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Course à pied – La Tahitienne : Haere mai les filles, c’est votre course !

La course de La Tahitienne se déroulera ce samedi 11 mars à 17H à partir de la Mairie de Pirae. La Tahitienne, qui avait réuni en 2016 presque 5500 personnes, est devenue un vrai phénomène de société. L’association courir en Polynésie, de Evelyne et Guy Ramond, reverse les bénéfices de la course à l’Apac, une association qui vient en aide aux malades du cancer.


Participer à la Tahitienne, c'est faire un geste solidaire
Participer à la Tahitienne, c'est faire un geste solidaire
Chaque année, des centaines de femmes se donnent rendez-vous à la Mairie de Pirae pour participer à cette belle fête de la femme, du sport et de l’entraide. La course se déroule généralement en fin d’après midi et est précédée par une mise en jambe, une petite séance de fitness en musique afin de se préparer à l’effort. Le parcours de la course est de 3 kilomètres.
 
En 2016, la course avait été remportée par Karine Voiturin, suivie par Sophie Bouchonnet et Leilani Guerry Wong Foo. Pour certaines cela reste une course à gagner pour la bonne cause, pour d’autres il s’agit simplement de participer en marchant ou en trottinant. Le parcours consiste à se diriger vers le rond point du Rimapp et à faire demi tour pour revenir au point de départ à la Maire de Pirae.
 
Faire un geste solidaire vers d’autres femmes
 
Chaque année, des hommes se déguisent donnant à la course des airs de carnaval de Rio mais Evelyne Ramond insiste sur ce point, la course est réservée aux femmes. La course se déroule trois jours après la journée internationale de la femme du 8 mars. C’est l’association sportive courir en Polynésie qui organise cette course au succès considérable. L’Ascep organise également d’autres courses à succès comme les Foulées du front de mer, la course de la St Valentin, la Corrida de Noël, le Défi du 100 km…
 
Participer à la course de la Tahitienne c’est aussi faire un geste solidaire vers les femmes atteintes du cancer. L’association reverse les bénéfices de la course à une autre association, l’APAC, qui œuvre pour améliorer le quotidien des malades atteints du cancer. Décoration du service oncologie de l’hôpital du Taaone, soins du visage, onglerie…avec des nouveautés proposées d’année en année.

Evelyne Ramond, présidente de l’Ascep
 
« Ces fonds vont à l’Apac et beaucoup servent pour l’Oncologie. On a moins de charges donc on a pu prendre une seconde esthéticienne pour apporter des soins aux malades. Souvent ces esthéticiennes font le relais avec les infirmières. La Polynésienne n’est pas renfermée mais elle est pudique, elle ne veut pas parler de sa maladie. On fait des animations pour Noël, on essaye d’innover chaque année quand on le peut. On les encadre en tous cas au maximum. »
 
« Avec une esthéticienne qui lui prodigue des soins, elle va discuter et être plus à l’aise. Et s’il y a un souci et qu’il faut prévenir l’infirmière, elle le fera. Voir une personne souriante cela remonte le moral. Si on embellit une femme par le maquillage, elle se ressent vivre, elle reprend espoir, elle va se dire qu’elle peut encore faire quelque chose et ne pas abandonner. C’est un tout. »
 
Tiare Davanzati, masseuse auprès de l’APAC :
 
« On propose aux patients surtout des massages pour améliorer leur confort, des soins également pour les ongles des mains et des pieds, fragilisés par les effets secondaires de la chimiothérapie. Il y a eu également la mise en place de groupes de parole qui sont maintenant pris en charge par l’hôpital. Des boissons chaudes sont offertes aux patients, un petit geste a été fait à Noël dernier également. »
 
« N’importe laquelle d’entre nous peut être atteinte par cette maladie. C’est important de considérer ces patients comme des personnes à part entière. Ce n’est pas facile tous les jours mais c’est gratifiant d’apporter du réconfort à ces personnes. Je suis allée me former en Thaïlande à travers de nombreux séjours, c’est ma spécificité. Travailler pour l’Ascep et l’Apac, qui sont désormais associés, a donné du sens à mon travail. Merci à l’Ascep et à l’Apac pour ce qu’elles font pour le service d’oncologie de l’hôpital Taaone. »

Rédigé par SB le Mercredi 8 Mars 2017 à 12:55 | Lu 4979 fois