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Des systèmes contre les drones malveillants présentés en France


FRANCE, le vendredi 18 novembre 2016 - Trois systèmes destinés à parer à la menace de drones malveillants ont été présentés vendredi sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines) dans le cadre d'une démonstration de lutte anti-drones, sous l'égide du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a constaté l'AFP.

Angelas, Boreades et Spid sont des démonstrateurs développés par trois consortiums portés par des groupements constitués d'industriels, de laboratoires publics et privés et d’opérateurs.

Ils ont été développés à l'initiative du SGDSN, après le survol en 2014 de centrales nucléaires.

"La séquence de 2014 et notamment le survol de centrales nucléaires avait attiré notre attention sur le risque potentiel" représenté par des drones malveillants, a expliqué Louis Gautier, le Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.

"Avec ces trois consortiums, ces trois projets, on fait la démonstration qu’il existe désormais des solutions techniques qui permettent de détecter, de brouiller les drones et de repérer les télé-pilotes à distance", a-t-il ajouté.

Le SGDSN a donc dès 2015 lancé un appel à projets, en partenariat avec l'Agence nationale de la recherche (ANR), puis financé trois projets de systèmes de "protection de zones sensibles vis-à-vis des drones aériens".

Capables de détecter, identifier et neutraliser des drones potentiellement malveillants, ces systèmes combinent capacités de détection et de brouillage, technologies radar, optroniques, infra-rouge et de leurre.

On estime à 400.000 le nombre de drones en France dont 4.000 à usage professionnel. Selon Louis Gautier, une quarantaine de survols de sites sensibles ou de périmètres interdits de survol et ayant fait l'objet de procédure d'enquête ou judiciaire ont lieu chaque année depuis 2014.

Et si dans la plupart des cas, il s'agit d'usage maladroit sans intention maligne, "on voit bien que le drone peut être utilisé à des fins malveillantes", c'est-à-dire "la possibilité qu'un drone soit utilisé pour provoquer un attentat, une attaque", souligne-t-il.

Le projet Angelas coordonné par l'Onera avec Thales et EDF, permet ainsi de "balayer le ciel à 360 degrés", explique Henri de Plinval, directeur du programme drone du centre français de recherche aéronautique. Le système est également capable de repérer les communications entre la station sol et le drone, et donc à repérer son opérateur.

"Nous en sommes à la phase de démonstration technologique", précise selon Louis Gauthier, et "il appartiendra aux administrations de l'Etat, à des opérateurs d'importance vitale, de se doter de ces équipements".

Des démonstrateurs ont déjà été déployés en France, à l'occasion de l'Euro 2016, à titre expérimental.

Rédigé par AFP le Vendredi 18 Novembre 2016 à 18:25 | Lu 437 fois