Paris, France | AFP | mercredi 21/04/2021 - L'exécutif maintient, en dépit d'une décrue encore fragile de l'épidémie, son objectif de lever progressivement les restrictions en mai, en supprimant la limite des 10 km le 2 mai au soir et en rouvrant les terrasses mi-mai, grâce à l'accélération de la vaccination.
Sur tout le territoire, "il apparaît que nous pourrions être au pic, ou proches de l'être", a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue des Conseils de défense et des ministres mercredi.
Le calendrier tracé fin mars par le président Emmanuel Macron reste "la base de travail" selon M. Attal, et le chef de l'Etat devrait annoncer lui-même ces modalités de réouverture d'ici la première semaine de mai, a indiqué une source proche de l'exécutif à l'AFP.
En attendant, Le Premier ministre Jean Castex dirigera jeudi une conférence de presse, en présence des ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la Santé Olivier Véran, pour aborder les sujets des frontières, des écoles et de la campagne de vaccination.
Gabriel Attal a déjà annoncé que l'Inde rejoignait la liste des pays (Brésil, Chili, Argentine et Afrique du Sud) et du département de Guyane, dont les voyageurs seront soumis à un isolement obligatoire de dix jours à leur arrivée en France, en raison de la présence de variants jugés plus dangereux.
Selon la source proche de l'exécutif, Emmanuel Macron prévoit d'alléger éventuellement le couvre-feu et de rouvrir à partir de mi-mai les commerces non alimentaires et lieux de culture, avec des jauges réduites. Des adaptations territoriales sont à l'étude, avec une jauge plancher de 35% dans les lieux de culture, qui varierait en fonction de la circulation du virus.
Le choix de l'exécutif concernant la levée progressive des restrictions reflète sa conviction que le nombre de contaminations tombera autour de 20.000 par jour d'ici un mois et que l'objectif des 20 millions de vaccinés avec au moins une dose, prévu mi-mai, sera atteint.
Mais la décrue de l'épidémie, qui a emporté plus de 101.500 personnes depuis un an, est encore lente et reste à confirmer, rappellent le ministère de la Santé et plusieurs experts, avec encore 33.000 cas par jour en moyenne.
"A ce stade l'épidémie recule deux fois moins rapidement qu'en novembre", et "la pression hospitalière reste extrêmement forte", a souligné M. Attal.
La situation est très disparate sur le territoire, entre "un recul de l'incidence compris entre 15% dans les Hauts-de-France et près de 20% en région Sud", une "tendance encourageante aussi en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne Franche-Comté, dans le Grand-Est", et une "tendance en revanche moins favorable que la moyenne nationale" en Pays-de-Loire, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle Aquitaine et surtout la Corse".
Le taux de reproduction (R0) du virus, indicateur-clé correspondant au nombre de personnes infectées pour un seul malade, est "passé sous les 0,9", relève l'épidémiologiste Antoine Flahaut sur RTL, prédisant que la baisse s'accentuera dans les jours qui viennent.
La professeure Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine à Paris, a jugé sur franceinfo que parler de "décroissance de l'épidémie" était "un peu trop enthousiaste", préférant évoquer "un freinage de l'augmentation des cas".
Autotest des élèves
La tension sur le système de santé ne faiblit pas: la France comptait 31.086 patients hospitalisés, dont presque 6.000 en soins intensifs. Le niveau est inférieur au pic de la première vague en avril 2020 (7.000), mais supérieur à celui de la deuxième.
Le Pr Flahaut estime d'ailleurs que "ce serait trop prématuré d'ouvrir le pays aujourd'hui", se disant favorable à trois semaines supplémentaires de semi-confinement.
Pourtant les élèves du primaire doivent retourner en classe le 26 avril, collégiens et lycéens le 3 mai. L'exécutif réfléchit à déployer massivement à la rentrée des autotests des élèves.
La levée des restrictions est espérée avec une impatience mêlée d'inquiétude par les commerçants ou restaurateurs, ces derniers cumulant environ huit mois de fermeture depuis le début de la pandémie il y a plus d'un an.
Emmanuel Macron s’est félicité lors d'une réunion "vaccins" mardi soir à l'Elysée que la campagne vaccinale "s'accélère" avec près de 18 millions de doses déjà injectées. Il a estimé que l'important était "de savoir comment on maintient ce rythme", notamment en raison de "difficultés pour convaincre sur l'AstraZeneca", dont l'administration a provoqué des cas rares de caillots sanguins.
Un grand centre de vaccination ouvrira à partir de samedi à Disneyland Paris, fermé pour cause de pandémie.
Sur tout le territoire, "il apparaît que nous pourrions être au pic, ou proches de l'être", a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue des Conseils de défense et des ministres mercredi.
Le calendrier tracé fin mars par le président Emmanuel Macron reste "la base de travail" selon M. Attal, et le chef de l'Etat devrait annoncer lui-même ces modalités de réouverture d'ici la première semaine de mai, a indiqué une source proche de l'exécutif à l'AFP.
En attendant, Le Premier ministre Jean Castex dirigera jeudi une conférence de presse, en présence des ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la Santé Olivier Véran, pour aborder les sujets des frontières, des écoles et de la campagne de vaccination.
Gabriel Attal a déjà annoncé que l'Inde rejoignait la liste des pays (Brésil, Chili, Argentine et Afrique du Sud) et du département de Guyane, dont les voyageurs seront soumis à un isolement obligatoire de dix jours à leur arrivée en France, en raison de la présence de variants jugés plus dangereux.
Selon la source proche de l'exécutif, Emmanuel Macron prévoit d'alléger éventuellement le couvre-feu et de rouvrir à partir de mi-mai les commerces non alimentaires et lieux de culture, avec des jauges réduites. Des adaptations territoriales sont à l'étude, avec une jauge plancher de 35% dans les lieux de culture, qui varierait en fonction de la circulation du virus.
Le choix de l'exécutif concernant la levée progressive des restrictions reflète sa conviction que le nombre de contaminations tombera autour de 20.000 par jour d'ici un mois et que l'objectif des 20 millions de vaccinés avec au moins une dose, prévu mi-mai, sera atteint.
Mais la décrue de l'épidémie, qui a emporté plus de 101.500 personnes depuis un an, est encore lente et reste à confirmer, rappellent le ministère de la Santé et plusieurs experts, avec encore 33.000 cas par jour en moyenne.
"A ce stade l'épidémie recule deux fois moins rapidement qu'en novembre", et "la pression hospitalière reste extrêmement forte", a souligné M. Attal.
La situation est très disparate sur le territoire, entre "un recul de l'incidence compris entre 15% dans les Hauts-de-France et près de 20% en région Sud", une "tendance encourageante aussi en Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne Franche-Comté, dans le Grand-Est", et une "tendance en revanche moins favorable que la moyenne nationale" en Pays-de-Loire, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle Aquitaine et surtout la Corse".
Le taux de reproduction (R0) du virus, indicateur-clé correspondant au nombre de personnes infectées pour un seul malade, est "passé sous les 0,9", relève l'épidémiologiste Antoine Flahaut sur RTL, prédisant que la baisse s'accentuera dans les jours qui viennent.
La professeure Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine à Paris, a jugé sur franceinfo que parler de "décroissance de l'épidémie" était "un peu trop enthousiaste", préférant évoquer "un freinage de l'augmentation des cas".
Autotest des élèves
La tension sur le système de santé ne faiblit pas: la France comptait 31.086 patients hospitalisés, dont presque 6.000 en soins intensifs. Le niveau est inférieur au pic de la première vague en avril 2020 (7.000), mais supérieur à celui de la deuxième.
Le Pr Flahaut estime d'ailleurs que "ce serait trop prématuré d'ouvrir le pays aujourd'hui", se disant favorable à trois semaines supplémentaires de semi-confinement.
Pourtant les élèves du primaire doivent retourner en classe le 26 avril, collégiens et lycéens le 3 mai. L'exécutif réfléchit à déployer massivement à la rentrée des autotests des élèves.
La levée des restrictions est espérée avec une impatience mêlée d'inquiétude par les commerçants ou restaurateurs, ces derniers cumulant environ huit mois de fermeture depuis le début de la pandémie il y a plus d'un an.
Emmanuel Macron s’est félicité lors d'une réunion "vaccins" mardi soir à l'Elysée que la campagne vaccinale "s'accélère" avec près de 18 millions de doses déjà injectées. Il a estimé que l'important était "de savoir comment on maintient ce rythme", notamment en raison de "difficultés pour convaincre sur l'AstraZeneca", dont l'administration a provoqué des cas rares de caillots sanguins.
Un grand centre de vaccination ouvrira à partir de samedi à Disneyland Paris, fermé pour cause de pandémie.