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Dernière journée de grosse chaleur avant les orages


Dernière journée de grosse chaleur avant les orages
Paris, France | AFP | mardi 07/08/2018 - La canicule touche à sa fin: après des jours de fortes chaleurs, le dernier pic va être atteint mardi sur plusieurs régions, avant une chute des températures provoquée par des orages qui pourraient être violents par endroits, avec des rafales jusqu'à 120 km/h et de la grêle.

Alors que depuis vendredi 67 départements étaient en vigilance orange canicule -- égalant le record de juin 2017 --, Météo-France a levé mardi cette alerte sur 11 d'entre eux, dans les régions côtières du Sud et du Sud-Ouest qui avaient atteint leur pic lundi, avec 37°C à Bordeaux.
En revanche le Nord-Est, le Centre et le bassin parisien connaissaient encore mardi des températures très élevées, entre 35 et 39°C, voire 40°C localement.
Mais "la canicule se termine", a commenté mardi le prévisionniste Frédéric Nathan.
Déjà, mardi, Bordeaux respirait à nouveau, sous un ciel gris, avec seulement 29°C attendus.
A Metz, où le thermomètre dépassait encore mardi les 35°C, Sophie, 36 ans, profitait de la piscine et du sable de Metz-plage avec son fils de 8 ans: "On ne va pas se plaindre du beau temps, mais je n'ai pas souvenir que ça ait déjà duré aussi longtemps."
Régisseur général à Metz-plage, Frédéric Wotasek attend la baisse promise des températures mercredi. "On va pouvoir respirer, les gens sont anesthésiés pas la chaleur.".
Cette longue vague de chaleur, de jour comme de nuit, loin malgré tout de la canicule meurtrière de 2003, va prendre fin sur l'ensemble du territoire avec l'arrivée par l'ouest d'une dégradation orageuse.
Cette perturbation devrait entraîner des orages parfois violents accompagnés de grêle et de rafales de vent allant jusqu'à 120km/h. Mardi en début d'après-midi, des orages touchaient la Normandie et la Bretagne, avant de se diriger vers le sud de l'Ile-de-France puis le Nord et l'Est.
La foudre frappera aussi "sur les régions situées au sud du Massif Central", précise Météo-France.
Trente-neuf départements ont été placés mardi en vigilance orange "orages". Au total, 70 départements sont en vigilance orange (56 pour canicule, 39 pour orage, mais 25 d'entre eux ont les deux vigilances).

- La prévention porte ses fruits -

Malgré les inquiétudes, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a répété lundi sur RTL qu'il n'y avait "pas d'alerte particulière" dans les établissements de santé ou dans les maisons de retraite, même s'il faudra attendre un mois pour avoir les "chiffres consolidés des pathologies et des décès" liés à la chaleur.
Elle a appelé malgré tout à ne pas relâcher l'attention: "Il nous reste une journée à tenir..."
Malgré le rafraichissement qui s'amorce, les autorités sanitaires craignent un "contre-coup" pour les personnes fragiles et âgées, qui risquent une aggravation de leur condition encore quelques jours après la fin de la canicule.
En revanche, elles soulignent que les messages de prévention portent leurs fruits, estimant que les leçons de 2003 ont été tirées.

- Pollution à l'ozone persistante -

La situation sanitaire est d'autant plus sensible que la canicule s'accompagne dans plusieurs régions d'une pollution persistante à l'ozone (Île-de-France, Est, vallée du Rhône, Alpes), polluant classique des vagues de chaleur qui devient toxique pour l'homme et l'environnement quand sa concentration augmente.
En réponse à cette pollution qui favorise l'asthme et irrite nez, yeux et gorge, la vitesse maximale a été réduite de 20 km/h sur de nombreux axes routiers.
La circulation différenciée qui interdit aux véhicules les plus polluants de rouler est aussi en place dans plusieurs villes, notamment Paris, Lyon, Strasbourg. Ces mesures seront levées à partir de mercredi dans le Grand-Est.
Alors que la fréquence et l'intensité des canicules sont appelées à augmenter avec le réchauffement, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a appelé à nouveau mardi sur Europe 1 à une "union sacrée" contre le changement climatique.
"Un ministre tout seul quel qu'il soit, un pays tout seul quel qu'il soit, n'arrivera pas à résoudre une situation qui est le fruit d'un développement sur des décennies et des décennies", a-t-il déclaré.
Au delà des questions de santé, l'impact de la canicule et de la sécheresse se fait également sentir sur les activités économiques, notamment agricoles. Cultures de maïs, prairie et élevage... Les effets sont "beaucoup plus graves" dans la moitié Est, selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert. 

le Mardi 7 Août 2018 à 05:34 | Lu 239 fois