Paris, France | AFP | mercredi 27/01/2021 - Le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash d'un avion Rio-Paris qui avait fait 228 morts en juin 2009, contrairement aux juges d'instruction qui avaient prononcé un non-lieu en 2019, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi ou non en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu, mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.
En août 2019, les deux juges d'instruction chargés de l'enquête sur le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, avaient prononcé un non-lieu. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans l'accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.
Les parties civiles s'étaient élevées contre cette décision "très contestable", "absurde et corporatiste".
Les magistrats avaient considéré que "cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".
Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.
Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.
Airbus et Air France avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires".
Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie aérienne avait "commis une négligence et une imprudence" en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en cas d'anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l'appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi ou non en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu, mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.
En août 2019, les deux juges d'instruction chargés de l'enquête sur le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, avaient prononcé un non-lieu. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans l'accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.
Les parties civiles s'étaient élevées contre cette décision "très contestable", "absurde et corporatiste".
Les magistrats avaient considéré que "cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".
Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.
Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.
Airbus et Air France avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires".
Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie aérienne avait "commis une négligence et une imprudence" en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en cas d'anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l'appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.