Paris, France | AFP | mardi 22/06/2021 - Le parquet a requis mardi des peines allant jusqu'à six mois de prison avec sursis à l'encontre de douze jeunes gens, jugés à Paris pour avoir participé au "lynchage 2.0" de l'adolescente Mila, après sa vidéo polémique sur l'islam en novembre.
Le représentant de l'accusation a demandé à l'encontre de ces "harceleurs" une "peine d'avertissement": trois mois d'emprisonnement avec sursis pour trois d'entre eux, poursuivis pour harcèlement, et six mois de prison avec sursis pour neuf prévenus, renvoyés pour harcèlement et menaces de mort.
Le ministère public a sollicité du tribunal correctionnel qu'il relaxe un treizième prévenu, au bénéfice du doute.
Ces jeunes gens âgés de 18 à 29 ans, originaires de toute la France et pour la plupart sans antécédents judiciaires, ont en majorité reconnu à l'audience être les auteurs des messages haineux, postés en novembre 2020 en réponse à une nouvelle vidéo de Mila critiquant l'islam, et devenue virale.
Mais ils ont en grande partie contesté avoir su que Mila était la victime d'un harcèlement en ligne, un "raz-de-marée", et ainsi leur participation à un "raid" numérique.
Cette salve était pourtant intervenue dix mois après un premier déferlement de haine à l'égard de l'adolescente, contrainte de quitter son établissement scolaire et de vivre sous protection policière après avoir été la cible de milliers de messages de menaces sur internet, a souligné le procureur.
Il a vilipendé la "dérobade" et les "pauvres justifications" des prévenus, "un nuancier de la bêtise et de la haine de proximité, qui va du cuisinier qui veut mettre un coup de bite à Mila à l'étudiante en psychologie qui veut lacérer son corps avec un couteau".
L'audience, l'une des premières consacrées à l'infraction nouvelle de harcèlement en ligne, "doit permettre une prise de conscience, pour les prévenus et au-delà: il n'y a pas d'anonymat sur Internet", a encore relevé le représentant du parquet.
Les déclarer coupables, "ce sera dire à ces jeunes gens que (Mila) n'est pas un punching-ball sur laquelle on peut se défouler à loisir" et que "les réseaux sociaux ne sont pas un Far West sans règle", a-t-il lancé.
"Je vous demande de poser les jalons d'un monde un peu moins sauvage, de poser de nouvelles règles", a quant à lui déclaré Me Richard Malka, l'avocat de Mila, partie civile au procès.
Il a demandé 5.000 à 10.000 euros de dommages et intérêts à l'encontre de chacun des prévenus.
Le représentant de l'accusation a demandé à l'encontre de ces "harceleurs" une "peine d'avertissement": trois mois d'emprisonnement avec sursis pour trois d'entre eux, poursuivis pour harcèlement, et six mois de prison avec sursis pour neuf prévenus, renvoyés pour harcèlement et menaces de mort.
Le ministère public a sollicité du tribunal correctionnel qu'il relaxe un treizième prévenu, au bénéfice du doute.
Ces jeunes gens âgés de 18 à 29 ans, originaires de toute la France et pour la plupart sans antécédents judiciaires, ont en majorité reconnu à l'audience être les auteurs des messages haineux, postés en novembre 2020 en réponse à une nouvelle vidéo de Mila critiquant l'islam, et devenue virale.
Mais ils ont en grande partie contesté avoir su que Mila était la victime d'un harcèlement en ligne, un "raz-de-marée", et ainsi leur participation à un "raid" numérique.
Cette salve était pourtant intervenue dix mois après un premier déferlement de haine à l'égard de l'adolescente, contrainte de quitter son établissement scolaire et de vivre sous protection policière après avoir été la cible de milliers de messages de menaces sur internet, a souligné le procureur.
Il a vilipendé la "dérobade" et les "pauvres justifications" des prévenus, "un nuancier de la bêtise et de la haine de proximité, qui va du cuisinier qui veut mettre un coup de bite à Mila à l'étudiante en psychologie qui veut lacérer son corps avec un couteau".
L'audience, l'une des premières consacrées à l'infraction nouvelle de harcèlement en ligne, "doit permettre une prise de conscience, pour les prévenus et au-delà: il n'y a pas d'anonymat sur Internet", a encore relevé le représentant du parquet.
Les déclarer coupables, "ce sera dire à ces jeunes gens que (Mila) n'est pas un punching-ball sur laquelle on peut se défouler à loisir" et que "les réseaux sociaux ne sont pas un Far West sans règle", a-t-il lancé.
"Je vous demande de poser les jalons d'un monde un peu moins sauvage, de poser de nouvelles règles", a quant à lui déclaré Me Richard Malka, l'avocat de Mila, partie civile au procès.
Il a demandé 5.000 à 10.000 euros de dommages et intérêts à l'encontre de chacun des prévenus.