Lyon, France | AFP | lundi 22/02/2021 - "Une mesure qui ne passe pas": plusieurs dizaines d'agriculteurs, venus en tracteurs avec quelques vaches, ont protesté lundi à Lyon contre le menu sans viande imposé dans les cantines scolaires par la mairie EELV en raison des contraintes sanitaires.
Véronique Laby, éleveuse à Brignais dans l'agglomération, est venue "manifester son mécontentement" avec Micha, une limousine, descendue d'une remorque garée sur un terre-plein des quais du Rhône, non loin de l'Hôtel de Ville.
La mairie explique qu'à la demande de l'Éducation nationale, elle doit respecter deux mètres de distance entre les enfants à la cantine, ce qui revient à faire manger moins d'élèves en même temps.
Le recours temporaire à un menu unique sans viande, présenté comme "le plus petit dénominateur commun" entre les goûts, les habitudes ou les interdits alimentaires des enfants, vise à simplifier le service afin que tous les 29.000 repas quotidiens puissent être servis.
"Faut pas se laisser berner: autour de Lyon, des enfants mangent aussi à la cantine et ils ont le choix", rétorque l'agricultrice.
"L'argument du protocole sanitaire, c'est un prétexte derrière lequel ils se cachent pour mettre en œuvre leur promesse électorale d'un menu végétarien", abonde Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône, qui a appelé à manifester.
Pour l'heure, le menu imposé comporte œufs et poisson, répond la mairie en rappelant que la précédente municipalité - dirigée par Gérard Collomb - avait fait le même choix à la sortie du premier confinement. Personne n'avait alors réagi.
"On ne l'avait pas su et puis on était dans un autre contexte, peu d'enfants étaient revenus à l'école", justifie l'agricultrice.
L'opposition de droite souligne aussi que "la configuration était différente" et qu'on peut "difficilement suspecter Gérard Collomb d'avoir à l'époque adopté une quelconque posture idéologique sur ce sujet".
"Le protocole sanitaire du printemps n'était pas plus exigeant. Au contraire, il l'était moins", répond le maire EELV de Lyon Grégory Doucet.
M. Collomb, venu voir les manifestants, explique de son côté la polémique d'aujourd'hui par "un discours double", entre justification sanitaire et volonté de réduire la consommation de viande.
La mairie compte en effet proposer "une alternative végétarienne" courant 2022, à l'échéance du contrat de restauration scolaire détenu actuellement par le groupe Elior, tout en développant des filières d'approvisionnement local, y compris pour les produits carnés.
"Viande de nos prés = enfants en bonne santé", clamait une banderole des manifestants. De quoi s'entendre ? Une délégation d'éleveurs a été reçue à la mi-journée en mairie.
Véronique Laby, éleveuse à Brignais dans l'agglomération, est venue "manifester son mécontentement" avec Micha, une limousine, descendue d'une remorque garée sur un terre-plein des quais du Rhône, non loin de l'Hôtel de Ville.
La mairie explique qu'à la demande de l'Éducation nationale, elle doit respecter deux mètres de distance entre les enfants à la cantine, ce qui revient à faire manger moins d'élèves en même temps.
Le recours temporaire à un menu unique sans viande, présenté comme "le plus petit dénominateur commun" entre les goûts, les habitudes ou les interdits alimentaires des enfants, vise à simplifier le service afin que tous les 29.000 repas quotidiens puissent être servis.
"Faut pas se laisser berner: autour de Lyon, des enfants mangent aussi à la cantine et ils ont le choix", rétorque l'agricultrice.
"L'argument du protocole sanitaire, c'est un prétexte derrière lequel ils se cachent pour mettre en œuvre leur promesse électorale d'un menu végétarien", abonde Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône, qui a appelé à manifester.
Pour l'heure, le menu imposé comporte œufs et poisson, répond la mairie en rappelant que la précédente municipalité - dirigée par Gérard Collomb - avait fait le même choix à la sortie du premier confinement. Personne n'avait alors réagi.
"On ne l'avait pas su et puis on était dans un autre contexte, peu d'enfants étaient revenus à l'école", justifie l'agricultrice.
L'opposition de droite souligne aussi que "la configuration était différente" et qu'on peut "difficilement suspecter Gérard Collomb d'avoir à l'époque adopté une quelconque posture idéologique sur ce sujet".
"Le protocole sanitaire du printemps n'était pas plus exigeant. Au contraire, il l'était moins", répond le maire EELV de Lyon Grégory Doucet.
M. Collomb, venu voir les manifestants, explique de son côté la polémique d'aujourd'hui par "un discours double", entre justification sanitaire et volonté de réduire la consommation de viande.
La mairie compte en effet proposer "une alternative végétarienne" courant 2022, à l'échéance du contrat de restauration scolaire détenu actuellement par le groupe Elior, tout en développant des filières d'approvisionnement local, y compris pour les produits carnés.
"Viande de nos prés = enfants en bonne santé", clamait une banderole des manifestants. De quoi s'entendre ? Une délégation d'éleveurs a été reçue à la mi-journée en mairie.