Tahiti, le 4 février 2025 - Huile de coprah, eau de coco, lait de coco, utilisation des palmes… Le cocotier multiplie les atouts pour un développement économique potentiel de certains archipels où la nature n’offre que poissons et cocos. Pourtant, une récente étude publiée dans la revue Environnemental Research letters tord le cou à cette image du cocotier salvateur pour dépeindre un arbre qui empoisonne les atolls s’il n’est pas régulé.
À l’aide de l’imagerie satellitaire, un consortium de scientifiques a cartographié 235 des 266 atolls du Pacifique et le bilan ne plaide pas en la faveur du cocotier. “Nous constatons que les cocotiers surpassent les feuillus indigènes en termes de surface de canopée : le cocotier couvre actuellement 58,3% de la superficie forestière totale des atolls cartographiés et 24,1% de leur superficie totale”, constatent les scientifiques. “Les cocotiers sont plus dominants sur les grandes îles humides, ce qui reflète leur taux élevé d’utilisation de l’eau et donc leur potentiel à épuiser les ressources essentielles en eaux souterraines. L’expansion des plantations de cocotiers s’est également faite au détriment de la végétation indigène essentielle à l’habitat de la faune, au cycle des nutriments et à la formation des sols. Les graves impacts environnementaux des plantations de cocotiers incitent à la gestion des écosystèmes dans une région particulièrement exposée au changement climatique”, poursuivent-ils.
À l’aide de l’imagerie satellitaire, un consortium de scientifiques a cartographié 235 des 266 atolls du Pacifique et le bilan ne plaide pas en la faveur du cocotier. “Nous constatons que les cocotiers surpassent les feuillus indigènes en termes de surface de canopée : le cocotier couvre actuellement 58,3% de la superficie forestière totale des atolls cartographiés et 24,1% de leur superficie totale”, constatent les scientifiques. “Les cocotiers sont plus dominants sur les grandes îles humides, ce qui reflète leur taux élevé d’utilisation de l’eau et donc leur potentiel à épuiser les ressources essentielles en eaux souterraines. L’expansion des plantations de cocotiers s’est également faite au détriment de la végétation indigène essentielle à l’habitat de la faune, au cycle des nutriments et à la formation des sols. Les graves impacts environnementaux des plantations de cocotiers incitent à la gestion des écosystèmes dans une région particulièrement exposée au changement climatique”, poursuivent-ils.
Appauvrissement des sols
L’impact de ces plantations, sauvages ou contrôlées, pour l’exploitation du coprah est devenu important. “Le remplacement des forêts de feuillus des atolls par des monocultures de cocotiers a été associé à une diminution de l’abondance des oiseaux marins, à un appauvrissement des sols en éléments nutritifs, à une simplification des chaînes alimentaires, à une augmentation de l’érosion côtière et des inondations d’eau salée pendant les tempêtes, à une concurrence accrue pour les eaux souterraines et à une baisse de la productivité marine sur les récifs coralliens adjacents”, rapporte l’étude.
Un constat sans commune mesure ? Pas forcément. “Cette perte d'écosystèmes uniques dans les atolls dépasse même la déforestation provoquée par l'huile de palme”, conclut cette étude qui encourage les gouvernements à prendre la mesure des changements climatiques et de l’impact négatif des cocoteraies laissées à l’abandon. “Ce changement généralisé de la couverture terrestre a profondément modifié les ressources écologiques et hydrologiques, affectant potentiellement la résilience des communautés des atolls au changement climatique.”
Il en va du retour des oiseaux sur ces atolls, de la reconstitution des écosystèmes endémiques et potentiellement de la protection des populations aux conséquences du changement climatique. Avec des lentilles d’eau potentiellement polluées par l’eau de l’océan, ou vidées par les cocoteraies, des sols appauvris et fragilisés et un écosystème fortement diminué, les habitants des atolls pourraient en subir les conséquences à plus ou moins long terme.
Un constat sans commune mesure ? Pas forcément. “Cette perte d'écosystèmes uniques dans les atolls dépasse même la déforestation provoquée par l'huile de palme”, conclut cette étude qui encourage les gouvernements à prendre la mesure des changements climatiques et de l’impact négatif des cocoteraies laissées à l’abandon. “Ce changement généralisé de la couverture terrestre a profondément modifié les ressources écologiques et hydrologiques, affectant potentiellement la résilience des communautés des atolls au changement climatique.”
Il en va du retour des oiseaux sur ces atolls, de la reconstitution des écosystèmes endémiques et potentiellement de la protection des populations aux conséquences du changement climatique. Avec des lentilles d’eau potentiellement polluées par l’eau de l’océan, ou vidées par les cocoteraies, des sols appauvris et fragilisés et un écosystème fortement diminué, les habitants des atolls pourraient en subir les conséquences à plus ou moins long terme.