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Cyclonex : l'armée se prépare aux cyclones


Le Jasmin solidement amarré aux Docks
Le Jasmin solidement amarré aux Docks
PAPEETE, le 12-10-15 - Comme chaque année, les forces armées préparent l'arrivée d'un éventuel cyclone. Ainsi, ils prennent les mesures de protections nécessaires pour le personnel de l'armée et le matériel, dont les navires. L'armée vérifie également son aptitude à remplir sa mission d’assistance aux populations suite au passage d’un cyclone.

"Un cyclone passera sur Papeete à deux heures du matin". L'alerte est lancée. Il ne faut pas prendre peur, cette annonce n'est que fiction. La base navale de Papeete s'entraîne au passage d'un éventuel cyclone. En une heure de temps, le personnel doit être capable de mettre ses navires à l'abri. " En cas de cyclones, le mieux c'est que tous les navires du port soit en mer mais pour certains ce n'est pas possible donc nous les amarrons solidement", explique le commandant de la base navale, Joffrey Guerry. Ce sera notamment le cas du navire Jasmin qui sera placé dans les docks de l'armée à cause de sa coque fragile avec à ses côtés deux citernes et du Revi, qui sera solidement embossé. "Tous le matériel de l'armée est mis en lieu de sûreté", continue le commandant.

"La base navale est inondée". Pas de panique, l'exercice cyclonex permet au personnel de l'armée de savoir quoi faire en cas de crise cyclonique. Ainsi, pendant une semaine, ils s'entraînent et testent le dispositif de crise à travers l’activation du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). Cet exercice est réalisé conjointement avec les services de l’État, du Pays et des communes. En cas de cyclone, le haut-commissariat est responsable de la diffusion de l’alerte, en particulier vers les administrations et de l’organisation des secours. Il dirige les opérations à travers son centre opérationnel et s’appuie principalement sur la force publique et les pompiers. Il prend les arrêtés nécessaires fixant notamment les différents stades d’alerte et les restrictions de libertés publiques en vue de protéger les populations. Au final, même si rien ne prédira l'arrivée d'un cyclone, l'armée se tient prête à toutes intempéries.

Les niveaux de risque en cas de cyclone

Le Revi ne peut plus bouger grâce aux câbles d'acier
Le Revi ne peut plus bouger grâce aux câbles d'acier
Le premier niveau de risque s’apparente à une situation de veille normale pendant la saison cyclonique et implique de compléter les lots de secours et de vérifier les procédures.

Le second niveau de risque, ou mise en garde, averti d’une menace qui n’est pas directe mais qui peut présenter un danger.

Le troisième niveau de risque, ou alerte orange, précise la menace d’un phénomène susceptible d’atteindre la Polynésie dans un délai compris entre 18 et 48 heures. Cette alerte implique l’armement du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT), des PC et des détachements de liaison, la diffusion des dernières consignes, la prise de l’ensemble des mesures conservatoires, le desserrement des aéronefs sur ordre et mise en sécurité de ceux restants sur Tahiti, l’envoi de directives particulières aux bâtiments en mission hors du port-base et l’amarrage cyclonique des bâtiments.

Le quatrième niveau de risque, ou alerte rouge, confirme la menace et le passage du cyclone sur la Polynésie dans un délai inférieur à 18h. Ce niveau d’alerte implique l’armement du PC de crise au Haut commandement et l’interdiction de tout mouvement.

Le cinquième niveau, ou fin d’alerte (J0 jusqu’à J0+1 au plus tard) permet de faire un état des lieux des installations militaires, de déployer les Equipes d’intervention cyclone (EIC), si le cyclone a touché Tahiti, d’effectuer des reconnaissances et évaluations des dégâts par moyens aériens, éventuellement terrestres et maritimes et de faire le compte rendu de la disponibilité des matériels et stocks.

Rédigé par Noémie Debot-Ducloyer le Lundi 12 Octobre 2015 à 16:49 | Lu 2192 fois