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Communiqué de Ia Hau Noa: "Le vent se lève à l’Est"


Suite à la tenue de l'Assemblée de la Polynésie française ce jour et aux élections de Mahina, le parti de Bruno Sandras Ia Hau oa a publié un communiqué:

"Reconnaissons que nous vivons des moments très particuliers. Entre espoir et désespoir.

A l’Est, la population de Mahina a choisi, dés que la démocratie lui en a donné l’occasion, le rejet des attitudes claniques et, d’une certaine manière, des partis traditionnels qui les pratiquent encore.

Même si les taux de participation ne battent pas de records, la population envoie un message fort, dont l’écho commence à se répandre dans les vallées, sur les îles et les atolls. C’est l’espoir d’une mouvance, d’un discours nouveau – compétence, transparence, intérêt général, société civile - qui n’est pas la propriété d’un homme ou d’une équipe, mais bien de tout un peuple.

C’est le retour de valeurs qui ne sont pas idéologiques mais humaines, avec au centre, le respect et notamment le respect de l’électorat.

Au centre, 57 représentants ont montré depuis des mois, et ce vendredi encore une fois, leur vision de la démocratie. La démocratie du coup de force, la confiscation du pouvoir pourtant né des urnes. Exit le budget général, les lois fiscales. En péril, tout l’édifice social.

Même si le gouvernement actuel ne repose sur aucune majorité, la population ne reçoit plus aucun message de ce théâtre sans lumière.
Sur scène, les acteurs de l’ombre ne s’entendent ni ne se voient. Et dire qu’ils en riraient presque

C’est le désespoir d’années gâchées, d’années gâchis.

On ne peut certes pas affirmer que nos institutions sont bloquées, comme au bon vieux temps, physiquement.

On peut par contre souligner que l’Assemblée ne fonctionne plus, qu’elle ne remplit plus ses fonctions. L’électro-encéphalogramme est plat, même si tous les représentants ne sont pas à la même enseigne. Et même si de drôles de signes – nucléaire, ONU – sont envoyés en guise de messages subliminaux pour d’éventuelles alliances ou feuilles de route communes.

Ce qui nous mène à demander au gouvernement central de prendre ses responsabilités et une décision, au nom de l’intérêt supérieur du Fenua. Il faut, une bonne fois pour toutes, arrêter enfin cette loi électorale équitable et efficace qui redonnera la parole au peuple.

Il n’est plus possible d’imaginer l’Etat laisser encore pourrir plusieurs mois tous les espoirs du Pays.

Aux urnes, citoyens !"

Rédigé par communiqué IHN le Vendredi 11 Février 2011 à 16:25 | Lu 555 fois