New York, Etats-Unis | AFP | jeudi 26/03/2020 - Les Etats-Unis, confrontés à une progression fulgurante du nombre de morts notamment à New York, sont sur le point de dépasser l'Italie en nombre de cas de nouveau coronavirus dont les ravages pour l'économie et les travailleurs commencent à apparaître au grand jour.
La course contre la montre des autorités est saisissante: au moment même où le Sénat approuvait, tard mercredi soir, un plan historique de 2.000 milliards de dollars pour soutenir la première économie mondiale, le bilan de la pandémie franchissait le seuil symbolique des 1.000 morts sur le sol américain.
Selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence, les Etats-Unis comptaient jeudi matin 1.046 décès officiellement dus à la maladie Covid-19, ce qui représente une forte accélération au cours des deux derniers jours. Et avec 69.210 cas enregistrés, le pays devrait, à ce rythme, dépasser l'Italie très rapidement et devenir le deuxième le plus touché de la planète par la pandémie, après la Chine.
D'autant que contrairement au géant asiatique, le pic n'est pas encore en vue côté américain.
C'est à New York, poumon économique et culturel à l'arrêt en raison du confinement, que la situation est la plus grave.
Devant l'hôpital Elmhurst, une longue file de New-Yorkais patientaient jeudi pour se soumettre au dépistage, dont les autorités sanitaires américaines ont accéléré la cadence.
La plupart portaient des masques et se tenaient à distance d'un mètre l'un de l'autre, tandis que des voitures de police patrouillaient régulièrement.
Le maire de la ville Bill De Blasio a évoqué l'arrivée d'équipement médical dans les hôpitaux, après le manque criant constaté la semaine dernière, comme l'unique "rayon de soleil".
Mais il a vivement critiqué la part réservée à New York dans l'énorme plan de sauvetage de l'économie américaine approuvé à l'unanimité par le Sénat et qui doit maintenant obtenir le feu vert de la Chambre des représentants, en principe vendredi.
"L'argent dont nous avons besoin pour aider les gens se tarit", a-t-il prévenu mercredi soir. "Tout le monde sait que New York est l'épicentre de cette crise", a ajouté le maire démocrate, accusant les républicains de n'avoir pas prévu assez de fonds pour sa ville.
Car sur le front de l'emploi, la crise sanitaire commence à montrer ses effets économiques dévastateurs, alors que plus de la moitié des Américains sont désormais appelés à se confiner chez eux et que nombre d'activités "non essentielles" sont à l'arrêt.
Le nombre de nouveaux chômeurs hebdomadaires a atteint un niveau sans précédent. Selon ces données vertigineuses dévoilées jeudi, 3,3 millions de personnes ont fait une première demande d'allocations chômage la semaine passée, soit trois millions de plus que la semaine précédente.
Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin s'est dit confiant que le plan d'aide puisse permettre aux entreprises de réembaucher ces nouveaux chômeurs.
Et le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a promis que l'institution continuerait à prêter de l'argent "agressivement" pour atténuer l'impact économique de l'épidémie.
Cette bouffée d'oxygène pourrait toutefois s'avérer n'être qu'un minimum vital dans un pays où les "amortisseurs sociaux" sont bien moindres que dans nombre d'économies occidentales.
Cela dépendra notamment de la durée de la crise, avec des prévisions divergentes.
Donald Trump, autoproclamé président "de temps de guerre" la semaine dernière face à cet "ennemi invisible", laisse maintenant entrevoir une levée des restrictions pour Pâques, le 12 avril.
Une échéance qui fait polémique.
Joe Biden, probable adversaire démocrate du président républicain à l'élection de novembre, a jugé "catastrophique" l'idée de voir les Américains retourner aussi rapidement au travail.
Cela "risque de provoquer un deuxième pic de contaminations", a-t-il prévenu, même si ses interventions semblent devenues inaudibles tant l'attention se concentre sur les conférences de presse quotidiennes de l'hôte de la Maison Blanche.
Anthony Fauci, spécialiste des maladies infectieuses au sein de l'équipe américaine de lutte contre le Covid-19, a aussi mis en garde contre la possibilité que l'épidémie, quand elle sera endiguée, puisse revenir de manière saisonnière.
"Il est inévitable de se préparer à un second cycle", a-t-il lancé mercredi soir, soulignant l'importance de travailler à un vaccin et à des traitements "efficaces".
La course contre la montre des autorités est saisissante: au moment même où le Sénat approuvait, tard mercredi soir, un plan historique de 2.000 milliards de dollars pour soutenir la première économie mondiale, le bilan de la pandémie franchissait le seuil symbolique des 1.000 morts sur le sol américain.
Selon le comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence, les Etats-Unis comptaient jeudi matin 1.046 décès officiellement dus à la maladie Covid-19, ce qui représente une forte accélération au cours des deux derniers jours. Et avec 69.210 cas enregistrés, le pays devrait, à ce rythme, dépasser l'Italie très rapidement et devenir le deuxième le plus touché de la planète par la pandémie, après la Chine.
D'autant que contrairement au géant asiatique, le pic n'est pas encore en vue côté américain.
C'est à New York, poumon économique et culturel à l'arrêt en raison du confinement, que la situation est la plus grave.
- L'argent "se tarit" -
Devant l'hôpital Elmhurst, une longue file de New-Yorkais patientaient jeudi pour se soumettre au dépistage, dont les autorités sanitaires américaines ont accéléré la cadence.
La plupart portaient des masques et se tenaient à distance d'un mètre l'un de l'autre, tandis que des voitures de police patrouillaient régulièrement.
Le maire de la ville Bill De Blasio a évoqué l'arrivée d'équipement médical dans les hôpitaux, après le manque criant constaté la semaine dernière, comme l'unique "rayon de soleil".
Mais il a vivement critiqué la part réservée à New York dans l'énorme plan de sauvetage de l'économie américaine approuvé à l'unanimité par le Sénat et qui doit maintenant obtenir le feu vert de la Chambre des représentants, en principe vendredi.
"L'argent dont nous avons besoin pour aider les gens se tarit", a-t-il prévenu mercredi soir. "Tout le monde sait que New York est l'épicentre de cette crise", a ajouté le maire démocrate, accusant les républicains de n'avoir pas prévu assez de fonds pour sa ville.
Car sur le front de l'emploi, la crise sanitaire commence à montrer ses effets économiques dévastateurs, alors que plus de la moitié des Américains sont désormais appelés à se confiner chez eux et que nombre d'activités "non essentielles" sont à l'arrêt.
Le nombre de nouveaux chômeurs hebdomadaires a atteint un niveau sans précédent. Selon ces données vertigineuses dévoilées jeudi, 3,3 millions de personnes ont fait une première demande d'allocations chômage la semaine passée, soit trois millions de plus que la semaine précédente.
Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin s'est dit confiant que le plan d'aide puisse permettre aux entreprises de réembaucher ces nouveaux chômeurs.
Et le patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a promis que l'institution continuerait à prêter de l'argent "agressivement" pour atténuer l'impact économique de l'épidémie.
- "Second cycle" -
Cette bouffée d'oxygène pourrait toutefois s'avérer n'être qu'un minimum vital dans un pays où les "amortisseurs sociaux" sont bien moindres que dans nombre d'économies occidentales.
Cela dépendra notamment de la durée de la crise, avec des prévisions divergentes.
Donald Trump, autoproclamé président "de temps de guerre" la semaine dernière face à cet "ennemi invisible", laisse maintenant entrevoir une levée des restrictions pour Pâques, le 12 avril.
Une échéance qui fait polémique.
Joe Biden, probable adversaire démocrate du président républicain à l'élection de novembre, a jugé "catastrophique" l'idée de voir les Américains retourner aussi rapidement au travail.
Cela "risque de provoquer un deuxième pic de contaminations", a-t-il prévenu, même si ses interventions semblent devenues inaudibles tant l'attention se concentre sur les conférences de presse quotidiennes de l'hôte de la Maison Blanche.
Anthony Fauci, spécialiste des maladies infectieuses au sein de l'équipe américaine de lutte contre le Covid-19, a aussi mis en garde contre la possibilité que l'épidémie, quand elle sera endiguée, puisse revenir de manière saisonnière.
"Il est inévitable de se préparer à un second cycle", a-t-il lancé mercredi soir, soulignant l'importance de travailler à un vaccin et à des traitements "efficaces".