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"Death in Paradise": 5 millions d'euros de retombées économiques annuelles en Guadeloupe


Deshaies, France | AFP | dimanche 09/07/2017 - La série franco-britannique "Death in Paradise" ("Meurtres au Paradis") offre à la Guadeloupe, où elle est tournée depuis bientôt sept ans, 5 millions d'euros annuels de retombées économiques, a appris l'AFP dimanche auprès de divers acteurs locaux.
C'est "la production qui a le plus d'envergure sur le territoire", selon Daniel Baschieri, le directeur de production, qui s'exprimait au Festival Death in Paradise, organisé sur les lieux du tournage à Deshaies (Guadeloupe), du 7 au 9 juillet.
M. Baschieri, ainsi que le Bureau d'accueil des tournages de la région Guadeloupe et Myriam Badia, cheffe du service cinéma de la région Guadeloupe, estiment ces retombées à 5 millions d'euros par an.
Chaque saison, tournée dans la commune de Deshaies et ses alentours, met en scène les aventures des membres d'un commissariat de police, sur l'île fictive de Sainte-Marie. 
La série est diffusée non seulement au Royaume-Uni et en France -sur la BBC et France 2-, mais aussi dans de nombreux autres pays. Au Royaume-Uni, elle rassemble à chaque épisode 9,5 millions de téléspectateurs.
"Chaque saison représente un budget de 12 millions d'euros", précise Tony Coco-Viloin, responsable du Bureau d'accueil des tournages de la région Guadeloupe, dont le fonds d'aides se monte à 1,6 million d'euros annuel. "Tous les ans, la région finance 500.000 euros pour la série et le retour sur investissement est de 1.000%", ajoute-t-il. 
Ces retombées économiques se déclinent en nuits d'hôtel, consommation, location de matériel ou de voitures, en salaires -notamment les cachets des figurants, mais aussi en employant des membres de la filière cinéma locale.
En janvier dernier, face au succès de la série, un tour opérateur a testé pour ses clients l'opportunité d'un "Death in Paradise Tour", emmenant 200 touristes anglais sur les lieux du tournage via des paquebots de croisière, ce qui devrait être pérennisé. 
Au programme, visite du village, reconstitution de scènes, vente de produits dérivés de la série, ou encore de produits locaux comme du thé, du rhum ou des bokits (sandwiches guadeloupéens frits) arborant le logo de la série.
Soulignant que le Brexit a fait considérablement augmenter les coûts de production, en raison des fluctuations des taux de change, Alex Protherough, directeur de production de Red Planet Pictures, une des sociétés de production impliquées dans la série, l'assure pourtant: "On continuera tant que la BBC nous passera commande."

le Lundi 10 Juillet 2017 à 02:52 | Lu 941 fois