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Deux patrouilleurs pour la Polynésie en 2022 et 2024


Le patrouilleur "Arago", déployé en Polynésie, sera remplacé en 2022. (Photo : Jean-Marc Tanguy)
Le patrouilleur "Arago", déployé en Polynésie, sera remplacé en 2022. (Photo : Jean-Marc Tanguy)
Tahiti, 8 janvier 2020 - Deux nouveaux patrouilleurs sont attendus pour renforcer les moyens de surveillance de la Marine nationale en Polynésie française, entre 2022 et 2024.
 
Comme en font état nos confrères de Radio 1, ce mardi, le ministère des Armées a confié au chantier naval de Boulogne-sur-Mer Socarenam, la réalisation de six patrouilleurs outre-mer. Deux seront basés en Polynésie française. Le premier sera livré en 2022 en remplacement du patrouilleur Arago et le second en 2024.

L’investissement est prévu par la loi de programmation militaire, votée en 2018. Ces six nouveaux patrouilleurs de la Marine nationale viendront en remplacement de la série des P400, qui arrive en fin de vie.

L’annonce de cette commande avait été faite par le président Emmanuel Macron, lors des assises de l’économie de la mer, le 3 décembre dernier à Montpellier. "J’ai décidé de moderniser et de renouveler les capacités navales de nos armées. Comment se faire respecter si nous ne sommes pas présents sur nos propres mers ? Je suis heureux de vous annoncer que la commande de 6 nouveaux patrouilleurs outre-mer [Pom] a été passée par la ministre des armées la semaine dernière", avait déclaré le chef de l’État.

Ces six nouveaux patrouilleurs de la Marine nationale seront dédiés à la surveillance des espaces maritimes, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et à La Réunion. Ils seront basés à Nouméa, Papeete et Port-des-Galets (La Réunion). Chacun de ces sites sera doté de deux exemplaires.

​​Drones de surveillance

L’appel d’offres restreint d’août 2018 de la Direction générale de l’armement (DGA) précise que les navires devront être en capacité de pointer à 22 nœuds (40 km/h), avec vitesse de croisière de 12 à 14 nœuds. Ces navires de surveillance devront pouvoir passer 220 jours par an en mer, avec un équipage de 35 marins. Les embarquements pouvant aller jusqu’à 30 jours, avec une autonomie de 5 500 miles (près de 10 000 km). D’une longueur de 70 mètres pour un tirant d’eau inférieur à 3,8 mètres, ils seront adaptés aux conditions climatiques des territoires d’outre-Mer. Dotés de "bonnes capacités de manœuvre et de tenue à la mer", ils devront en outre permettre la mise en œuvre de plongeurs, de deux embarcations rapides d’intervention et de drones aériens d’environ 700 kg. 

Equipés de systèmes de surveillance et notamment de drones aériens, ces patrouilleurs outre-mer assureront des missions de souveraineté et de protection dans les Zones économiques exclusives (ZEE) françaises : intervention contre les pollutions maritimes ; sauvetage et d'assistance aux personnes ; police des pêches et préservation de la ressource halieutique ; participation au sauvetage des personnes en mer ; assistance aux navires en difficulté, avec capacité de remorquage. Ces Pom seront aussi affectés à des missions de répression, notamment dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic ou l’immigration illégale. Le cahier des charges mentionne l’obligation de pouvoir accueillir "six personnes en zone de rétention".

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 8 Janvier 2020 à 10:13 | Lu 2963 fois