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Coopération universitaire franco-océanienne : nouvelle signature de projets à vocation d’intégration régionale


Coopération universitaire franco-océanienne : nouvelle signature de projets à vocation d’intégration régionale
SUVA, vendredi 3 août 2012 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement français a signé ces derniers jours une nouvelle convention avec l’Université du Pacifique Sud (University of the South Pacific, USP) avec une nouvelle fois comme leitmotiv de favoriser l’intégration régionale et l’établissement de passerelles pour les étudiants des collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna).
Cette signature, intervenue vendredi 27 juillet 2012 entre la direction de l’USP et l’ambassadeur de France à Suva, Gilles Montagnier, porte sur deux projets : l’un concerne un programme de surveillance des effets des changements climatiques sur les coraux des récifs fidjiens, et l’autre l’élaboration de modules d’enseignement de l’histoire prenant en compte « le patrimoine commun » précolonial des insulaires de cette région du Pacifique, a annoncé vendredi 3 août 2012 l’ambassade de France dans un communiqué.
Ces projets impliquent à la fois « l’USP, les universités des collectivités françaises du Pacifique, mais aussi celles d’Australie et du Pacifique Nord ».
Le diplomate français, lors de cette dernière signature, a une nouvelle fois souligné « l’importance d’un nombre croissant d’interactions entre nos communautés (océaniennes), ce qui contribuera à une meilleure compréhension entre les territoires de leur histoire et de leur culture communes, et ainsi renforcer leur intégration régionale ».
« La France, à travers ses territoires, est confrontée aux mêmes défis dans cette région. Elle comprend donc l’importance d’une recherche de solutions durables. En partageant les financements et en facilitant l’échange d’informations, on peut contribuer à la réalisation d’objectifs communs », a affirmé l’ambassadeur.

« Nous souhaitons collaborer tout autant avec l’Université du Pacifique Sud qu’avec l’Université Nationale de Fidji », confiait M. Montagnier début juillet 2012 alors qu’il venait de signer un autre accord, cette fois-ci avec la Fiji National University (FNU).

D’autres accords passés récemment

Le 4 juillet 2012, Gilles Montagnier et le Vice-chancelier (Président) par intérim de la FNU, le professeur Paras Nath, entérinaient un accord portant en particulier sur le secteur technique, avec à la clé la fourniture d’aides financières, techniques et de matériel pédagogique.
À cette occasion deux véhicules Peugeot 307 (fournis grâce aux dispositions françaises en matière d’enseignement professionnel et technique) ont été livrés à cet établissement, à des fins d’apprentissage.
Un stage était aussi organisé à cette occasion
Un autre volet de cette coopération croissante concerne aussi la mise en place d’échanges réguliers d’étudiants et d’enseignants entre la FNU et divers établissements français de la zone.
L’objectif affiché de ces opérations était là aussi de « promouvoir l’intégration régionale », soulignait alors l’ambassadeur Montagnier.
« Le but c’est bien de promouvoir l’intégration régionale. Je pense que nos territoires ne peuvent pas éternellement vivre repliés sur eux-mêmes. Pour la (Nouvelle-) Calédonie, c’est très très bien engagé, il y a une coopération étroite et intense. Avec Wallis-et-Futuna, il y a des questions d’échelle qui se posent : d’un côté, vous avez 850 ou 900.000 habitants et de l’autre vous en avez 13.000. Mais quand on regarde bien une carte, il y a nécessairement une proximité culturelle, un mouvement naturel… Les Wallisiens passent forcément par Nadi », a-t-il indiqué en soulignant l’importance de la réciprocité de ces échanges.

Bernard Zier, Vice-recteur de Wallis-et-Futuna, se trouvait aussi début juillet 2012 dans la capitale fidjienne, à la tête d’une délégation comprenant notamment Jean-Luc Balaarin (inspecteur de l’éducation nationale) et Joseph Makutu (proviseur du Lycée d’État de Wallis-et-Futuna.
Le groupe a, au cours de ce séjour d’une semaine, rencontré des interlocuteurs dans le milieu de l’enseignement, mais aussi effectué une visite de courtoisie au ministère fidjien des affaires étrangères, où les missionnaires, accompagné du diplomate français basé à Suva, ont été reçus par Mme Litia Mawi, ambassadrice itinérante pour le Pacifique.
« Je suis très heureuse que, malgré la barrière de la langue, les habitants de Wallis-et-Futuna tendent la main à travers le Pacifique à leurs voisins anglophones », a déclaré la diplomate.
Plusieurs établissements scolaires en Nouvelle-Calédonie et plus récemment à Wallis-et-Futuna, ont multiplié, ces dernières années, des séjours exploratoires et d’études à Fidji.
Ce fut notamment le cas, depuis l’an dernier, d’élèves du lycée d’État de Wallis-et-Futuna et de la section BTS Assistant de Manager du lycée La Pérouse de Nouméa, qui ont effectué une série de stages au sein de plusieurs entreprises locales, dans des domaines techniques comme la vente, dans des secteurs de l’agroalimentaire (sièges régionaux de Coca Cola et Goodman Fielder, entreprises Punjas) ou du matériel de quincaillerie et de construction (Vinod Patel).
Du point de vue français, l’avantage de ces stages à Fidji est tout- aussi bien l’acquisition d’expériences professionnelles que l’immersion dans un environnement anglophone, mais à la fois proche culturellement.
L’expérience wallisienne à Fidji et les premiers séjours d’élèves du second degré devrait être renouvelée et étendue : de 17 élèves, le contingent devrait passer au cours des mois à venir à 35, a confié M. Zier, qui parle de « conforter la coopération » avec des « partenariats forts », aussi bien au niveau des échanges d’élèves que d’enseignants.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 3 Août 2012 à 05:46 | Lu 613 fois