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Des normes pour améliorer la gestion durable des forêts


Des normes pour améliorer la gestion durable des forêts
PARIS, 24 janvier 2012 (AFP) - Conserver au moins un arbre mort ou vieux par hectare, laisser du bois mort au sol, ne pas utiliser de pesticides à moins de six mètres des rivières : le nouveau schéma de certification de la forêt, défini par l'association PEFC-France, veut améliorer leur gestion durable.

52.000 propriétaires forestiers et 2.600 entreprises de la filière (exploitants, scieries, constructeurs, négociants, imprimeurs...) sont adhérents de PEFC, représentant 5 millions d'hectares de forêts et plus de 50% du bois vendu en France.

La forêt couvre 31% des terres de la planète et sa certification a pour objectif de "conserver et améliorer les ressources et leur contribution au cycle mondial du carbone", selon Ben Gunneberg, secrétaire général de PEFC international (Programme de certification des forêts forestières).

En France métropolitaine, elle couvre 15 millions d'hectares, soit plus du quart du territoire, dont les deux tiers appartiennent à des propriétaires privés. La France constitue le troisième domaine forestier d'Europe, derrière la Suède et la Finlande. La surface de la forêt augmente de 82.000 hectares chaque année, la récolte étant inférieure à sa production.

Tous les cinq ans, PEFC-France, pour qui il s'agit de "produire en préservant, préserver en produisant", selon son président Marc-Antoine de Sèze, redéfinit et affine ses critères de certification, plus exigeants que les contraintes nationales. PEFC, qui est recommandé par la Commission européenne, est présent dans 35 pays.

Le schéma 2012-2017, présenté mardi à la presse, demande aux propriétaires de "conserver au moins un arbre mort ou sénescent par hectare, au moins un arbre à cavités visibles, vieux ou très gros par hectare, du bois mort au sol de toutes dimensions et de toutes essences".

C'est en effet important pour la biodiversité, puisque "les insectes et les champignons vont se développer à l'intérieur du tronc mort", précise Stéphane Marchesi, secrétaire général de PEFC France. "C'est aussi important pour restituer les matières minérales au sol".

PEFC demande aussi de limiter les coupes rases à 2 ha en zone de forte pente, et à 10 ha pour les autres, et d'interdire l'utilisation de tout pesticide à moins de six mètres des cours d'eau et des plans d'eau.

L'association exige de ses membres un "document de suivi" où sont consignés les travaux réalisés.

Les exigences étaient jusqu'à maintenant définies par région, elles sont désormais nationales. Les exploitants doivent encore signer un contrat avec les propriétaires, le personnel employé est tenu de présenter un certain niveau de qualification.

Enfin les contrôles seront tournés vers les plus grandes surfaces, et concerneront chaque année 10% des exploitants adhérents, soit trois fois plus que jusqu'à maintenant.

En Outremer l'essentiel de la forêt se trouve en Guyane, avec plus de 7 millions d'hectares. La forêt guyanaise n'est pas encore certifiée mais devrait l'être dès cette année, selon PEFC.

chc/pjl/bg

Rédigé par Par Christine COURCOL le Mardi 24 Janvier 2012 à 05:17 | Lu 421 fois