Paris, France | AFP | jeudi 23/12/2021 - A la veille d'un réveillon de Noël en pleine cinquième vague épidémique, la France a enregistré jeudi un nouveau record absolu de contaminations au Covid, alors que la déferlante annoncée du variant Omicron commence à s'étendre sur le pays.
Les fêtes de fin d'année, attendues par les Français comme un répit bienvenu après presque deux années d'une pandémie qui a désorganisé vie sociale, personnelle et professionnelle, se dérouleront donc finalement sous cette nouvelle menace. Elle a déclenché une ruée sur les tests et inquiète au plus haut niveau pour le fonctionnement même du pays.
Pour la première fois depuis le début de l'épidémie en mars 2020, le seuil des 90.000 cas quotidiens a été franchi, avec 91.608 cas confirmés et une moyenne de plus de 61.000 cas sur les sept derniers jours. Le précédent record, 86.852 cas, remontait à début novembre 2020, au pic de la deuxième vague.
Dans l'espoir d'éviter de se contaminer avec Omicron, bien plus contagieux, le nombre de tests réalisés la semaine dernière a également atteint un record, avec plus de 6,2 millions.
Emmanuel Macron a d'ailleurs encouragé cette précaution, postant une vidéo sur TikTok, réseau très fréquenté par les jeunes, et un message sur Twitter: "Bonnes fêtes à tous! À ceux qui auront la joie de se retrouver en famille pour Noël: les gestes barrières, un test préventif pour rassurer, et en cas de symptôme, on s'isole, on alerte. À ceux mobilisés pour soigner, nous protéger: merci. Prenons soin les uns des autres".
C'est bien l'intention de Déborah, 38 ans, patientant pour se faire tester devant un laboratoire de Montrouge, en banlieue parisienne: "Pas de stress. Si je dois l'avoir, je l'aurai. Je ne veux juste pas le refiler. Ma belle-sœur est enceinte. Oui ce sont les fêtes et ça fait de la peine mais il faut protéger son entourage".
L'opposition a critiqué la réaction de l'exécutif. Insoumis et écologistes ont dénoncé son "manque d'anticipation" ou son "imprévoyance" en raison de certaines pénuries d'autotests. La candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, a quant à elle réclamé la gratuité des tests jusqu'au 10 janvier, ce que le gouvernement s'est refusé à instituer pour les autotests par exemple.
La cinquième vague enfle également dans les hôpitaux, qui soignent 16.060 patients Covid, dont 3.208 patients en soins critiques, contre 3.147 la veille. Le bilan depuis le début de l'épidémie approche désormais les 123.000 morts.
Désorganisation
Si la majorité des malades est toujours touchée par le variant Delta, scientifiques et gouvernement estiment qu'Omicron, déjà majoritaire en Ile-de-France, va rapidement gagner tout le territoire.
"On dépassera très vraisemblablement les 100.000 contaminations par jour d'ici à la fin du mois", voire avant, a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran. Il a toutefois relevé que là où Omicron "circule beaucoup, pour l'instant, il n'entraîne pas de vagues d'hospitalisations".
Ce qui n'empêche pas les spécialistes de s'inquiéter des répercussions potentielles.
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a ainsi mis en garde jeudi sur la "désorganisation possible d'un certain nombre de services essentiels" - éducation, transports, sécurité, santé... - en janvier, à cause de "l'absentéisme" et des "arrêts de travail" dus au "très grand nombre de contaminations à Omicron".
Il pourrait en conséquence devenir nécessaire d'alléger les règles d'isolement afin de limiter cette désorganisation, s'il se confirme qu'Omicron entraîne moins de formes sévères du Covid.
Olivier Véran a confirmé jeudi que de nouvelles modalités pourraient être décidées "en début de semaine" prochaine, soulignant que le gouvernement veillerait à "éviter tout phénomène de paralysie dans le pays".
Comme un avertissement, la SNCF a indiqué avoir déjà dû procéder à des annulations de trains régionaux en raison des "effets de cette 5e vague".
Et alors que le gouvernement mise toujours sur la vaccination, élargie depuis mercredi aux 5/11 ans, pour contenir la vague, des manifestants antipass sanitaire ont fait irruption jeudi dans l'hémicycle du Conseil régional de la Guadeloupe, brisant notamment le portail de l'institution et des vitres.
Le pass sanitaire doit se transformer en pass vaccinal à partir du 15 janvier, selon le projet de loi consulté jeudi par l'AFP et qui sera présenté lundi en Conseil des ministres.
Les fêtes de fin d'année, attendues par les Français comme un répit bienvenu après presque deux années d'une pandémie qui a désorganisé vie sociale, personnelle et professionnelle, se dérouleront donc finalement sous cette nouvelle menace. Elle a déclenché une ruée sur les tests et inquiète au plus haut niveau pour le fonctionnement même du pays.
Pour la première fois depuis le début de l'épidémie en mars 2020, le seuil des 90.000 cas quotidiens a été franchi, avec 91.608 cas confirmés et une moyenne de plus de 61.000 cas sur les sept derniers jours. Le précédent record, 86.852 cas, remontait à début novembre 2020, au pic de la deuxième vague.
Dans l'espoir d'éviter de se contaminer avec Omicron, bien plus contagieux, le nombre de tests réalisés la semaine dernière a également atteint un record, avec plus de 6,2 millions.
Emmanuel Macron a d'ailleurs encouragé cette précaution, postant une vidéo sur TikTok, réseau très fréquenté par les jeunes, et un message sur Twitter: "Bonnes fêtes à tous! À ceux qui auront la joie de se retrouver en famille pour Noël: les gestes barrières, un test préventif pour rassurer, et en cas de symptôme, on s'isole, on alerte. À ceux mobilisés pour soigner, nous protéger: merci. Prenons soin les uns des autres".
C'est bien l'intention de Déborah, 38 ans, patientant pour se faire tester devant un laboratoire de Montrouge, en banlieue parisienne: "Pas de stress. Si je dois l'avoir, je l'aurai. Je ne veux juste pas le refiler. Ma belle-sœur est enceinte. Oui ce sont les fêtes et ça fait de la peine mais il faut protéger son entourage".
L'opposition a critiqué la réaction de l'exécutif. Insoumis et écologistes ont dénoncé son "manque d'anticipation" ou son "imprévoyance" en raison de certaines pénuries d'autotests. La candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, a quant à elle réclamé la gratuité des tests jusqu'au 10 janvier, ce que le gouvernement s'est refusé à instituer pour les autotests par exemple.
La cinquième vague enfle également dans les hôpitaux, qui soignent 16.060 patients Covid, dont 3.208 patients en soins critiques, contre 3.147 la veille. Le bilan depuis le début de l'épidémie approche désormais les 123.000 morts.
Désorganisation
Si la majorité des malades est toujours touchée par le variant Delta, scientifiques et gouvernement estiment qu'Omicron, déjà majoritaire en Ile-de-France, va rapidement gagner tout le territoire.
"On dépassera très vraisemblablement les 100.000 contaminations par jour d'ici à la fin du mois", voire avant, a estimé le ministre de la Santé Olivier Véran. Il a toutefois relevé que là où Omicron "circule beaucoup, pour l'instant, il n'entraîne pas de vagues d'hospitalisations".
Ce qui n'empêche pas les spécialistes de s'inquiéter des répercussions potentielles.
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a ainsi mis en garde jeudi sur la "désorganisation possible d'un certain nombre de services essentiels" - éducation, transports, sécurité, santé... - en janvier, à cause de "l'absentéisme" et des "arrêts de travail" dus au "très grand nombre de contaminations à Omicron".
Il pourrait en conséquence devenir nécessaire d'alléger les règles d'isolement afin de limiter cette désorganisation, s'il se confirme qu'Omicron entraîne moins de formes sévères du Covid.
Olivier Véran a confirmé jeudi que de nouvelles modalités pourraient être décidées "en début de semaine" prochaine, soulignant que le gouvernement veillerait à "éviter tout phénomène de paralysie dans le pays".
Comme un avertissement, la SNCF a indiqué avoir déjà dû procéder à des annulations de trains régionaux en raison des "effets de cette 5e vague".
Et alors que le gouvernement mise toujours sur la vaccination, élargie depuis mercredi aux 5/11 ans, pour contenir la vague, des manifestants antipass sanitaire ont fait irruption jeudi dans l'hémicycle du Conseil régional de la Guadeloupe, brisant notamment le portail de l'institution et des vitres.
Le pass sanitaire doit se transformer en pass vaccinal à partir du 15 janvier, selon le projet de loi consulté jeudi par l'AFP et qui sera présenté lundi en Conseil des ministres.