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Communiqué du Tavini Huiraatira: La réinscription pour une sortie de crise


Le Tavini Huiraatira, l‘Union Pour La Démocratie, leurs élus, leur président, ont décliné sur tous les tons les buts et les moyens, le pourquoi et les comment de la réinscription sur la liste des pays à décoloniser. Mais il n’est pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.

Admettons qu’il soit possible de mettre en place un contrat de décolonisation avec l’état socialiste, un retour de la droite pourrait tout remettre en cause, le mouvement souverainiste a de bonnes raisons de préférer l’ONU à l’UMP. Le passage par le comité des 24 reste la voie la mieux adaptée.

La Polynésie française pour être acceptée par le comité de décolonisation de l’ONU doit rassembler 97 signatures de pays membres. Elle en aurait plus de 120. Quel est l’intérêt de la procédure ? Le colonisateur a donné priorité à ses objectifs et ses intérêts au détriment de ceux du peuple colonisé. Le premier effet de la réinscription est la mise en place d’un véritable contrat de développement qui n’a rien à voir avec ceux que nous avons déjà connus. Ce contrat doit lui permettre de se passer du colonisateur.

Il est mis en oeuvre par le colonisateur et le colonisé sous l’œil attentif du comité des 24 qui suit de près son accomplissement. Cela peut prendre du temps, l’exemple kanak est à retenir. Inscrit en 1986 sur la liste des pays à décoloniser, il ne se prononcera par référendum qu’à partir de 2014 sur son choix final : maintien dans la République française, état associé, départementalisation, indépendance, ou toute autre formule à inventer. La réinscription n’est pas l’indépendance immédiate comme cherchent à le faire croire certains autonomistes.

Le président de la Nouvelle-Calédonie, M. Harold Martin, présent aux Îles Cook et farouche partisan de la présence française, a dit tout le bien que la démarche onusienne a permis. En particulier, ce développement socio-économique fantastique que nous regardons avec envie mais dont les autonomistes refusent de tirer la conclusion logique.

Retour aux premières années de l’autonomie obtenue par le Front Uni. Le Tahoeraa, grand défenseur des essais nucléaires et de la colonisation, faisait paraître des publicités pleine page représentant l’autonomie sous les traits d’une tête de mort ! Mais quand il est revenu au pouvoir au début des années 80, il n’a pas dit non à cette autonomie élargie que lui offrait le président socialiste M. François Mitterrand. Depuis, il n’a cessé de réclamer toujours plus d’autonomie !

Soutenir la réinscription et participer à la rédaction du contrat de développement permettrait au pays de sortir par le haut. Mais ce serait donner raison aux indépendantistes! Alors tant pis pour la Polynésie et les Polynésiens, tant pis pour les entreprises et le monde du travail qui n’ont pas fini de souffrir. Défilera-t-on dans les rues pour le faire comprendre ?

Rédigé par TAVINI le Jeudi 6 Septembre 2012 à 15:14 | Lu 689 fois