-officiers de la gendarmerie

Pourquoi avez-vous passé ce concours ?
« Je suis issue d'une famille de gendarmes. Ce métier m'intéressait. J'ai aussi travaillé à la Direction générale des affaires économiques. On nous appelait les gendarmes du commerce. Donc, cela m'a emmené aussi vers la gendarmerie. »

Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce métier ?
« L'adrénaline. Ce n'est pas un métier sédentaire. On bouge tout le temps. On n'a pas les mêmes tâches tous les jours, c'est ce qui est intéressant. »

Vous allez devoir partir en métropole, est-ce que cela va être difficile ?
« C'est assez difficile, car nous, les Tahitiens, on est plutôt dans le cocon familial. C'est certain, ce sera difficile. Il y a des sacrifices à faire. Mais si on aime ce métier, on est prêt à ces sacrifices. »

Comment se sont passés les examens ?
« L'écrit s'est bien passé. L'oral aussi. Au niveau du sport, c'est très dur quand même pour une fille de réussir. Je suis contente d'avoir réussi l'épreuve sportive. »

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 16 Janvier 2015 à 11:32 | Lu 6420 fois