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Des "histoires sur-mesure" à la Maison James Norman Hall


TAHITI, le 5 juillet 2021 - Il n’est pas conférencier, Douglas Pearson qui accueillera le public à la Maison James Norman Hall samedi est un "raconteur d’histoires". Il raconte ses histoires qui dévoilent une facette personnalisée de la culture polynésienne. Ces histoires sont au choix du public. Tout un concept !

Douglas Pearson, alias Tutara, a fondé à Moorea le Tutara’s Storytelling Hideway, un "jardin ethnobotanique", "un dédale de sentiers de pierres brutes taillées par Dame Nature". Ce projet a été distingué par un Coup de cœur du jury en octobre 2018 lors du concours de création et développement des entreprises dans le domaine du tourisme.

Dans cet espace se trouvent un marae, un potager, un mémorial ou bien encore un auditorium ou le maître des lieux propose son concept d’histoires sur-mesure. Ce concept, éprouvé depuis des années, sera présenté à Tahiti à la Maison James Norman Hall ce samedi. Il s’agit de donner au public un choix de sujets à explorer ensemble à partir de titres figurant, comme des plats d’un menu de restaurant, sur un "menu d’histoires".

À travers ses histoires, Tutara partage "sa" Polynésie Française. Il dévoile avec ses mots une facette personnalisée de la culture polynésienne, celle qu’il savoure depuis des décennies, depuis sa première arrivée à Tahiti en novembre 1958 à bord de l’hydravion Catalina F-OAYD piloté par son père dit "Le Barbu".

Le Barbu a marqué le territoire, et notamment le secteur de l’aviation. Dans son ouvrage Tahiti et l’aviation, histoire aéronautique de la Polynésie Patrick O’Reilly raconte : après l’ouverture de Faaa, aux commandes de l’engin baptisé le Bermuda, il assurait les liaisons sanitaires ou administratives, les recherches en mer, etc., mais aussi et surtout les liaisons avec les îles : Huahine, Raiatea, Bora Bora, les Tuamotu. Aux Tuamotu, le Barbu et son hydravion géant finirent par jouir d’une réputation quasiment légendaire. Les habitants et les touristes l’attendaient. Le Barbu savait cela et il était bien rare de le voir repartir sans amerrir sur le lagon quelquefois agité ! Lorsqu’après un passage au-dessus du lagon, l’avion tournait puis descendait jusqu’à presque toucher l’eau, puis ensuite repartait après avoir survolé le village de Tiputa à basse altitude, les Paumotu disaient : "Ça ! C’est le barbu... Et s’il n’atterrit pas, c’est que personne ne peut le faire !".

Tutara a de qui tenir. Vivienne Millet de la Maison James Norman Hall rapporte : en 2001, venant de la Polynésie française où il y a vécu la plus grande partie de sa vie, le très British Douglas Pearson s’est installé à Montpellier. Voulant pratiquer son métier de guide-conférencier dans cette ville, il se fixa comme objectif d’explorer, une par une et sans exception, sur toute leur longueur, les plus de 2 200 voies publiques de la ville. Il s’y attela pendant 133 jours, du lever du jour jusqu’au coucher du Soleil. Un photographe et journaliste du Midi Libre Patrice Espinasse, l’ayant rencontré, le décrivit ainsi : "Il a à la fois un peu de l’inspecteur Colombo et du militant vert. De Géo Trouvetout et de l’abbé Pierre. De Christophe Colomb et de l’enfant qui découvre son premier cadeau de Noël sous le sapin. Un peu naïf, certainement. Angélique, assurément. Mais surtout enthousiaste et passionné, amoureux de la vie et des hommes". Pour découvrir Tutara et son univers, rendez-vous samedi à la Maison James Norman Hall.

Pratique

Le samedi 10 juillet au musée James Norman Hall à Arue.
De 10 heures à midi ou de 13h30 à 15h30.
Tarif : 2 000 Fcfp par personne.
Réservation : 87 33 56 16

Contacts

Mail : [email protected]
Tél. : 40 50 01 60
FB : Maison James Norman Hall Tahiti

Le ciné continue

Les projections continuent (lire aussi cet article à la Maison James Norman Hall. Voici le programme de juillet :

Le 16 : À la recherche de Bobby Fischer
Le 23 : American Beauty
Le 30 : Cool Hand Luke


Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 5 Juillet 2021 à 17:35 | Lu 1125 fois