Paris, France | AFP | mardi 26/04/2022 - Le conflit en Ukraine s'invite dans les rayons des supermarchés : l'Etat a autorisé mardi pour six mois maximum les fabricants de margarine, chips et sauces à remplacer l'huile de tournesol sans changer leur emballage, à cause de difficultés d'approvisionnement.
C'est le fruit d'une concertation de plusieurs semaines entre services de l'Etat, entreprises et associations de défense des consommateurs: les industriels de l'agroalimentaire, qui ont recours à l'huile de tournesol dans les recettes de nombreux produits, devront faire une demande de dérogation pour utiliser par exemple de l'huile de colza voire de palme à la place de l'huile de tournesol. Cela concerne aussi les fabricants de biscuits ou plats en sauce.
Les industriels auront un délai de six mois pour changer leur emballage - c'est le délai nécessaire pour faire imprimer de nouveaux emballages à l'heure actuelle, selon Bercy -, mais devront avant deux mois signaler sur l'emballage qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.
Nombreux produits concernés
Dans le cas de l'ajout de produits allergènes, ou dans l'hypothèse où l'emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit en revanche être immédiate.
L'ensemble des modifications de recettes ayant fait l'objet d'une dérogation seront référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l'Economie. Cette Direction sera en outre chargée de contrôler le respect des règles fixées par le gouvernement dans les prochains mois.
Selon Bercy, plusieurs centaines voire un millier de références pourraient faire l'objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, mais aussi des sauces, des pâtes à tartes, des conserves à l'huile... Le tournesol est également présent dans de nombreux produits, comme les chocolats par exemple, sous forme de lécithine, un additif.
Les règles établies mardi valent également pour les produits vendus en gros ou semi-gros, a précisé le ministère de l'Economie.
Mathieu Pasquio, de la Coopération agricole, a précisé que dans la "majorité des cas" les modifications de recettes resteraient mineures. Elles ne présenteront "aucun risque pour la santé des consommateurs", citant le remplacement de l'huile de tournesol par de l'huile de colza par exemple.
De son côté Sandrine Blanchemanche, de la fédération professionnelle du secteur de l'agroindustrie ANIA, a expliqué que le résultat des discussions serait "compliqué à mettre en oeuvre" mais qu'elle se satisfaisait d'avoir trouvé ce compromis.
"Casse-tête" pour les consommateurs
Les industriels avaient saisi les services de Bercy il y a plusieurs semaines pour alerter sur les tensions d'approvisionnement en huile de tournesol, et demander l'autorisation de modifier les recettes.
L'Ukraine, qui assurait 50% du commerce mondial d'huile de tournesol, n'arrive en effet plus à l'exporter à cause de la guerre qui a entraîné un blocage de ses ports.
Face aux demandes des industriels de l'agroalimentaire en France, l'ONG Foodwatch insistait sur la nécessité d'une "totale transparence". Elle a réagi mardi en saluant "l'effort de transparence des autorités".
Elle a toutefois alerté "sur le casse-tête de l'accès à l'information pour les consommateurs", au mieux via des autocollants sur les emballages - "mais pas toujours" - ou via un QR code dans les magasins renvoyant vers le site internet de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Elle réclame, pétition à l'appui, que les fabricants et les distributeurs des produits concernés "facilitent au maximum l'accès à l'information dans les rayons et directement sur les produits concernés".
De son côté, l'Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL), s'est réjoui du soin particulier quant à l'information sur les allergènes possible, estimant "essentiel que la sécurité du consommateur soit préservé".
C'est le fruit d'une concertation de plusieurs semaines entre services de l'Etat, entreprises et associations de défense des consommateurs: les industriels de l'agroalimentaire, qui ont recours à l'huile de tournesol dans les recettes de nombreux produits, devront faire une demande de dérogation pour utiliser par exemple de l'huile de colza voire de palme à la place de l'huile de tournesol. Cela concerne aussi les fabricants de biscuits ou plats en sauce.
Les industriels auront un délai de six mois pour changer leur emballage - c'est le délai nécessaire pour faire imprimer de nouveaux emballages à l'heure actuelle, selon Bercy -, mais devront avant deux mois signaler sur l'emballage qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.
Nombreux produits concernés
Dans le cas de l'ajout de produits allergènes, ou dans l'hypothèse où l'emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit en revanche être immédiate.
L'ensemble des modifications de recettes ayant fait l'objet d'une dérogation seront référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l'Economie. Cette Direction sera en outre chargée de contrôler le respect des règles fixées par le gouvernement dans les prochains mois.
Selon Bercy, plusieurs centaines voire un millier de références pourraient faire l'objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, mais aussi des sauces, des pâtes à tartes, des conserves à l'huile... Le tournesol est également présent dans de nombreux produits, comme les chocolats par exemple, sous forme de lécithine, un additif.
Les règles établies mardi valent également pour les produits vendus en gros ou semi-gros, a précisé le ministère de l'Economie.
Mathieu Pasquio, de la Coopération agricole, a précisé que dans la "majorité des cas" les modifications de recettes resteraient mineures. Elles ne présenteront "aucun risque pour la santé des consommateurs", citant le remplacement de l'huile de tournesol par de l'huile de colza par exemple.
De son côté Sandrine Blanchemanche, de la fédération professionnelle du secteur de l'agroindustrie ANIA, a expliqué que le résultat des discussions serait "compliqué à mettre en oeuvre" mais qu'elle se satisfaisait d'avoir trouvé ce compromis.
"Casse-tête" pour les consommateurs
Les industriels avaient saisi les services de Bercy il y a plusieurs semaines pour alerter sur les tensions d'approvisionnement en huile de tournesol, et demander l'autorisation de modifier les recettes.
L'Ukraine, qui assurait 50% du commerce mondial d'huile de tournesol, n'arrive en effet plus à l'exporter à cause de la guerre qui a entraîné un blocage de ses ports.
Face aux demandes des industriels de l'agroalimentaire en France, l'ONG Foodwatch insistait sur la nécessité d'une "totale transparence". Elle a réagi mardi en saluant "l'effort de transparence des autorités".
Elle a toutefois alerté "sur le casse-tête de l'accès à l'information pour les consommateurs", au mieux via des autocollants sur les emballages - "mais pas toujours" - ou via un QR code dans les magasins renvoyant vers le site internet de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Elle réclame, pétition à l'appui, que les fabricants et les distributeurs des produits concernés "facilitent au maximum l'accès à l'information dans les rayons et directement sur les produits concernés".
De son côté, l'Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL), s'est réjoui du soin particulier quant à l'information sur les allergènes possible, estimant "essentiel que la sécurité du consommateur soit préservé".