AEROPORT DE ROISSY, 5 avr 2012 (AFP) - Plusieurs centaines d'animaux protégés et d'objets issus d'espèces en voie d'extinction ont été saisis au cours des dernières semaines à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a annoncé jeudi l'administration des douanes.
Parmi les spécimens interceptés figurent des caméléons en provenance du Cameroun, des axolotls (amphibiens originaires du Mexique), un grizzli et un ours polaire empaillés, des peaux de félins, des défenses en ivoire, ainsi que des totems réalisés avec des essences végétales protégées.
"Ces saisies ont été réalisées entre le 29 février et le 20 mars lors de différentes opérations de contrôle. Nous avons eu une succession d'affaires très rapprochées", a souligné le secrétaire général des douanes de Roissy, Michel Horn, lors d'une conférence de presse.
"Certains des animaux ont été retrouvés vivants, mais d'autres étaient décédés, en raison des mauvaises conditions de transport", a précisé M. Horn, citant le cas des caméléons, transportés dans des caisses à double fond, sans aération.
Interrogé sur la valeur de ces saisies, qualifiées d'"exceptionnelles", le responsable des douanes a jugé que c'était "difficile à évaluer". "Les animaux n'ont pas seulement une valeur marchande, ils ont aussi une valeur environnementale, liée à leur rôle pour la biodiversité", a-t-il expliqué.
Le trafic illégal des espèces animales et végétales menacées d'extinction est la deuxième cause de leur disparition, après la destruction de leur habitat naturel, selon les douanes. Le trafic des espèces vivantes est estimé aujourd'hui à 20 milliards d'euros dans le monde.
"La plupart des articles saisis étaient destinés à l'Ile-de-France, mais certains étaient destinés à l'étranger", a précisé M. Horn. "Des enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances dans lesquelles ils ont été importés", a-t-il ajouté.
Selon le responsable des douanes, les animaux vivants ont été ou seront confiés à des établissements spécialisés, tandis que certaines pièces, comme l'ours blanc empaillé, importé illégalement du Canada pour un collectionneur privé, pourraient être offertes à des musées.
En 2010, les douanes françaises ont réalisé 649 constatations portant sur des espèces protégées par la Convention de Washington, contre 501 en 2009, soit une hausse d'un peu plus de 29%.
Lors de ces constatations, 11.129 spécimens ont été saisis (contre 6.005 en 2009), dont 172 animaux vivants, 487 animaux naturalisés, 1.677 pièces d'ivoire brut ou travaillé, 1.336 coquillages et coraux, ainsi que 6.917 articles et produits d'espèces protégées.
Un protocole d'accord a été signé en septembre 2011 entre les douanes et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), afin de mieux lutter contre le trafic des espèces vivantes et les atteintes à la biodiversité.
vab/pmg/er
Parmi les spécimens interceptés figurent des caméléons en provenance du Cameroun, des axolotls (amphibiens originaires du Mexique), un grizzli et un ours polaire empaillés, des peaux de félins, des défenses en ivoire, ainsi que des totems réalisés avec des essences végétales protégées.
"Ces saisies ont été réalisées entre le 29 février et le 20 mars lors de différentes opérations de contrôle. Nous avons eu une succession d'affaires très rapprochées", a souligné le secrétaire général des douanes de Roissy, Michel Horn, lors d'une conférence de presse.
"Certains des animaux ont été retrouvés vivants, mais d'autres étaient décédés, en raison des mauvaises conditions de transport", a précisé M. Horn, citant le cas des caméléons, transportés dans des caisses à double fond, sans aération.
Interrogé sur la valeur de ces saisies, qualifiées d'"exceptionnelles", le responsable des douanes a jugé que c'était "difficile à évaluer". "Les animaux n'ont pas seulement une valeur marchande, ils ont aussi une valeur environnementale, liée à leur rôle pour la biodiversité", a-t-il expliqué.
Le trafic illégal des espèces animales et végétales menacées d'extinction est la deuxième cause de leur disparition, après la destruction de leur habitat naturel, selon les douanes. Le trafic des espèces vivantes est estimé aujourd'hui à 20 milliards d'euros dans le monde.
"La plupart des articles saisis étaient destinés à l'Ile-de-France, mais certains étaient destinés à l'étranger", a précisé M. Horn. "Des enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances dans lesquelles ils ont été importés", a-t-il ajouté.
Selon le responsable des douanes, les animaux vivants ont été ou seront confiés à des établissements spécialisés, tandis que certaines pièces, comme l'ours blanc empaillé, importé illégalement du Canada pour un collectionneur privé, pourraient être offertes à des musées.
En 2010, les douanes françaises ont réalisé 649 constatations portant sur des espèces protégées par la Convention de Washington, contre 501 en 2009, soit une hausse d'un peu plus de 29%.
Lors de ces constatations, 11.129 spécimens ont été saisis (contre 6.005 en 2009), dont 172 animaux vivants, 487 animaux naturalisés, 1.677 pièces d'ivoire brut ou travaillé, 1.336 coquillages et coraux, ainsi que 6.917 articles et produits d'espèces protégées.
Un protocole d'accord a été signé en septembre 2011 entre les douanes et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), afin de mieux lutter contre le trafic des espèces vivantes et les atteintes à la biodiversité.
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