
250 acteurs de la communauté éducative étaient réunis ce jeudi sous le chapiteau de la présidence pour les Etats généraux de l'Education. crédit photo SD
Tahiti, le 15 mai 2025 – Ils étaient plus de 250 réunis sous le chapiteau de la présidence, ce jeudi, pour participer à la dernière étape des États généraux de l'éducation qui ont commencé à Rikitea en février dernier. Objectif, faire évoluer notre système éducatif en renforçant l'identité polynésienne dans les écoles, tout en adaptant les outils d'enseignement dans un monde qui change. Ces travaux aboutiront à la rédaction d'une nouvelle charte de l'éducation d'ici la rentrée scolaire d’août 2026.
C'est la dernière ligne droite de ces États généraux de l'éducation qui ont commencé dans les îles, le coup d'envoi ayant été donné à Rikitea le 16 février dernier. Après avoir fait le tour des archipels, c'est Tahiti qui fermait la marche ce jeudi à la présidence. Représentants du corps enseignant et non enseignant, associations, délégués d'élèves, représentants de parents d'élèves, syndicats de l'éducation, élus de l'assemblée, mais aussi les services du Pays, de l'État... ils étaient plus de 250 acteurs de la communauté éducative réunis autour d'ateliers installés sous le chapiteau de la présidence pour faire émerger des propositions qui pourraient être intégrées dans la nouvelle charte de l'éducation.
Trois thématiques étaient retenues pour cette journée. D’abord, l'école polynésienne pour vous, qu'est-ce que c'est ? Que doit-elle enseigner ? La deuxième concerne les conditions pour être bien à l'école et avec les autres. Et enfin, comment renforcer les liens avec les familles, les partenaires et le monde ?
“Dans un premier temps, nous allons diffuser sur le site de la DGEE l'ensemble des actions concrètes qui seront proposées. À l'issue de ces travaux, nous faisons une synthèse que nous corrélons avec les remontées du 2 mai qui ont permis de consulter les personnels de l'éducation dans leurs établissements, et ensuite on rédigera une synthèse pour nous permettre de définir plus précisément les nouvelles orientations de la charte de l'éducation qui sera bien sûr amorcée par un bilan de la charte actuelle”, a expliqué Samantha Samin, conseillère technique auprès du ministre Ronny Teriipaia et qui était en charge d'organiser et d'animer cette journée.
Adapter l'enseignement dans un monde qui change
Une journée qui a débuté par une petite vidéo du président du Pays en déplacement à Paris. Comme il l'a souligné, ce n'est pas la première charte de l'éducation mais aujourd'hui, “le contexte est différent, les enfants ont évolué, la société elle-même a évolué, les technologies ont évolué, les moyens de s'informer et de s'éduquer également, donc il faut adapter notre éducation à tout ça”. Dans la foulée, le ministre de l'Éducation a lui aussi évoqué dans son discours la nécessité “de faire évoluer nos méthodes et notre vision” dans un “monde qui change”.
C'est la dernière ligne droite de ces États généraux de l'éducation qui ont commencé dans les îles, le coup d'envoi ayant été donné à Rikitea le 16 février dernier. Après avoir fait le tour des archipels, c'est Tahiti qui fermait la marche ce jeudi à la présidence. Représentants du corps enseignant et non enseignant, associations, délégués d'élèves, représentants de parents d'élèves, syndicats de l'éducation, élus de l'assemblée, mais aussi les services du Pays, de l'État... ils étaient plus de 250 acteurs de la communauté éducative réunis autour d'ateliers installés sous le chapiteau de la présidence pour faire émerger des propositions qui pourraient être intégrées dans la nouvelle charte de l'éducation.
Trois thématiques étaient retenues pour cette journée. D’abord, l'école polynésienne pour vous, qu'est-ce que c'est ? Que doit-elle enseigner ? La deuxième concerne les conditions pour être bien à l'école et avec les autres. Et enfin, comment renforcer les liens avec les familles, les partenaires et le monde ?
“Dans un premier temps, nous allons diffuser sur le site de la DGEE l'ensemble des actions concrètes qui seront proposées. À l'issue de ces travaux, nous faisons une synthèse que nous corrélons avec les remontées du 2 mai qui ont permis de consulter les personnels de l'éducation dans leurs établissements, et ensuite on rédigera une synthèse pour nous permettre de définir plus précisément les nouvelles orientations de la charte de l'éducation qui sera bien sûr amorcée par un bilan de la charte actuelle”, a expliqué Samantha Samin, conseillère technique auprès du ministre Ronny Teriipaia et qui était en charge d'organiser et d'animer cette journée.
Adapter l'enseignement dans un monde qui change
Une journée qui a débuté par une petite vidéo du président du Pays en déplacement à Paris. Comme il l'a souligné, ce n'est pas la première charte de l'éducation mais aujourd'hui, “le contexte est différent, les enfants ont évolué, la société elle-même a évolué, les technologies ont évolué, les moyens de s'informer et de s'éduquer également, donc il faut adapter notre éducation à tout ça”. Dans la foulée, le ministre de l'Éducation a lui aussi évoqué dans son discours la nécessité “de faire évoluer nos méthodes et notre vision” dans un “monde qui change”.
L'IA et notamment ChatGPT sont de nouveaux outils qu'utilisent déjà beaucoup d'élèves. Quelle posture adopter ? Comment concilier l'ancrage de l'identité et des langues polynésiennes à l'école tout en l'ouvrant davantage au monde en se servant de ces nouvelles technologies ? L'éducation relève d'une compétence partagée entre l'État et le Pays. Et à ce titre, le ministre Ronny Teriipaia peut influer sur le contenu des programmes scolaires. Plutôt que de stigmatiser ces nouveaux outils, ne serait-il pas pertinent d'envisager d'en enseigner leur utilisation ? Que la jeune génération, qui est déjà très connectée et utilise ChatGPT pour tout et n'importe quoi, s'en serve comme d'un outil plutôt que comme d'une béquille ? “C'est une très bonne idée” qui “mérite réflexion”, nous a répondu le ministre de l'Éducation, et c'est bien “l'objectif de ces États généraux : faire des propositions pour s'adapter aux besoins des élèves et au monde actuel”.
ChatGPT, un "atout à utiliser à bon escient"
“En tant qu'éducateurs, nous devons faire en sorte que les enfants aient un esprit critique d'abord face à l'utilisation de ces nouveaux moyens, et c'est aussi le rôle des enseignants et des parents”, a-t-il souligné, expliquant que c'était “un atout supplémentaire qu'il faut utiliser à bon escient”. Sa priorité reste néanmoins de renforcer l'identité polynésienne au cœur de l'école qui est la première des six grandes orientations, ressortie des échanges précédents.
La nouvelle charte de l'éducation devra intégrer tous ces paramètres et le ministre espère pouvoir la présenter d'ici le mois de janvier prochain, ou en tout cas avant la rentrée scolaire d’août 2026. “Il y a toujours des imprévus ou des sujets qui méritent plus de réflexion. Il ne s'agit pas de se précipiter. Il faut qu'on puisse mettre en place des actions concrètes réalisables dès la mise en place de cette nouvelle charte de l'éducation”, a précisé le ministre qui veut que ce document soit vulgarisé afin d'être accessible non seulement au corps enseignant mais aussi aux parents.