Paris, France | AFP | lundi 16/11/2020 - Après une flambée des contaminations, l'épidémie de Covid-19 semble régresser et les courbes des nouvelles entrées à l'hôpital se stabilisent en France, mais "il est trop tôt pour crier victoire" prévient le gouvernement, désormais confronté au défi de Noël.
"Nous sommes en train de reprendre progressivement le contrôle mais pour autant il y a encore beaucoup de nouveaux malades", a déclaré lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran, devant la presse à l'aéroport de Lyon-Bron, où il était venu assister à l'évacuation de deux patients d'un hôpital lyonnais vers un établissement de La Rochelle. Un symbole de la saturation toujours à l'ordre du jour pour certains hôpitaux, surtout dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Au niveau national, la pression reste forte, avec plus de 33.000 personnes actuellement hospitalisées, dont 4.896 dans les services de réanimation, soit la quasi totalité des capacités initiales de réa dans le pays.
Si le nombre de cas positifs a légèrement baissé, le niveau "reste élevé, entre 20.000 et 30.000 par jour", a aussi constaté le ministre dans un entretien au groupe de journaux régionaux Ebra. "Il faut poursuivre nos efforts", a-t-il ajouté, alors que la société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin était efficace à 94,5%, une seconde annonce positive sur ce front après celle de Pfizer/BioNtech la semaine dernière.
Le ralentissement de l'épidémie commence à produire ses effets sur les entrées à l'hôpital. Dimanche, Santé publique France a fait état de 17.390 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours, une tendance à la baisse depuis le 9 novembre.
Dans le même temps, 2.761 malades du Covid-19 ont été admis dans les services de réanimation sur les sept derniers jours, alors que cet indicateur dépassait encore les 3.000 en début de semaine dernière.
"Réas" toujours pleines
"Il semble qu'il y ait une inflexion de la courbe de nouveaux cas mais les hôpitaux sont toujours pleins, les réanimations sont toujours pleines, donc on n'y est pas encore", a résumé sur Europe 1 Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris et maire LR de La Garennes-Colombes.
C'est dans ce contexte que se profile pour le gouvernement le défi des fêtes de fin d'année, avec Noël et le jour de l'an à l'horizon. Jusqu'où autoriser les rassemblements familiaux ? Les déplacements pourront-ils avoir lieu ? Et quand les annonces tomberont-elles ?
"Les incertitudes (...) sont encore trop nombreuses pour se projeter précisément", a déclaré Olivier Véran, tout en promettant des réponses rapidement et un allègement du confinement si la trajectoire se maintient, "sans (le) lever complètement". Dans un entretien au Monde ce week-end, Jean Castex avait déjà fermé la porte "avant longtemps" aux "rassemblements festifs, familiaux dans des salles de fêtes".
Le gouvernement est également confronté aux demandes de plus en plus pressantes de rouvrir au plus vite tous les commerces, au-delà des biens dits "essentiels", pour sauver de nombreux indépendants de la faillite.
Après des manifestations ce week-end, à Nice et Marseille, plusieurs centaines de commerçants, artisans et chefs d'entreprises se sont rassemblés lundi dans le centre de Perpignan pour une "matinée funèbre".
"Nous sommes en voie d'extinction, nous les non essentiels", a confié Bernard Massas, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Pyrénées-Orientales.
De son côté, la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a appelé sur BFM-TV/RMC à une réouverture dès le 27 novembre, jour du "Black Friday", pour que cette gigantesque opération de promotions ne bénéficie pas qu'au commerce en ligne.
Pour l'instant, le gouvernement évoque la possibilité d'une réouverture au 1er décembre, mais les cafés et les restaurants ne feraient pas partie des établissements autorisés à rouvrir le rideau. Au total, la France a enregistré 44.548 décès de patients atteints du Covid-19 depuis le début de l'épidémie.
"Nous sommes en train de reprendre progressivement le contrôle mais pour autant il y a encore beaucoup de nouveaux malades", a déclaré lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran, devant la presse à l'aéroport de Lyon-Bron, où il était venu assister à l'évacuation de deux patients d'un hôpital lyonnais vers un établissement de La Rochelle. Un symbole de la saturation toujours à l'ordre du jour pour certains hôpitaux, surtout dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Au niveau national, la pression reste forte, avec plus de 33.000 personnes actuellement hospitalisées, dont 4.896 dans les services de réanimation, soit la quasi totalité des capacités initiales de réa dans le pays.
Si le nombre de cas positifs a légèrement baissé, le niveau "reste élevé, entre 20.000 et 30.000 par jour", a aussi constaté le ministre dans un entretien au groupe de journaux régionaux Ebra. "Il faut poursuivre nos efforts", a-t-il ajouté, alors que la société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin était efficace à 94,5%, une seconde annonce positive sur ce front après celle de Pfizer/BioNtech la semaine dernière.
Le ralentissement de l'épidémie commence à produire ses effets sur les entrées à l'hôpital. Dimanche, Santé publique France a fait état de 17.390 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours, une tendance à la baisse depuis le 9 novembre.
Dans le même temps, 2.761 malades du Covid-19 ont été admis dans les services de réanimation sur les sept derniers jours, alors que cet indicateur dépassait encore les 3.000 en début de semaine dernière.
"Réas" toujours pleines
"Il semble qu'il y ait une inflexion de la courbe de nouveaux cas mais les hôpitaux sont toujours pleins, les réanimations sont toujours pleines, donc on n'y est pas encore", a résumé sur Europe 1 Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris et maire LR de La Garennes-Colombes.
C'est dans ce contexte que se profile pour le gouvernement le défi des fêtes de fin d'année, avec Noël et le jour de l'an à l'horizon. Jusqu'où autoriser les rassemblements familiaux ? Les déplacements pourront-ils avoir lieu ? Et quand les annonces tomberont-elles ?
"Les incertitudes (...) sont encore trop nombreuses pour se projeter précisément", a déclaré Olivier Véran, tout en promettant des réponses rapidement et un allègement du confinement si la trajectoire se maintient, "sans (le) lever complètement". Dans un entretien au Monde ce week-end, Jean Castex avait déjà fermé la porte "avant longtemps" aux "rassemblements festifs, familiaux dans des salles de fêtes".
Le gouvernement est également confronté aux demandes de plus en plus pressantes de rouvrir au plus vite tous les commerces, au-delà des biens dits "essentiels", pour sauver de nombreux indépendants de la faillite.
Après des manifestations ce week-end, à Nice et Marseille, plusieurs centaines de commerçants, artisans et chefs d'entreprises se sont rassemblés lundi dans le centre de Perpignan pour une "matinée funèbre".
"Nous sommes en voie d'extinction, nous les non essentiels", a confié Bernard Massas, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Pyrénées-Orientales.
De son côté, la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a appelé sur BFM-TV/RMC à une réouverture dès le 27 novembre, jour du "Black Friday", pour que cette gigantesque opération de promotions ne bénéficie pas qu'au commerce en ligne.
Pour l'instant, le gouvernement évoque la possibilité d'une réouverture au 1er décembre, mais les cafés et les restaurants ne feraient pas partie des établissements autorisés à rouvrir le rideau. Au total, la France a enregistré 44.548 décès de patients atteints du Covid-19 depuis le début de l'épidémie.